La grâce du cygne
Parchemins : 358 Pseudo : riddermark (florence) Avatar : katie mcgrath Disponibilité : totale Amortentia : une odeur entêtante de feu de bois, de papier brûlé et de cuir.
| Sujet: + les mots sont plus dangereux que les armes Dim 10 Mai - 11:13 | |
| les mots sont plus dangereux que les armes
ariane de sombreval & almarian de broerec
Ces derniers temps, les cours de tissage avaient quelque chose d’ennuyant. Almarian de Broerec n’aurait su dire si c’était à cause de sa technique parfaite qui n’avait guère besoin d’être encore améliorée, ou si la vie plus palpitante qui l’attendait hors du château d’Ornebois rendait ces cours peu attrayants. Distraite, la jeune femme écoutait à peine les conseils de sa professeure et préférait rêver à une vie meilleure. En l’occurrence, la jeune femme avait l’esprit tourmenté. De temps à autre, les regards de ses camarades se posaient sur elle et les murmures allaient bon train sur son passage. Toute l’école avait eut vent de sa dispute acharnée contre Aliénor de Soissons. Pire encore, l’école toute entière savait qu’elle avait perdu tout contrôle sur sa personne. Cette petite vipère de Soissons s’était empressée de raconter l’histoire à qui voulait l’entendre, mettant Almarian dans une position peu confortable. Elle qui s’était toujours montré discrète, qui faisait preuve d’un calme à tout épreuve, était désormais considéré comme un animal dangereux qu’il valait mieux éviter. Elle ne s’en portait pas plus mal, préférant la solitude à de fausses amitiés. Malgré tout, la jolie brune se sentait oppressée et jugée. Elle aurait volontiers quitté Ornebois pour le domaine familial et ainsi retrouvé un peu de paix. « Ne faites pas attention à eux. » A ses côtés, Ariane de Sombreval avait cessé son ouvrage. Almarian, impassible, regarda à droite vers ceux qui la dévisageait et qui reprirent immédiatement leur travail, sans doute de peur qu’elle ne les dévore ! Soupirant, la jeune femme poursuivait inlassablement son tissage. « Aliénor a finalement atteint son objectif. » La hargne qu’elle avait toujours éprouvée pour la petite blonde s’était transformée en une haine sans limites qui ne lui ressemblait guère. Mais, évidemment, les sentiments d’Almarian avaient toujours été décuplés. Elle aimait de tout son être et haïssait avec une ferveur que peu lui connaissait. « Je ne pense pas qu’elle souhaitait réellement cela. » Almarian stoppa son mouvement, laissant même retomber sa baguette contre son flanc. « Je ne comprends décidément pas. Après tout ce qu’elle vous a fait subir, vous continuez à la défendre ? » Sans en avoir connaissance, la jeune femme avait haussé le ton, si bien que leur professeure s’était approché d’elle dans l’espoir que sa présence les ferait taire. « Elle ne mérite pas toutes ces bonnes intentions. Aliénor de Soissons n’est qu’une chipie qui porte le mal avec elle. » Reprenant finalement sa baguette, Almarian reprit cœur à l’ouvrage et ignora, non seulement ses camarades qui la fixait encore, mais aussi Ariane qui tentait de la raisonner. Leur professeure dû les réprimander oralement avant la fin du cours. Lorsque celui-ci prit enfin fin, Almarian n’attendit pas pour ranger ses affaires et quitter la pièce, suivit de près pas son amie qui n’en avait pas terminé avec cette conversation.
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