AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

Partagez
 

 + entrer dans la garde de trécesson

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
MYRDDIN SILVAE
La légende prend vie
MYRDDIN SILVAE

Parchemins : 99
Pseudo : MS.
Avatar : MS.


+ entrer dans la garde de trécesson Empty
MessageSujet: + entrer dans la garde de trécesson   + entrer dans la garde de trécesson EmptyMer 5 Nov - 11:24

formulaire d'admission

appartenir à la garde de trécesson


La Garde de Trécesson est un organisme très particulier, composé essentiellement des sorciers les plus courageux et les plus redoutables de France. Ils sont présent à Ornebois afin de veiller à la sécurité des lieux mais aussi pour protéger le territoire de Bretagne. Pour plus d'informations, nous vous invitons à vous rendre sur l'annexe de la Garde de Trécesson.
L'entrée dans cette dernière se fait donc par un rituel que chaque futur membre se doit d'accomplir et qui est constitué d'une série d'épreuves afin de déterminer si le sorcier a les aptitudes ou non pour en être. Ces dernières peuvent aussi bien être des épreuves de combat, de stratégie ou encore de survie.

Il n'y a que très peu de sorciers capables d'appartenir à cet Ordre (ils sont entre une quinzaine et une vingtaine) et si vous souhaitez que votre personnage en fasse parti, il vous faudra alors remplir le formulaire ci-dessous (avant de remplir si votre fiche de présentation si vous souhaitez y entrer directement ou bien plus tard dans RP) en postant à la suite de ce sujet. Un admin viendra alors vous proposer un test RP, dans lequel votre personnage se retrouvera en situation de test, face à un problème de taille. Suite à cela, un membre du staff vous annoncera si votre personnage a été pris ou pas.

MEMBRES ACTUELS DE LA GARDE :
- Capitaine de la Garde
-  (sous-capitaine)

- Elvann de Broerec (unique femme)
- Kerrian de Broerec
- Finnagán Méhée

12/15 membres de la Garde (le capitaine et sous-capitaine ne compte pas)

Code:
<blockquote>[justify]
<c>Pseudo :</c> [i]écrivez ici le nom de votre personnage[/i]
<c>Pourquoi vouloir intégrer la Garde ? :</c> [i]écrivez les motivations et l'intérêt de votre personnage pour la Garde, son expérience et/ou ses compétences.[/i]
<c>Une dernière chose :</c> [i]Si vous avez quelque chose à ajouter, à préciser, c'est le moment ![/i]
[/justify]</blockquote>
Revenir en haut Aller en bas
https://msilvae.forumactif.org
Invité
Invité



+ entrer dans la garde de trécesson Empty
MessageSujet: Re: + entrer dans la garde de trécesson   + entrer dans la garde de trécesson EmptyJeu 13 Nov - 23:36



Pseudo : Ourzal de Fontanges
Pourquoi vouloir intégrer la Garde ? : Ourzal est le premier mâle des De Fontanges. C'est une famille qui a toujours eu besoin d'être admirée, enviée et à une attache importante à l'idée de l'honneur et ses valeurs. Ourzal étant le De Fontanges parfait, s'est naturellement tourné vers la garde très jeune. C'est également sa conviction, il est à la garde pour faire quelque chose de ses dix doigts et quelques choses de noble.

    L'intérêt pour le personnage... c'est qu'il soit admiré, pour être totalement franc, plus Ourzal sera envié, admiré et en quelque sorte perfectionné, idéalisé par les autres, plus la rupture sera fatale et puissante dans le sens où Ourzal est sur un palier de verre depuis tout petit qui menace à tout moment de se fissurer et de se briser. C'est pour ça que plus il sera haut, plus il y aura de sang à l'arrivée... qui n'adore pas être cruel avec ses personnages ?

Une dernière chose : J'ai donc repris le Test RP que j'avais fait sur la V1 (avec le conseil de quelques admins) avec bien sûr des modifications pour adapter au personnage. Comme ça, ça évite que moi je perde encore du temps à refaire un test rp et ça évite aux doigts d'Elvann de souffrir un peu plus... Donc les modifications sont plutôt mineures, elles concernent surtout le comportement, l'action est la même, mais l'atmosphère est beaucoup plus froide qu'avec Sloan. Voilààààà, désolé pour les fautes et pour ce test rp que je trouve quand même un peu boiteux Arrow Bonne lecture o/



    Minuit, me susurre la Lune proche de son zénith. Nos ombres se faufilent dans les champs. Le froid est mordant, mais nos cœurs chantent toujours aussi vaillamment. Nous courions, le temps presse. Elle allait mourir sinon. C'était un devoir, mais également une lutte perpétuelle contre le sillage mortelle d'une faucheuse douée de gourmandise. Nous pouvions voir les torches du village au loin. Alors nous accélérions notre pas à travers le blé, fendant quelques brindilles sur notre passage.
   Nos armures étaient légères ce jour présent, à croire qu'une machiavélique fortune se jouait de nous. Nos baguettes étaient précieusement dissimulées derrière notre attirail de chevalier. « ALLER ! Pressez le pas on va jamais y être à temps ! », une nouvelle impulsion anima mes jambes et celle de mes deux frères. La mission ne pouvait être un échec, après tout. Ombres nocturnes, gardiens d'un Monde régit par un savoir avancé. Les Moldus ne sont pas prêts à entrer dans nos danses guidées par la sorcellerie. Le seront-ils un jour ? Je le crains hélas. Les torches devenaient de plus en plus visible, tout comme l'agitation du village qui était préoccupante. Ils devaient être sûrement au procès, enfin, ce qu'ils aiment appeler un procès.

   Nos pas se firent plus lents et notre silhouette beaucoup plus discrète. Nous nous approchâmes avec discrétion de la place où l'on pouvait entendre les sanglots plaintifs de la jeune femme et de la lecture de ses accusations et de sa sentence. Rose Fromentin. Elle était belle, c'était indéniable. Une chevelure d'or comme on en voit sur les blés lorsque le soleil éclatant de l'été les berce. Une peau qui semblait aussi lisse et éblouissante qu'une rivière de diamant, la cible parfaite. « Qu'est ce qu'on fait ? On peut pas... », je relève les yeux avant de murmurer doucement. «Nous n'avons nul besoin de sortir l'épée, ne vous inquiètez pas. Les villageois sont des personnes superstitieuses et aisément maléables. », le deuxième garde pencha la tête, fixa la jeune femme et murmura : « On peut faire apparaître nos patronus ? Le miens est un loup et ils ont assez peur de ces animaux... ». Je roule des yeux devant cette absurdité quasi puérile. « Avez-vous d'autres idées de ce genre ? Accentuez leur peur ? Nous ne sommes pas des barbares tels qu'ils sont, la ruse est notre douce amie », mes deux frères se regardèrent brièvement. Je penche la tête reposant mon regard sur la jeune femme bâillonnée, ne prêtant même pas attention à ses bourreaux qui préparent cet ignoble feu de joie. Je murmure doucement, pour moi-même : « Ils sont trop nombreux... beaucoup trop... », un de mes frères répondit alors à la question qui allait venir : « On peut les attirer dans la forêt... », je relève les yeux vers lui avant de sourire : « Vous voulez créer un ersatz de feu follet ? », il haussa vainement des épaules : « Hum... non... L'un de nous trois peut se rendre à la lisière de la forêt, lancer un lumos dans le ciel et disparaître aussitôt. Ils vont sûrement être intrigués croyant à de nouveaux sorcier et vont s'y rendre... mais il n'y aura personne. Comme ça, s'il y a un combat qui éclate, on limite les blessés éventuels... ». Je lance un regard à mon autre frère. j'acquiesce brièvement.

   Monte, monte, petite étoile. Grimpe, grimpe, étincelle. Le lumos atteignit, le ciel comme prévu, et il explosa à la lisière de la forêt. Nous étions plus que deux. Les nez se levèrent et la rumeur se propagea. « Je n'ai pas rêvé ? Il y a bien eu un flash là-bas ! », nous restâmes bien cacher derrière notre petite charrette. «[color= cadetblue] Des sorciers dans la forêt ?! », je lance un nouveau regard à mon compagnon. Je croisais les doigts pour qu'il n'y ait pas de promeneurs nocturnes là-bas, sinon ils vont passer un mauvais quart-d'heure, mais il y avait peu de chance qu'il y en ait un et qu'il passe inaperçu sous les yeux de mon confrère qui est encore là-bas.
   Ils prirent des fourches et quelques torches. Le plan fonctionnait à merveille : les gros bras et les guerriers du village avaient formé un petit groupe pour aller explorer la forêt à la recherche de l'origine de cette lumière. « Qu'est ce qu'on fait maintenant ? », je lui lance un regard, ils sont toujours autant assisté, incapable de prendre les reines : « On entre en scène ! », je me relève soudainement et j'approche du bûcher en bombant le torse. Le garde qui était avec moi fut assez surpris mais tenta de me suivre comme si de rien n'était. Les regards se braquèrent sur nous d'un coup. Comme des corbeaux voyant un animal un peu trop prêt de leur cadavre.
   « Excusez-moi jeunes gens, auriez-vous vu... », le mensonge, qu'elle douce notion. « [color=#FF0000seagreen]Dame... DAME LYDIA ? Mais que faites-vous ici, bâillonnée tel un vulgaire porcelet ? », les villageois se regardèrent entre eux ne comprenant pas vraiment la situation. L'homme qui semblait être le chef de village s'approcha : « C'est une sorcière ! Elle a menacé un de nos garçons avec sa magie ! ». Rose leva les yeux faiblement, elle faisait peine à voir, c'était sûr. Je racle ma gorge et repose mes yeux sur le chef : « Vous savez qui vous venez d'emprisonner ? Dame Lydia des Hautjardins ! Invitée même de votre souverain et vous osez l'insulter de sorcière ? Je pourrais vous coupez la tête pour l'affront que vous venez de lui faire ! », légère grimace, le garde derrière-moi n'osait pas vraiment bouger, de peur de tout faire tomber à l'eau sans doute. Je me redresse avec lenteur fixant le vieillard armé d'un air sévère. J'avais un bon jeu d'acteur, personne n'osait bouger. « Vous, allez aider Dame Lydia au lieu de bavasser ! Vous êtes en vie pour la servir, pas pour vous la couler douce. », le garde sursauta sous le ton supérieur que j'avais. Un ton qui au fond fouettait également mes apprentis, comme des animaux que l'on doit dresser. Le chef du village grommela pour tout arrêter : « Attendez ! Comment expliquez-vous le morceau de branche magique ? Et le flash ! Je suis sûr que c'était elle ! ». J'allais me retourner, mais mon sourcil se haussa. Il posait trop de questions, je glissais lentement ma main vers le pommeau de mon épée et mes pensées jubilèrent en voyant ses yeux fixer mes doigts qui effleurèrent la menace bien aiguisée. « Dame Lydia a été attaqué ce midi, par un sorcier. Heureusement nous l'avons arrêté à temps. La lumière que vous avez aperçu, c'est son âme qui s'est envolée. Certains sorciers, ceux qui ont une âme trop forte, lorsqu'ils meurent font ce genre d'effet... Pour la baguette, Dame Lydia est encore jeune et curieuse. Elle a cru que c'était un jouet, sûrement, ne sachant pas qu'elle avait entre les mains... un objet de sorcellerie... », tant pis, je luterai plus tard pour l'image des sorciers. « Veuillez excuser sa curiosité qui parfois lui joue des tours. Je ferai le rapport à son père qui la réprimandera à votre place. » , je déplace mes yeux sur mon frère avant d'aboyer à nouveau : « MAIS QUEL EMPOTE ! VOUS ETES PAS CAPABLE DE DEFAIRE UNE CORDE NOM D'UN CHIEN ? ». Il sursauta soudainement. Je venais de jurer, je détestais jurer ainsi, mais cela faisait parti du jeu.
   Je monte sur le bûcher, m'approche de la jeune femme et commence à défaire ses liens. Elle a une regard insistant sur moi, confuse. Je lui faisais peur, elle tremblait. Je lui susurre à l'oreille : « N'omettez aucun signe de défense. Je suis là pour vous. Alors jouez le jeu. ». Les cordes tombèrent sur le sol, la mission toucha alors à sa fin...


   « Vous avez un endroit où dormir ? », elle hocha timidement de la tête. Nous étions à Verteroche. Tous les deux. Je tenais à la raccompagner avec sûreté ici. Elle n'avait décroché aucun mot depuis sa libération. Sans doute traumatisée. Je gardais cette distance, cette distance qui me sépare de son monde à elle. « Faites attention où vous mettez les pieds la prochaine fois. »   Je ne la jugeais pas, mais quelqu'un se devait de ne pas avoir de compassion, de la mettre en garde, pour elle. Elle ne sembla néanmoins par y prêter attention. « Ah, oui, j'allais oublier... », je sortis une baguette que j'avais solidement attaché à ma taille. Je la lui tendis sans une once de sourire : « Je ne sais pas si je pourrais vivre sans ma propre baguette... alors... j'ai pensé... que... », elle s'approcha et me sauta au cou éclatant en sanglots. Je clignai des yeux furtivement ne comprenant pas vraiment.  Ne savant que faire dans cet instant, je restais figé avec un sourcil arqué, les bras   évitant par dessus tout de l'effleurer. «  Euhm... S'il vous plait<  », elle recula avant de rire brièvement. Mon haussement de sourcil s'accentua, elle était quand même étrange. Sans doute l'émotion et le choc du moment. « Merci... » , elle sécha ses larmes et leva ses yeux pétillants de vie sur moi. J'eus cet ignoble sourire nerveux, timide, j'étais un piètre capitaine, un faiblard à cet instant. Elle me surprit une nouvelle fois en s'approchant, se hissa sur sa pointe de pied et déposa un baiser sur ma joue. Je baisse alors d'un coup les yeux voulant m'enterrer quelque part. Je sentais déjà mes joues se colorer... j'étais vraiment pitoyable sur le coup et incompétent. Je grimace : « Bien.. euh... » je racle ma gorge, elle recule doucement. « Si vous avez besoin d'aide, vous savez à qui vous adresser... », puis nous nous dîmes au revoir. Je la fixe partir en penchant légèrement la tête.

      Mon cœur, je le sentais battre avec force et palpitation.  Avec cette chaleur dont je pouvais me défaire que je haïssais autant que je la désirais.


Revenir en haut Aller en bas
Amara de Landore
L'ingéniosité du renard
Amara de Landore

Parchemins : 259
Pseudo : Ilmarë (anna)
Avatar : Natalie Dormer.
Disponibilité : 7/7 jours (RP 4/4).
Amortentia : une odeur ambrée et puissante, boisée et résineuse, mystique, narcotique...


+ entrer dans la garde de trécesson Empty
MessageSujet: Re: + entrer dans la garde de trécesson   + entrer dans la garde de trécesson EmptySam 15 Nov - 0:37

C'est bon pour toi + entrer dans la garde de trécesson 4265946464
Revenir en haut Aller en bas
Finnagán Méhée
Les protecteurs de Brocéliande
Finnagán Méhée

Parchemins : 11
Pseudo : Kementari
Avatar : Sam Heugan
Disponibilité : variable, en moyenne 3/7


+ entrer dans la garde de trécesson Empty
MessageSujet: Re: + entrer dans la garde de trécesson   + entrer dans la garde de trécesson EmptyDim 1 Fév - 19:49



Pseudo : Finnagán Méhée
Pourquoi vouloir intégrer la Garde ? : Finnagán est ne-moldu, et a failli passer au bûcher alors qu'il n'était qu'enfant. Il a été recueilli par les de Lusignan, et s'est très vite lié à l'aîné de la fratrie, Siegfried. Ils ont un lien très fort, et Finn a depuis son jeune âge beaucoup d'admiration pour lui. Naturellement, en grandissant, ils se sont révélés l'un comme l'autre très doués pour les armes, donc cela paraissait une orientation naturelle pour l'aîné, et Finn a naturellement voulu suivre ses pas.

Outre cette première raison, Finn a été rejeté par sa famille, est en plus un né-moldu (bien que  peu le savent, car sa famille d'adoption a décidé qu'il serait présenté comme sang-mêlé) et un Courbelangue. Il a développé suite à ce rejet un profond besoin de justice, et la Garde semble une vocation logique pour qui aspire à défendre le veuve et l'orphelin et maintenir la paix et la justice, en plus de protéger Brocéliande et l'école, havre de paix pour tous les sorciers, peu importe leur origine (oui, c'est un peu naïf, mais Finn est un optimiste !)

Et la dernière raison, peut-être la moins avouée, c'est que à son entrée dans la Garde (idéalement, il serait entré comme 'apprenti' alors qu'il était encore à l'Ecole) a permis à l'orphelin qu'il est de se faire une place dans la société. Il est issu d'une famille de la toute petite noblesse, à la lignée trouble (car venu d'Irlande), et bien que recueilli par les Lusignan, entrer dans la Garde lui permettait d'obtenir en quelque sorte un statut, une légitimité.

Une dernière chose :  + entrer dans la garde de trécesson 2536005910

Mission de protection

On dit bien vivante et qu'il ne lui manque pas un oeil non plus.


Spoiler:

Les deux chevaux lourds qui tractaient le carrosse depuis Blois s’engagèrent sans broncher sur le chemin de forêt, encadrés par la petite troupe de six chevaliers. Blois était bien loin à présent, et ils ne tarderaient pas à atteindre Brocéliande. Enfin. Le voyage avait été long depuis la demeure des Delacour, et hommes et bêtes commençaient à sentir dans leurs muscles le tiraillement du voyage. Finnagán, vêtu comme les autres de l’armure légère et de la cape carmin des Gardes de Trécesson, marchait en tête aux côtés d’un de ses compagnons d’armes. Ils connaissaient tous ce chemin, pour l’avoir emprunté nombre de fois pour rejoindre Ornebois. C’était le chemin le plus court, et, en temps normal, le plus sûr.

Finn échangea un regard avec le cavalier à ses côtés, et cet échange silencieux suffit aux deux hommes d’armes pour comprendre qu’ils s’accordaient. Cette forêt était trop calme. Seul le vent frais de cet après-midi hivernal murmurait en caressant les branches des arbres endormis. La nature s’apaisait avec l’hiver, cela était indéniable, cependant il régnait en ces lieux un silence lourd, presque menaçant. Le rouquin releva le regard vers le ciel, visible à travers la canopée dégarnie par les frimas, et émit un léger sifflement. Mais avant même que la silhouette d’ébène plumée qu’il appelait puisse apparaître, un autre sifflement lui répondit, et celui-là n’avait rien de vivant, au contraire.

Le chevalier du Poitou sentit le souffle glacial de la flèche venu des tréfonds de ce bois passer à quelques centimètres de son visage avant d’aller se planter derrière lui dans un bruit mat, provoquant chez le cocher terrassé un dernier gargouillement atroce. Et avant que personne n’ait pu revenir de sa stupeur, les compagnes acérées de cette première flèche fusèrent, un cri perçant déchira le silence des bois, et aussitôt déboulèrent de l’abri des fourrés une dizaine d’hommes masqués, armes aux poings. ‘’Brigands !’’ Le cri rauque d’un des chevaliers déchira le silence surréaliste de la scène. Les chevaux hennirent, piaffant de panique et d’énervement, et les lames crissèrent dans leurs fourreaux alors que chacun dégainait. Car à en juger par les quelques sorts qui ricochèrent misérablement dans le vide, ce genre de brigand se débrouillait visiblement mieux avec un arc et un couteau qu’avec une baguette magique. Et lancer un sort dans le chaos au corps à corps qui s’annonçait aurait été une prise de risque qu’ils ne pouvaient se permettre. La loi des armes ils avaient choisie, la loi des armes cela serait !

Le fer rencontra le fer, alors que le combat s’engageait. Les brigands étaient en surnombre, mais ils étaient pour beaucoup d’entre eux, à pied, et moins bien armés. ’’Finn ! La carriole !’’ Le rouquin retira une de ses épées du cou ensanglanté d’un brigand qui s’écroula comme une masse, et tourna la tête vers le chevalier en charge de cette mission. Les iris se croisèrent à travers le maelstrom de la bataille, et il n’en fallut pas davantage pour qu’ils se comprennent. Le rouquin se tourna vers la carriole, et étouffa un juron en remarquant la silhouette à moitié rentrée dans le carrosse. Ses talons s’enfoncèrent dans les flancs de l’hongre noir qu’il montait, le lançant à pleine allure vers la carriole, et sans davantage penser à ce qu’il faisait, il arracha le voleur au passage. Sa monture continua sa course, Finn ne lâchant pas prise sur le cuir usé de la tunique du malfrat. Ce ne fut que lorsqu’il sentit deux mains s’enrouler autour de son cou et le tirer violement vers le sol qu’il réalisa qu’il était trop tard, et il s’écrasa par terre, désarçonné de sa monture qui poursuivit au galop, la fine épée qu’il tenait ricochant à quelques pas. Inéluctablement, les mains du brigand se resserrèrent, et le rouquin, dos contre terre, sentit l’air lui manquer brusquement. Se débattre était vain, et il y avait dans le regard un peu fou de son opposant une lueur malsaine. Trouver une échappatoire, et vite. Jetant dans son geste ses dernières forces, une épée brilla, le sang jaillit et son adversaire s’écroula lourdement. Le jeune cheval sentit l’air emplir douloureusement ses poumons lorsqu’il happant une bouffée d’air libératrice dans un sifflement répugnant. Se relever. Maintenant. Un homme à terre était un homme mot. Il rassembla ses forces et se hissa lourdement sur ses pieds en s’appuyant à la large roue de la carriole toute proche, la respiration sifflante.  

Reprendre ses esprits. Vite. La mission. Se concentrer sur la mission. Ses iris clairs scrutèrent un bref instant la scène de chaos absolu autour de lui. Il fallait bouger. Et vite. Une cible à l’arrêt était beaucoup trop facile. Mobilisant ses forces, Finn ramassa par terre ses deux fines lames jumelles qu’il rengaina et passa la tête par la fenêtre de la voiture pour vérifier que leurs deux protégées étaient indemnes. La jeune Delacour était réfugiée dans les bras de sa mère, sanglotant à gros soubresauts, et pourtant la Dame qui l’enveloppait de ses bras semblait imperturbable, emprunte de ce calme instinctif dont seules les mères pouvaient faire preuve dans les pire moment. Elle croisa le regard clair du jeune chevalier. ’’Ma Dame, accrochez-vous et surtout restez le plus à l’abri possible.’’ Sa voix était un souffle rauque, et lui-même songea qu’il n’était le plus convaincant des protecteurs. Pourtant la détermination brilla dans le regard de la mère face à lui, et elle hocha la tête sèchement. Le chevalier revint au chaos extérieur. Ses compagnons étaient aux prises avec les derniers brigands, mais géraient indubitablement la situation. Le son sec de la corde d’une arbalète claqua, et Finn ne dut qu’à ses réflexes d’échapper à une flèche qui se planta dans le bois peint du carrosse. Il fallait bouger. Absolument. Alors, en trois enjambées, le rouquin rejoignit l’avant de la carriole et se hissant à la place du cocher. Le cadavre de celui-ci glissa mollement et tomba par terre, et sans même un regard au pauvre bougre, Finn s’empara des rênes des deux chevaux de traits.  Ces derniers n’avaient pas bougé d’un iota, et pourtant leur souffle bruyant et le blanc dans leurs yeux trahissaient leurs nerfs à vif. Le fait qu’ils n’aient pas pris le mors aux dents tenait déjà du miracle.

Les rênes claquèrent presque aussi fort que la voix du nouveau conducteur, et les deux hongres se lancèrent vivement en avant, jetant dans leur course toute leur peur. Le bois craqua durement et les lanières de cuir qui maintenaient l’assemblage se tendirent jusqu’à leur limite, mais la voiture résista, cahotant sur le chemin de terre. Finn sentait son corps le lancer douloureusement, mais les mains fermement accrochées aux rênes, se concentrait tout entier sur sa tâche. A cette allure, la moindre erreur signifierait un accident bien pire que n’importe quelle troupe de brigands, et en cet instant, Finn aurait été incapable de dire si c’était lui ou les deux chevaux qui décidaient de l’allure. Alors, exerçant une pression douce et experte sur les rênes et clamant un ordre qui se voulait aussi calme qu’il le pouvait, le rouquin ralentit progressivement les deux bêtes de traits, et lentement l’attelage ralentit, jusqu’à retrouver un pas modéré, puis s’arrêter. S’éloigner était une chose, s’éloigner trop était loin d’être une bonne idée. Finn laissa un échapper un soupir étranglé par la douleur. Le plus dur était passé.

Avec le recul, le chevalier n’aurait su dire ce qui le fit se retourner. L’instinct, sans doute ? Mais il lâcha les rênes et fit volte face juste à temps pour contempler avec stupeur le voleur dressé devant lui, sur le toit de l’attelage. Le coup qu’il lui décocha sur la tempe acheva de déséquilibrer le chevalier, qui fut éjecté de l’attelage et mordit la poussière dans un bruit sourd. Contemplant le jeune homme d’un sourire mauvais, le voleur s’apprêtait visiblement à lui sauter dessus, son couteau à la main, prêt à savourer le coup fatal. Le chevalier ouvrit la bouche, et pourtant le son qui sortit n’avait rien d’humain. C’était un croassement, sinistre et puissant, et une stupeur horrifiée remplaça le sourire mauvais sur les lèvres du brigand. Cette inattention lui fut fatale. L’instant d’après, une furie de plumes noires s’abattait sur son visage, les serres ouvertes, son bec acéré prêt à s’enfoncer impitoyablement dans les chairs. L’homme lâcha tout ce qu’il avait en main et recula en se débattant comme un fou furieux. Un pas, deux pas, trois pas… Le talon de sa botte butta contre le rebord du toit, et il bascula en arrière. Le démon noir s’envola dans un croassement qui sonna à ses oreilles comme un rire, et la dernière chose qu’il vit était le poing ganté de fer du chevalier qui s’abattait sur son crâne.

Il fallut peu de temps pour que le galop précipité de plusieurs chevaux résonne dans le silence de la forêt. Finn referma doucement la porte de la carriole sur deux dames Delacour secouées mais parfaitement saines et sauves. Le chevalier releva la tête vers la troupe de cavaliers argent et vermeil, ignorant son corps qui protestait douloureusement à chaque mouvement et inconscient du sang séché dans ses cheveux roux et sur sa tempe. Ce brigand avait de la trempe, il ne pouvait pas dire le contraire. Le capitaine de cette mission s’avança, et le rouquin remarqua qu’un de ses compagnons d’armes tenait les rênes de son cheval, que l’un d’entre eux avait eu la bonté de récupérer. ’’Comment vont-elles ?’’ Le chevalier du Poitou ramena un regard un peu hébété vers son capitaine, et hocha simplement la tête, avant de désigner d’un mouvement du menton le brigand ligoté, encore assommé. Le capitaine haussa un sourcil dubitatif mais se contenta d’ordonner sans plus de cérémonie : ’’Tu guideras l’attelage jusqu'à Ornebois.’’ Et désignant d’un geste le malfrat, il ajouta : ’’Et arrimez ce paquet à un cheval, nous aviserons son sort plus tard. Trop de temps a été perdu aujourd'hui.’’ Les ordres accomplis, la petite troupe reprit sa route à vive allure, et n’atteignit Ornebois qu’à la nuit tombée. Et malgré les blessures, la fatigue et l’inquiétude de ceux qui les attendaient, la mission avait été accomplie. Une fois de plus. Le jour où la Garde faillirait à son devoir n'était pas encore arrivé.  

Revenir en haut Aller en bas
Almarian de Broerec
La grâce du cygne
Almarian de Broerec

Parchemins : 358
Pseudo : riddermark (florence)
Avatar : katie mcgrath
Disponibilité : totale
Amortentia : une odeur entêtante de feu de bois, de papier brûlé et de cuir.


+ entrer dans la garde de trécesson Empty
MessageSujet: Re: + entrer dans la garde de trécesson   + entrer dans la garde de trécesson EmptyJeu 5 Fév - 9:42

C'est bon pour toi I love you
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



+ entrer dans la garde de trécesson Empty
MessageSujet: Re: + entrer dans la garde de trécesson   + entrer dans la garde de trécesson Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

+ entrer dans la garde de trécesson

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» (M) MARK RYDER ✧ Garde de Trécesson
» (m) TORRANCE COOMBS ✧ garde de trécesson
» il ne fait pas bon de vivre dans les rêves - Théodora
» almarian ✤ victorieuse dans toute rencontre.
» Léonor ☾ Dans la vie comme au jeu, la Dame est la pièce majeure de la partie

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MYRDDIN SILVAE :: Les registres :: La malle aux sortilèges-