Pseudo : Rowena de Cantel
Particularité souhaitée : Métamorphomage
Motivations : Ce don me permettraient vraiment d'exploiter à fond mon perso. C'est un aspect que je n'ai jamais joué, le fait de pouvoir prendre une autre apparence. En plus ça implique des inconvénients, des habitudes à prendre pour se protéger et c'est aussi avec ça que j'ai envie de jouer et ça expliquerait très bien le caractère de Roro. En plus je trouve que c'est une belle expérience que d'avoir cette particularité puisque ça me permettra de toujours lui faire faire quelque chose de différent. J'avoue qu'en voyant la descriptions je me suis imaginé un personnage autour et que ça me donne très envie de jouer avec.
Votre don au quotidien : Le don lui venant de sa mère, elle a grandi avec et s'y est vite habituée, le voyant comme un cadeau plus que comme une contrainte. Elle a appris à le contrôler avec le temps même si à un moment elle l'a délaissé pour une certaine raison. Même si elle sait que le sang des métamorphomages est très prisé, elle ne cherche pas à cacher son don au contraire et fait tout pour que les autres le sachent, et la respectent suffisamment pour ne pas s'attaquer à elle. Elle choisit toujours de prendre des formes assez impressionnantes pour générer une certaine crainte chez les autres.
RP d'acquisition :

Il avait neigé depuis des jours. Et pourtant la neige tombait encore et encore, semblant vouloir recouvrir le monde de son manteau blanc. Il n'y avait ni vent ni bruit dans la forêt. Il y avait sans doute quelques animaux marchant ici et là, mais on ne voyait ni leurs pas ni n'entendant leurs bruits. Au loin on pouvait observer un château, noyé dans la brume matinale. Ses habitants devaient se réchauffer au coin d'un bon feu en brodant ou discutant.
Toutefois, une dame encapuchonnée marchait vers le couvert de la forêt, ignorant totalement le froid qui l'entourait. Son allure était rapide, signe qu'elle connaissait le chemin peut-être mieux que quiconque. Elle ôta la capuche de sa cape et regarda autour d'elle avant de s'enfoncer dans le bois. Cette demoiselle devait avoir moins de vingt ans et pourtant elle avait l'assurance d'une grande personne. Ses yeux se posèrent sur le château avec un air de défi et elle reprit sa marche, plaçant une mèche de cheveux derrière son oreille.
Pendant une seconde, elle disparut derrière un arbre et on ne la revit plus. A la place, un loup blanc de taille adulte qui fixait le paysage sans ciller. Son pas était des plus calme et sa présence semblait faire partie du décor alors qu'elle était arrivé il y a deux minutes à peine. Elle était ici dans son élément et maîtrisait ce corps animal à la perfection.

Elle ne faisait rien de spécial lorsqu'un autre loup apparut, sorti de nul part. Il n'était pas menaçant et il regarda ce congénère d'un œil doux et rassurant. La créature au pelage noir de jais se transforma alors en une femme d'un âge mûr aux longs cheveux d'ébène. L'autre resta impassible avant de reprendre également sa forme humaine, croisant les bras sur sa poitrine. Son visage d'adolescent fuyait l'observation des deux yeux qui la fixaient intensément.

- Voyons Rowena ! Tu ne peux pas te cacher indéfiniment. Tu dois vivre avec ce don et l'arborer avec fierté, et non pas le taire aux yeux du monde.
Sa fille dansa d'un pied sur l'autre, évitant le regard de sa mère à tout prix. Elle craignait d'être reconnue en tant que métamorphomage. Elle avait toujours évité de le montrer par pure timidité d'enfant, ce qui amusait sa mère à l'époque. Mais aujourd'hui tout était différent et Morgane de Saintignon désirait que son rejeton assume sa capacité qu'elle jugeait plus noble que toutes les autres.
- Mais mère... ce n'est pas bon d'être une métamorphomage. Vous avez vu ce qui est arrivé à Agnèle qui montrait son don à tous les bals.
- Elle aimait le montrer mais elle n'avait pas les épaules pour l'assumer. Elle ne cherchait pas le respect et c'est là son erreur. Toi ma fille, tu vas t'entraîner. C'est un don formidable que tu as là, et tu dois tout faire pour être crainte des autres afin qu'ils ne cherchent jamais à te faire du mal. La peur Rowena, la peur protège mieux que n'importe quelle arme.

Les deux femmes rentrèrent au château, volant parmi les autres corbeaux du ciel. La jeune fille travailla longuement sa particularité avec sa mère, acquérant au fil du temps une certaine assurance. Chaque jour elle prenait confiance en elle, affirmait son talent et n'hésitait plus à changer la couleur de ses cheveux alors qu'elle était entourée d'inconnus. Elle qui avait autrefois si peur d'être reconnue prenait désormais un malin plaisir à prendre une autre forme à tout moment. Elle s'assurait bien sûr de paraître forte et invulnérable pour éviter de devenir une proie. Elle fut connue en tant que métamorphomage plutôt qu'en tant que femme de noble, fille de noble ou quoi que ce soit d'autre. Et il ne passe pas un jour sans qu'elle n'utilise cette particularité.

Une dernière chose : Après avoir perdu le texte quatre fois le voici   du coup, vu le temps que j'ai mis à le faire même avec le délai pour la présentation, je comprendrai parfaitement que vous refusiez ^^

Pseudo : Gauvain de Rosset
Particularité souhaitée : imprégné des serpents
Motivations : Le serpent, certains le trouve jolie, tout brillant et tout, mais d'autres en ont peur. Très souvent, le serpent est synonyme de poison, et dans mon idée ce sera le cas, mais pas que. Mon personnage, né dans une famille spécialisée dans les poisons, aura lui même peur des reptiles, et aura fait preuve d'ouverture pour surmonter cette peur. Seulement, ce n'est forcément pas le cas de tout le monde, et c'est ce côté "peur conventionnelle" que j'aimerais bien développer avec ce don.
Votre don au quotidien : Ce don, d'abord détesté par Gauvain, finira par changer sa façon de voir les chose, le rendant plus ouvert et accueillant. Malgré cela, ne le contrôlera pas à la perfection, se laissant parfois aller et glisser dans le ressentit des ces reptiles, mais ne s'en sortira pas trop mal, non seulement parce qu'il l'a découvert relativement tôt, mais aussi parce que, au cours de son cursus à Ornebois, aura apprit à mieux gérer son don.
RP d'acquisition : Chaque fois, c'était la même chose. Son père lui ordonnait de le rejoindre dans les jardins. Il en était ainsi depuis que le jeune homme aurait protégé sa cadette d'un serpent, ramené par un serviteur des terres lointaines, qui se sentait agressé. Alors son père le pensait imprégné. Gauvain, de son côté, était plus septique. Comment pouvait-il être imprégné de ces créatures ? Lui qui en avait peur. Il voulait juste être loin d'elles. Alors oui, il savait que les serpents étaient importants pour l'activité familiale. Son père était alchimiste herbologue, spécialisé dans les poisons, dont ceux de serpents du coup. Mais à chaque fois qu'il s'émerveillait trop face à l'amour que son père avait développé pour ces créatures, sa cheville le relançait. Il s'était fait mordre par une couleuvre, et il avait bien dégusté ce jour-là. Depuis, il en a peur, des couleuvres, des serpents, des vipères, et de tous ces trucs-là.
"Gauvain, hurla son père avec sollicitude, je t'attends."
Assis sur un banc dans le jardin, ce dernier fixait le jeune homme au travers d'une fenêtre. Il n'allait pas céder. Il ne cédait jamais, alors pourquoi aujourd'hui ? Attention, il ne criait pas pour autant, il était juste, très têtu. C'était déjà ça, Gauvain, à défaut d'avoir un père à l'écoute de ses peurs, en avait un qui n'était pas ivre d'autorité. Alors, résigné, il sortit, et alla le rejoindre.
"Elles sont dangereuses, affirma le jeune homme tout en s'asseyant. Pourquoi les approcher ?
-Alors pourquoi approcher un chat dans ce cas ?répliqua le père. Ça mord et ça griffe. Pourquoi approcher un cheval ? C'est je ne sais combien de fois plus massif que nous, et ça pourrait nous briser la tête d'un coup de sabot. Tous les animaux sont dangereux, lorsqu'on ne les écoute pas."
Ce discours, il le sortait à chaque fois, mais Gauvain n'arrivait pas à y accrocher. Les chats et les chevaux ne lui avaient rien fait après tout. Il s'était, peu être, reçu un ou deux coups de pattes, et avait eu à encaisser une ou deux chutes. Mais la douleur ne durait jamais bien longtemps. Sa cheville, en revanche, était meurtrie, et le relançait depuis plusieurs années maintenant.
"Si vous le dites, enchaîna Gauvain. Mais, et vous le savez, je n'arrive pas à y croire. Vous m'avez demandé d'être honnête et je le suis. Mais faites les venir, qu'on en finisse."
Et, à ces mots, trois serpents, cachés dans les hautes herbes et les arbustes avoisinants, sortirent leur tête et leur écailleux corps rampant. Leur peau luisait sous le soleil chaud de l'été, et leur yeux brillaient avec une telle intensité qu'on se sentait directement observé. L'un était vert sombre et plutôt fin, quoi que long. Le second était plus pâle, et épais, mais très petit. D'ailleurs, il risquait de prendre mal en restant ainsi à la lumière. Mais ce n'était pas plus mal qu'il soit là : son père allait stopper l'exercice plus tôt. Le troisième, lui, était très fin et très petit, mais sa couleur était tout à fait remarquable. Il était vert avec des reflets bleus azur. Une vraie merveille, si cela n'avait pas été un serpent... D'ailleurs, dès leur apparition, Gauvain se crispa.
"Pas la peine de répéter, constata le père avec satisfaction."
Il faisait ça à chaque fois. Il prenait une fiole remplit d'un étrange liquide - l'attractif, il appelait cette mixture à l'odeur nauséabonde comme ça- et il l'ouvrait afin d'attirer les serpents, puis faisait croire à Gauvain qu'il s'était fait obéir par ces reptiles. C'était devenu un rituel de faux compliments plutôt bien rodé. Mais, à chaque fois, le jeune de Rosset entendait le bouchon glisser contre le verre.
"Maintenant, reprit-il, fait comme il te plait. Reste ici, soit à les craindre attendant mon autorisation pour fuir, soit à te concentrer. Qui sait, peut être que ça viendra cette fois."
Tous les jours, tous les jours depuis 3 semaines ils faisaient ça, et rien ne s'était jamais passé. Depuis cette histoire avec la cadette, ce petit rituel avait été installé par son père, mais rien ne venait. Alors oui, parfois, il avait froid, et se sentait moite. Mais ça c'était le stress. La chair de poule le prenait et il suait, rien de plus.
Mais il resta là, quelques secondes, quelques minutes peut être. Enfin, pendant ces moments imposés par son père, Gauvain perdait la notion du temps. Peut être était-ce parce qu'il surveillait tous ces serpents, vérifiant bien qu'ils n'approchent pas. Mais, en général, ils se tenaient calme. Ils étaient là, mais rien de plus. Et cette fois ne dérogea pas à la règle. Ils étaient là, et attendaient. Gauvain, lui, les fixaient tour à tour, attendant le moment où il allait pouvoir partir.
"Alors? demanda son père.
-J'ai froid, répondit le fils. J'ai froid mais en dedans. Je vais finir par tomber malade. Je, je devrais aller me couvrir.
-Non, répliqua le père. Juste quelques minutes de plus."
Alors Gauvain se plia aux exigences de son père, et resta. Mais ce serpent, le fin et long, le vert, il le fixait, vraiment, vraiment trop. Pourquoi dévisager ainsi un humain à la fin ? Pourquoi ? Petit à petit, cette question finit par obnubiler le jeune homme. Alors il plongea son regard dans celui du reptile, à la recherche de réponses. Pourquoi ? Pourquoi ? Sommes-nous si énigmatiques pour eux ? Si intriguant ? L'humain est, de son propre point de vu, beau. Mais qu'en pense un serpent ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? A chaque répétition, Gauvain se sentait de plus en plus bizarre. Il n'était pas vraiment dans son assiette, mais il ne pouvait pas s'arrêter. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi !
A cette dernière répétition, Gauvain eut l'impression de perdre connaissance. Il sentit l'espace d'un instant son corps tomber. Mais, en un claquement de doigts, il était déjà par terre, et ses yeux se rouvrirent. Mais, l'espace d'une seconde, il crut rêver. Il y voyait bizarre, très bizarre. Tout était en nuance de jaune orangé, et c'était presque à se demander si cela ne brillait pas. Au centre, tout était grossit, et sur les côtés, c'était l'inverse. Il avait froid, très froid même, froid comme jamais il ne l'avait eu avant. Mais, sous lui, une immense masse chaude l'apaisait. C'était la Terre. Au-dessus de lui aussi, des rayons chauds le caressait. C'était le Soleil. Ses membres, ou étaient donc ses membres ? Trop de questions. Le pauvre Gauvain était perdu. Mais, devant lui, des hommes, deux hommes l'intrigua. L'un était par terre, et l'autre était agenouillé à côté de lui. Le second était... son père ? Il était bizarre vu comme ça. Gauvain ne pouvait pas vraiment le décrire, seulement il était bizarre. Mais, dans ce cas, le jeune homme par terre, c'était...lui ? Peut être, il ne savait plus trop où il en était. Et il avait sommeil, très sommeil, si bien que ses yeux se fermèrent tout seuls.
Et ils se rouvrirent la seconde suivante, laissant apparaître devant le jeune homme un père à l'affût. Gauvain, prenant une longue et bruyante inspiration, était allongé par terre, et son père lui avait légèrement relevé le buste. L'aîné de Rosset, paniqué, respirait tellement vite qu'il en fit presque peur aux serpents qui n'avaient toujours pas bougé. Il leur faisait peur, alors il devait se calmer, ce qui s'efforça de faire. Respirant profondément, il se détendit, continuant de fixer son père sans un mot.
Puis, il se releva lentement, et s'approcha du serpent long et vert. Ce dernier, fixant avec zèle son maître, ne bougea pas d'un pouce, et ce dernier posa la main au sol, juste devant le reptile. C'est alors que le serpent glissa sur les doigts, puis la main, plus le bras de Gauvain, finissant par s'enrouler sur le membre de jeune homme. Puis le reptile, posant sa tête juste devant celle de l'humain, se figea, et les deux se regardèrent d'un oeil mutuellement fasciné.
"On est amis, affirma alors le jeune de Rosset d'une voix entre surprise et joie."

Une dernière chose : j'espère que la c'est bon ^^
ps : petit détaille qui, d'après la réaction d'almarian, semblait ambigu : le père ne "force" pas le fils à développer ce don (ce qui sera plus visible sur ma fiche mais qui l'a est un peu sombre je l'avoue). Il a vu le don de son fils se manifesté avant, et là il cherche juste à le lui faire accepter. Voilà je tenais juste à le préciser, ça évitera des questions

Pseudo : Yvan d’Abillon

Particularité souhaitée : Ardent

Motivations : C’est un lien direct avec la salamandre, qui est un des animaux principaux présent dans l’Alchimie. De plus, ça lui donne une résistance aux flammes qui est très utile lorsqu’on manipule des composés inflammables ou explosifs.  De plus, ça pourra lui être utile puisque je souhaiterai, un peu plus dans le long terme, lui procurer une salamandre comme animal de compagnie. 

Votre don au quotidien : Yvan s’est habitué à la notoriété que lui apporte son don, et à ses effets. Ses sens améliorés sont devenus comme une seconde nature pour lui, de même pour sa peau ignifugée. Quant à sa capacité de comprendre et de parler aux reptiles, il l’utilisa à l’occasion lorsqu’il rencontre un tel animal, ce qui n’est pas très courant en France mis à part les serpents.

RP d'acquisition :
Le jour de ses dix-sept ans, Yvan rentra dans le bureau de son père, et s’adressa à lui, une pointe d’espoir dans la voix.

« Bonjour père, je souhaiterais vous demander une faveur. »

L’homme, n’étant point habitué à ce genre de propos de la part de son cadet, haussa un sourcil pour montrer sa curiosité et se tourna complètement vers Yvan.

« Je t’écoute Yvan, qu’as-tu à me demander ? »

Le jeune homme prit une grande inspiration et laissa échapper l’idée qui lui trottait dans la tête jusqu’à présent.

« Je souhaiterais participer au rituel des Ardents. »

Ces quelques mots suffirent pour que le chef de famille montre en quelques instants plus d’émotions que dans tout le reste de sa vie combinée. Son visage était un mélange de surprise, de colère, d’appréhension et de fierté. Il savait sans doute qu’au vu du caractère d’Yvan, il savait dans quoi il s’engageait. Et il savait sans doute les motivations qui l’avaient poussé à prendre cette décision.

« Es-tu sûr Yvan ? Il y a d’autres moyens de gagner le respect de tes semblables. »

Un sourire qui se voulait rassurant apparut sur les lèvres de son fils.

« Mais aucun qui n’a autant de points positifs pour moi. Il ne s’agit pas seulement de gagner le respect des autres enfants nobles, mais aussi et surtout de prendre les premiers pas afin que je puisse accomplir tout ce que je souhaite dans ma vie, afin de faire honneur à notre famille. »

L’expression de son père lui fit comprendre que les mots qui avaient quitté sa bouche étaient les bons.

« Bien dit mon fils. Et quelles sont ces ambitions dont tu me parles ? »

Un regard déterminé, et un visage sérieux lui répondirent.

« Je souhaite devenir un alchimiste. »

Un sourire amusé s’afficha sur les lèvres de l’homme.

« Ah, tant d’ambition. Soit, je vais organiser le rituel. Je ne te demande qu’une chose fils, survis. »

~~~

L’arrivée devant la mare dans laquelle se ferait le rituel fut à la fois simple et complexe. Le soleil ne s’était pas encore levé, comme le voulait le rituel, et rien ne faisait que la marche était difficile autre que l’appréhension qui nouait peu à peu l’estomac du jeune homme. Il ne devait pas échouer, il ne pouvait pas échouer. Les d’Abillon étaient là, mais pas seulement. Devant lui se trouvaient plusieurs membres des autres familles nobles alliées aux Soissons, et les Soissons eux-mêmes.

Il était temps pour Yvan de se débarrasser de ce stigmate qui n’était pas de son fait propre, et de commencer une nouvelle vie en tant qu’homme digne de respect.

Alors que les premiers rayons du jour percèrent la nuit de leur lueur orangée, la mare fut mise à feu, le feudeymon dansant à sa surface. Yvan lui-même ne portait plus qu’un simple pagne, mais c’était simplement pour protéger sa modestie avant de rentrer dans l’eau enflammée. Aucun matériau et aucun sortilège ne pourrait résister au feudeymon, et il ressortirait de là nu comme au jour de sa naissance.

Après avoir pris une grande inspiration, il s’avança, lentement mais surement en direction de la mare. Le silence était pesant, tous les nobles présents regardant le jeune homme offrant son corps aux flammes.

Il ralentit au fur et à mesure qu’il s’approchait de la mare mais ne s’arrêta pas. Déjà, la sueur qui perlait son front s’était évaporée dû à l’intense chaleur se dégageant des flammes, mais il persista. A trois mètres de l’eau enflammée, la douleur causée par les flammes lui brulant la peau lui arracha le premier cri.

Toujours il continua, à la fois d’avancer et de hurler de douleur, alors que des cloques se formaient sur sa peau et que ses yeux se desséchèrent. A un mètre des flammes les plus puissantes existant, ses cheveux prirent feu, et, rassemblant ses dernières forces, il se jeta dans le brasier.

La douleur, insupportable jusqu’à présent, s’intensifia une seconde alors que son corps toucha les flammes, puis disparut totalement lorsque son corps atteint l’eau. A la place, il put ressentir la familière présence de la magie, cette compagne familière et si insaisissable qui l’emplit. Son corps à l’agonie, ruiné fut reconstruit.

Sa peau retrouva son aspect d’antan, désormais plus sensible et ignifugée, ses yeux furent reconstruits, pouvant désormais voir plus loin qu’il ne lui était possible jusqu’à présent. De même, son nez, ses oreilles et sa langue, complètement détruits par la chaleur intense et par les flammes furent reconstruits, plus efficaces qu’avant. Enfin, ses cordes vocales s’adaptèrent afin de pouvoir produire, en plus des sons accessibles aux humains, les sifflements, grincements et autres rugissement que les reptiles utilisaient pour s’exprimer.

Il était né à nouveau, tout simplement. La seule différence était ses cheveux, qui ne repoussèrent pas totalement et le laissa avec une fine couche lui recouvrant à peine la tête.

De l’extérieur, le feudeymon qui dansait sur l’eau sembla s’éteindre lentement, chose impossible usuellement, avant de complètement disparaître.

Une seconde passa, puis une deuxième, et enfin Yvan sortit de l’eau, les yeux écarquillés. Il se traîna le long de rive, quittant lentement l’eau avant de s’effondrer, nu et inconscient, devant tous les nobles.

Un nouvel Ardent était né.  

Une dernière chose : Pas grand-chose à ajouter

Pseudo : Ariane de Sombreval
Particularité souhaitée : Celle de capturer l'un ou l'autre des sens d'autrui.
Motivations : Sans m'étaler, j'aime les jeux riches et nuancés, en plus de l'originalité. Cette particularité, en plus d'être exempte de représentants sur le forum, m'a tout de suite tapé dans l’œil. En ce qui concerne l'apport à mon personnage, disons qu'une partie de son caractère et de son histoire seront basés dessus, le tout avec une certaine subtilité. Je ne tiens pas à caser ce don partout et n'importe comment, mais en faire tout de même une part importante de l'être d'Ariane.
Votre don au quotidien : Ariane est on ne peut plus philosophe vis-à-vis de son don. Elle a eu la chance d'avoir des parents aimants qui l'ont soutenue et préparée à l'adversité, et ce, dès le plus jeune âge. De ce fait, elle s'en accommode avec une grande facilité. Dotée de parcimonie, son espérance de vie sera probablement plus longue que la majorité des personnes ayant le même don. Elle s'en amuse parfois, quand les gens deviennent trop casse-pied à son goût, mais ne l'utilise jamais à la légère. Depuis qu'elle est entrée à Ormebois, le nombre de fois où elle y a eu recours se comptent sur les doigts d'une main, et elle entend bien qu'il en reste ainsi. Cela dit, en grande gourmande, elle apprécie plus qu'elle ne saurait l'expliquer de pouvoir manger jusqu'à s'en faire exploser le ventre, sans qu'aucun excès ne devienne visible (c'est probablement ce qu'elle préfère avec cette particularité).
RP d'acquisition :

« Tu aurais au moins pu nous le dire... » Le ton accusateur d'Aloysius suffit à faire comprendre à Ariane qu'il n'avait utilisé le conditionnel du verbe pouvoir que par politesse. Elle aurait dû, selon lui, leur dire. La différence lui ôtait le luxe du libre-arbitre, et s'il y avait bien une chose que la jeune noble avait en horreur, c'était qu'on l'ampute de son pouvoir de décision. Sans brusquerie pourtant, elle referma le livre dans lequel elle était allée se plonger, tranquillement installée à l'écart de tout dans le parc du château, dans l'espoir de retrouver un semblant de paix après l'esclandre du petit-déjeuner. Empreinte d'un rien de curiosité quant à la suite des événements, elle leva ses billes d'onyx vers ses trois amis, un sourire amusé au coin des lippes. « Pourquoi ? » Oui, pourquoi ? La question les prit visiblement de court, ils ne s'y attendaient manifestement pas, à celle-là. Probablement s'attendaient-ils à la trouver contrite, désolée. Elle n'en était rien et il fallait qu'ils le sachent. Marie et Henri, les deux autres membres de leur quatuor, restaient cois. Bien évidemment, ils ne perdaient rien de l'échange, tout aussi intéressés qu'Aloysius, mais mois bravaches que lui ne l'était. Dans leur petit groupe, Ariane et lui étaient les fortes têtes, eux restaient un rien plus discrets. « Pourquoi ?! Tu oses demander Pourquoi ?! » Une question suffit à faire grimper le ton de la conversation de plusieurs décibels, mais ça, la jeune femme le savait. Son ami n'était pas réputé pour sa maîtrise de ses nerfs. Elle se retint comme elle put de lever les yeux au ciel, et si elle se leva, s'extirpant du creux du tronc dans lequel elle était lovée avant l'arrivée des intrus, ce ne fut que pour faire perdre un peu plus de son ascendant à son vis-à-vis qui, jusque-là, la dominait de sa taille. Une fois Ariane debout, il restait plus grand qu'elle, mais l'écart avait été amoindri, ce qui était le but. Sagement, elle croisa ses mains devant elle sur le livre qu'elle maintenait tout contre sa robe, au niveau de ses cuisses, bras lâches, sans une once de tension. Ni lui, ni aucun des jeunes gens en présence ne l'impressionnait. C'était plutôt l'inverse, en réalité, et ce, depuis toujours. Les forts tempéraments, avait-elle compris, avaient toujours la fâcheuse tendance à fasciner ceux qui en manquaient. « Et bien oui, j'ose. Je t'écoute Aloysius. Au nom de quoi méritiez-vous de savoir ? » A cette question, ce n'est pas l'interpellé qui répondit mais Henri, de loin le plus émotif des quatre. « Nous étions tes amis. Nous avions le droit de savoir à quoi nous exposait le fait de te fréquenter ! » S'il se teinta d'une certaine once de tristesse, le sourire de la jeune femme n'en resta pas moins sur ses lippes. « Nous y voilà... » Fidèle à elle-même, Ariane était sur le point de lancer une remarque particulièrement cinglante quand Marie décida de prendre la parole à son tour, la coupant dans son élan. « Ce n'est pas ce qu'il voulait dire, excuse-le Ariane. » De loin la plus perspicace. « Ce qu'il voulait dire, c'est qu'on aurait aimé savoir, de sorte à décider par nous-mêmes si on voulait rester avec toi pour toi ou non. Tu nous as menti. A nous. Pendant tout ce temps. » Ou pas. Le sourcil d'Ariane se haussa. « Je ne dirai pas ça, dans la mesure où je n'ai jamais démenti être à même de vous rendre sourds, ou aveugles. Mais encore une fois, dans la mesure où aucun d'entre vous, pas même une fois, n'a eu à se plaindre de mauvais traitement de ma part -et inutile de chercher des occasions où il se pourrait que... Je vous le dis tout net, c'est non- je ne vois toujours pas en quoi vous méritiez plus que d'autres de savoir. » Ceci dit, elle haussa les épaules avec indifférence. Cette nonchalance fut de trop pour Aloysius, apparemment. « Mais Ariane, est-ce que tu te rends compte ? Tu te rends compte de tout ce que ça aurait pu changer ?! » Il paraîtrait que le deuil se composerait de huit phases différentes. Ariane était à peu près sûre que pour les ruptures, qui sont une sorte de deuil, il en allait de même. Si elle visait juste, son compagnon s'apprêtait à entamer celle du marchandage. « Non, je ne vois pas vraiment mais je t'en prie, éclaire-moi de tes lumières. » Indolence cynique, sa marque de fabrique dès lors qu'on lui cassait les pieds, il le savait. Mais cela n'entama en rien son aplomb. « Quand Marie s'est retrouvée en difficulté, avoir un voleur de sens parmi nous nous aurait donné un avantage considérable. Tu aurais pu lui éviter le scandale si tu avais été franche ! Tu aurais pu, à toi seule, nous sortir d'affaires un nombre incalculable de fois et nous éviter des ennuis rien que par ta présence ! » Ces phrases donnaient l'impression à la noble qu'on enfonçait des lames de rasoir dans ses tympans... Mais, aussi douloureux les propos d'Aloysius furent-ils, ils ne suffirent pas à la déstabiliser. Ses parents ne l'avaient que trop mise en garde contre ce genre de comportement et de réflexion. Aussi, digne, la sorcière prit-elle de la hauteur et se permit de toiser ses compagnons avec condescendance. « Tu vois... C'est précisément pour cette raison que vous, moins encore que tout autre, méritiez de savoir... Vous auriez eu peur de moi, si vous aviez su, au-début, mais devant la passivité qui est la mienne à ce sujet, vous vous seriez vite débarrassés de vos à priori. Cette phase aurait été la plus agréable je dois dire. Mais les relations évoluent, les choses changent et ne se déroulent pas toujours comme nous le voulons. A plus ou moins brève échéance, une fois confrontés à l'adversité, vous n'auriez eu aucun scrupule à tenter de m'utiliser, précisément comme tu viens de le confirmer. Je ne t'en blâme pas, c'est humain. Mais c'est aussi précisément la raison pour laquelle j'ai choisi de ne rien vous dire. Je comprends que la nouvelle vous ait choqués, et si j'avais pu choisir, j'aurai aimé que vous ne l'appreniez pas en même temps que tous le monde en plein petit-déjeuner, mais, si vous voulez mon avis, l'expédition punitive dans laquelle vous vous êtes lancés en me retrouvant ici est à l'opposé de la réaction que vous auriez dû avoir, que de bons amis auraient adopté. Vous auriez dû, si vous aviez été sincères, vous en désintéresser. Essayer de comprendre, dans un premier temps, ce qui aurait pu vous prendre un moment de réflexion, moment que j'étais tout à fait disposée à vous accorder sans tenter de vous apitoyer le moins du monde; pour par la suite, et bien... Juste passer au-dessus. Le fait que vous veniez ici me demander des  comptes me laisse à penser que vous, vous pensez que je vous en dois une... » Face à l'inconfort de ses vis-à-vis, Ariane ne peut que se sentir supérieure. Un peu. Elle n'a pas de pitié pour eux cependant. « Je ne vous dois rien, à aucun d'entre vous, et ne vous devrai jamais rien. » Ce fut au tour de Marie de hausser un sourcil. Aloysius et Henri, quant à eux, étaient bien trop choqués pour répondre quoi que ce soit. « Tu... Tu ne vas donc nous présenter aucune excuse ? Ne pas essayer de faire amande honorable ? Ne pas demander notre pardon pour nous avoir caché toutes ces années que tu... » « Que quoi ? » trancha, incisive, la jeune de Sombreval. « Que je pouvais, si la fantaisie m'en prenait, accepter de rendre Henri sourd pour qu'il, pour le citer, n'entende plus tes jérémiades ? Ou toi, Aloysius, tu aurais sans doute voulu que je rende tes adversaires aveugles quand te prenait l'envie de les défier en duel ? Tu aurais probablement manqué d'honneur à ce point... » Et à sa façon de se tasser légèrement, et de rougir de colère, elle savait qu'elle visait juste. « … mais pas moi. » Ceci dit, elle se redressa, altière, et enchaîna, en guise de conclusion. « J'ai fait ce que j'ai fait parce que c'est ce qui me paraissait être le plus adapté, et à voir votre comportement, j'ai bien fait. Sur ce, sachez que je ne souhaite plus avoir de contacts avec vous, d'aucune nature que ce soit, en supposant que vous désiriez l'inverse. Bonne fin de journée à tous les trois. » Ceci dit, elle les croisa et reprit la direction du château, elle-même sourde, une fois n'est pas coutume, au cri de rappel et autres moins élégants qu'ils se mirent à lancer dans son dos. Tout ce à quoi elle songeait à présent, c'était à la lettre qu'elle allait devoir rédiger à ses parents. Ils ne seraient pas surpris d'apprendre que son secret venait d'être révélé, elle les soupçonnait même plus volontiers d'être surpris qu'il ait fallu deux ans pour qu'il n'éclate. Néanmoins, il fallait qu'ils sachent qu'une tierce personne l'avait vendue, et de la façon la plus indélicate qui soit selon elle (faire en sorte que l'information atterrisse dans les mains de la plus grande chipie de l'école lui apparaissait comme être un manque de classe infini), et qu'ils prennent des mesures contre l'une ou l'autre des fuites...

Une dernière chose : Euh, j'espère que la lecture du RP n'aura pas été trop ennuyante et je vous remercie d'avoir prêté attention à ma demande:3