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 the light was brighter (morrigàn)

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Morrìgan de Broerec
La grâce du cygne
Morrìgan de Broerec

Parchemins : 34
Pseudo : silverthorn (anne)
Avatar : Jessica de Gouw
Disponibilité : Ouvert
Amortentia : La fragrance d'une forêt de chêne, du vent salé de l'océan et de lanières de cuir.


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MessageSujet: the light was brighter (morrigàn)   the light was brighter (morrigàn) EmptyMer 5 Nov - 0:12

Morrigàn de Broerec

But strong she seemed and stern as steel
NOM DE FAMILLE: De Broerec, famille suzeraine de Bretagne. Un nom chargé d'histoire dont Morrìgan ne pourrait être plus fière car ils sont les descendants de Gauvain, protecteurs d'Ornebois et fondateurs de la garde de Trécesson. Tant de titres dont les echos mystiques ne se sont jamais essouflés à travers les siècles et qui transcendent chacun des membres de la fratrie.  PRÉNOM(S): Morrigan, nom d'une divinité celte à la furie guerrière à croire que son père avait deviné à quel point sa fille serait retorse. Son deuxième prénom est Deirdre, qui signifie « Douleur ». Nom portée par une jeune femme celte dont on avait prophétisé une beauté destructrice qui ferait couler beaucoup de sang tant elle serait convoitée.  Pour l'instant, la seule chose de douloureuse concernant Morrìgan reste son caractère et les prétendants ne sont pas légions, fuyant cette femme audacieuse et retorse.   ÂGE: Morrìgan a connu 22 hivers.  LIEU DE NAISSANCE: Chef-lieu Vannes, dans la demeure familiale située sur les côtes de Bretagne. Morrìgan a vu le jour par un froid crépuscule de janvier 1128, alors que la mer se déchaînait sur les falaises acérées. CLASSE SOCIALE: Noble, puisque troisième née du suzerain de Bretagne. ASCENDANCE: Sang on ne peut plus pur. Si les membres de la famille n'affichent aucune animosité envers les mêlés et penchent vers la tolérance ils n'empêchent que leur sang ne saurait se mélanger avec des non sorciers et ce n'est pas Morrìgan qui ira contre les traditions. SITUATION MARITALE: Encore célibataire, Morrìgan espère garder sa liberté aussi longtemps que possible mais elle sait que les partis intéressants se raréfieront avec le temps et elle se refuse d'être la laissée pour compte de la famille. DEMEURE: La demeure de Morgane, une évidence pour elle. Et pourtant. Oui pourtant c'est bien d"azur que se tinta la Cape de Merlin pour lui faire rejoindre la demeure de Viviane. BAGUETTE: 29 centimètres de tilleul argenté dont le cœur contient un poil de chapalu. Baguette liée à sa farouche détermination d'être à la hauteur de son nom. PATRONUS: Un cerf, seigneur de la forêt symbolisant à ses yeux Ornebois dont les de Broerec sont les protecteurs. Sa fierté. EPOUVANTARD: La pluie qui fouette sa peau et heurte les murs d'un château en ruine inlassablement, les pleurs qui se noient dans le chaos alors que la terre de Bretagne s'abreuve de sang.  PARTICULARITÉ SPÉCIALE: Legilimens Son don a longtemps été une torture tant il fut dur à maîtriser. C'est Mahaut de Pontèves, directrice de la demeure de Viviane qui l'a prise sous son aile et qui lui permis de se relever.
Le miroir de Viviane
❧Morrìgan est quelqu'un de rusé. Pas un mot ne franchit la barrière de ses lèvres sans que son impact sur son interlocuteur n'ait été minutieusement étudié. On lui reproche ce manque de spontanéité car il la rend incernable et la plupart des élèves se méfie de cette Circé sibylline. Elle est tour à tour la belle aux yeux charmeurs, la provocatrice, l'effacée et la confidente mais seuls ceux qui la côtoie depuis assez longtemps parviennent à comprendre ses schémas et à ne pas se laisser berner.

❧Une crinière d'ébène aux boucles soyeuses, des yeux ceruléens où se mêlent un émeraude translucide et un teint d'opale. Morrìgan a conscience de ses charmes et elle en joue. La De Broerec a fait tourner en bourrique la moitié d'Ornebois au grand désespoir de la douce Almarian et d'Elvann qui ne comprennent pas l'attitude de leur cadette.

❧ Les De Broerec et le rayonnement de leur nom passent avant tout aux yeux de la dernière des sœurs. Morrìgan a conscience du prestige de leur sang et fera tout pour honorer les codes qui font que les autres familles respectent la voix de la Suzeraine.  

❧ Elle adore chacun des membres de sa famille à commencer par les jumeaux qu'elle porte aux nues des qu'un élève les évoque dans une conversation. Son tempérament posé a toujours su composer avec celui tempétueux de son grand frère et elle a toujours défendu bec et ongles les choix de vie de  sa sœur Elvann dont la situation actuelle l'attriste. La douce et solitaire Almarian et elle ont plus de mal à se comprendre mais elles savent bien qu'elles pourront toujours compter l'une sur l'autre. Quant à Aedhan, elle a l'affection aveugle d'une grande sœur pour son petit frère mais elle lui collerait bien une beigne à l'occasion à ce petit con.

❧ Sa doctrine est celle de la garde de Trécesson, Morrìgan ne jure que par l'honneur et la justice. On peut lui reprocher beaucoup de chose, notamment le mystère dont elle se pare en toutes circonstances mais elle est une femme loyale et qui respecte le moindre de ses engagements.

❧ Morrìgan est une archère émérite. Son admiration pour Elvann l'a plus jeune conduite à s'essayer aux maniements des armes alors que leur mère déjà concernée par la voie que prenait l'ainée voyait cet interêt d'un mauvais œil. Alors Morrìgan se cacha. Ce fut d'abord Kerrian et Elvann qui lui apprirent les rudiments du combat puis Aedhan prit le relais lorsque les jumeaux s'éloignèrent, appelés par le devoir. Rapidement la jeune femme se rendit compte que malgré ce sentiment unique que lui conférait les armes, celui de se sentir plus que jamais en vie, elle préférait de loin la précision et la technique de l'archerie, discipline ou la force ne donnait aucun avantage plutôt que l'épée. Discipline tout aussi létale mais néanmoins beaucoup moins physique.
Sous la cape de Merlin
QUELLE IMPORTANCE ACCORDEZ-VOUS A L'ASCENDANCES DES SORCIERS, AU STATUT DU SANG ?
❧  Son dédain des moldus se heurtent à sa tolérance des mêlés. Aventurière dans l'âme, parcourant souvent les bois seule et à l'insu de sa famille Morrìgan a fréquenté un monde loin de celui du sien, loin de sa prison dorée. Les mêlés restent des sorciers, leur sang est aussi écarlate que celui de la plus noble des familles et la De Broerec sait que certains ont tendance à oublier que le respect n'est pas un droit de naissance mais qu'il doit se gagner. Elle s'entoure de personne de confiance, d'hommes et de femmes qui ont fait leur preuve et qui savent ce qu'est l'honneur. Peu importe le reste.

QUE PENSEZ-VOUS DES MOLDUS, DE LA CHASSE AUX SORCIÈRES ? LES CRAIGNEZ-VOUS ?
❧ Les craindre ? Est-ce que le loup craint le lapin qui se terre dans son terrier ? Les moldus ont bâti un monde d'intolérance et de haine, ils craignent donc détruisent. Ces êtres faibles sont incapables de voir que les sorciers représentent l'évolution et que lorsque celle-ci est en marche elle est impossible à barrer. Ils ont provoqué cette guerre, ils en paieront le prix car si la race humaine est condamnée à voir s'affronter opprimant et opprimé nul doute les moldus, cette race ignorante et détestable appartiendra à la deuxième catégorie. Oui ils craignent le monde sorcier et ils ont bien raisons.

AVIEZ-VOUS DÉJÀ ENTENDU PARLER DU CERCLE DE PRYTWEN ? QU'EN PENSEZ-VOUS ? Rendez-vous par-là pour en connaitre le rôle de cette secte. Répondre ici en quelques lignes, en essayant de développer votre réponse un maximum. Répondre ici en quelques lignes, en essayant de développer votre réponse un maximum. Répondre ici en quelques lignes, en essayant de développer votre réponse un maximum. Répondre ici en quelques lignes, en essayant de développer votre réponse un maximum.

QUE PENSEZ-VOUS D'HONORENSE DE TREVEC ? REMPLIE-T-ELLE BIEN SON RÔLE DE DIRECTRICE ?

Morrìgan n'a pas franchement d'avis sur la Directrice. Ornebois a besoin de l'image qu'elle revoit, de la crainte qu'elle inspire du fait de son passé et de son rang de sorcière féroce. Les élèves la craignent, la respectent, savent qu'il ne vaut mieux pas faire trop de vagues sous prétexte d'avoir à affronter cette femme et Morrìgan pense qu'elle est ainsi la juste garante de l'ordre d'Ornebois. Elle entend les critiques qui sont formulées à son encontre mais préfère une femme forte qui n'aime pas se cloisonner sous tes murs de paperasse qu'une diplomate ennuyeuse qui se terre derrière des écrits.  Si une décision cruciale doit être prise, Honorense l'affrontera sans ciller c'est tout ce qui importe.

Spoiler:
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Morrìgan de Broerec
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Morrìgan de Broerec

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MessageSujet: Re: the light was brighter (morrigàn)   the light was brighter (morrigàn) EmptyJeu 6 Nov - 0:49

The Sorceress

Mieux vaut entendre une corde qui se brise que de n'avoir jamais tendu un arc.


An 1139 ⊱  La cape frôle à peine le sol lorsque la silhouette se faufile en silence entre les murs du château de Vannes. Le tintement des armures se fait entendre au loin et au détour d'un couloir les torches étirent leur aura pour chasser les ombres le temps que les gardes traversent la pièce mais la silhouette, avisée de ses rondes, se dissimule. Une tapisserie fait l'affaire, ces lourds tissages qui ornent les épais murs de pierre et l’encapuchonnée prend même le risque de reconnaître les gardes en patrouille en dardant un regard rapide mais, de dos, elle ne parvient pas à les identifier. L'enfant attend encore quelques secondes que le silence reprenne ses droits pour sortir de son antre et s'élancer à travers le dédale de couloirs. Elle sait parfaitement où elle va et ses pas sur la pierre sont silencieux, d'ailleurs la frêle silhouette est à peine alourdie par le ballot de cuir qu'elle tient serré contre elle. Jusqu'à la porte dérobée la de Broerec a réussi à endiguer l'excitation qui montait en elle mais sitôt franchit-elle cette dernière que ses pas s’accélèrent jusqu'à lancer la bretonne dans une course effrénée à travers les abords du château, ne ralentissant la cadence que lorsqu'elle parvient à l'orée des bois où elle abandonne sa lourde cape pour pénétrer les bosquets. « Dans la forêt en pleine nuit, vraiment petite sœur ? ». La brune se fige, se retient de crier car elle a reconnu le timbre avant même d'entendre le « petite sœur » et c'est furieuse qu'elle fait face à Kerrian les sourcils froncés. « Pourquoi m'as tu suivie ? » « Peut-être parce que les bois sont trop dangereux pour une enfant de ton âge, qui plus est seule. Que comptais-tu y faire ?  » Deirdre fait la moue alors que son frère lui fait signe de lui donner le paquet qu'elle transporte, ce qu'elle se résout à faire non sans un soupir. « Mère ne me laissera jamais apprendre. » Kerrian dégage l'arc de son enveloppe de cuir, l'observe un moment avant de le tendre à sa sœur. «  Arc pour droitier ? » Deirdre ne comprend pas la question, hausse les épaules. « J'écris de la main droite, je dois tirer de la main droite non ? ». Kerrian rejoint en quelques pas sa sœur et se poste derrière elle, posant ses mains sur ses épaules le regard tourné vers les arbres. « Tu vois les deux branches qui se croisent là bas, avec le nid au centre ? ». Deirdre opine. « Ferme tour à tour chacun de tes yeux et dis moi lequel te permet de voir continuellement le nid. » Elle s’exécute, se demandant si son frère ne la fait pas tourner en bourrique. « Le droit. » déclare t-elle en se tordant le cou pour voir le visage de son grand frère. « Alors princesse c'est un arc de gaucher qu'il vous faut ! Viens on va te chercher ça. » Deirdre le regarde interdite, avant de murmurer sur la réserve. « Et mère ? ». Une lueur s'allume dans le regard de Kerrian, cette lueur d'audace qui l'a toujours caractérisé alors qu'il répond sur un ton monotone. « Mère n'est pas obligée de savoir. » La seconde d'après la gamine sautait au cou de son aîné.


An 1148 ⊱ « Je prends une pause Elvann tu veux. » La chevalière en armure lève les yeux au ciel alors que Deirdre lâche l'épée bâtarde qu'elle tient. « Et en combat tu prendras une pause ? » s'agace Elvann ce qui arrache un sourire à sa cadette. «  Tu sais que je ne combattrais pas, la garde de Trécesson a assez d'une de Broerec pour cette génération et je laisse ce plaisir à mon futur époux et à tous les mâles en quête de gloire. » Tout agacement quitte Elvann alors qu'un rire cristallin s'échappe de ses lèvres. Si différentes. Pas par le physique non car la ressemblance entre l'aînée et la dernière des sœurs est frappante mais elles ne sont pas fait du même bois, leur tempérament s'est différencié à mesure que les sœurs ont grandi. « Peut-être plus pour longtemps. » finit par lâcher Elvann en rejoignant le banc de pierre sur lequel s'est assise sa sœur, toute bonne humeur l'ayant en un instant déserté. Les fiançailles. « Je suis désolée Elvann... »  « Tu n'as pas à l'être, c'est ainsi que cela doit être. C'est tout. » Deirdre n'insiste pas, elle sait quand sa sœur veut parler mais à cet instant ce n'est pas le cas. Le regard de la bretonne court sur la demeure des de Broerec, nostalgique de l'époque où ils étaient tous réunis où les querelles n'étaient que celles d'enfants et n'avaient pas déchiré la famille. Almarian. Deirdre se redresse en prenant une grande inspiration. « Bon je suppose que nous nous sommes assez reposées. » « Dame Deirdre ! » Les de Brorec se tournent d'un même mouvement vers le garde, qui fait une courte révérence avant d'expliquer la raison de son apparition. Une lettre que leur mère aurait reçu, Deirdre devait se montrer au plus tôt. Toutes les deux surprises, Deirdre délaisse les armes et les mannequins et suit le garde à travers les couloirs du château jusqu'à trouver ses parents dans la pièce principal, son père appuyait à la cheminée en fixant les flammes dans l'âtre alors que sa mère se précipite vers elle à peine à t-elle fait son apparition. « Oh Deirdre ! » La jeune femme ne comprend pas mais sa mère hésite, fuit son regard. « C'est Aliénor... » commence t-elle mais elle s’interrompt, cherche ses mots. « Aliénor ? Mon Aliénor ? Que se passe t-il ? Que lui est-il arrivé ? » Une amie d'enfance que les années avaient éloignées d'elle en distance sans que leur correspondance jamais n'en souffre. C'est dans les yeux du suzerain que l'épouse cherche le courage d'annoncer la tragique nouvelle à sa fille mais Deirdre n'en peux plus d'attendre et attrape sa mère par les épaules qu'elle presse pour l'enjoindre à parler. Pourtant nuls mots ne furent prononcés, c'est une image qui s'imprima dans l'esprit de la benjamine alors qu'elle reculait promptement. Un bûcher. « Ils paieront. » lâche t-elle les dents serrées avant de s'enfuir à travers les couloirs pour gagner sa chambre, claquant la porte alors que les larmes creusaient des sillons sur son visage maculé de poussière. Ils paieront.


An 1150 ⊱ Le lourd livre se referme dans un bruissement de papier alors que le soleil darde ses derniers rayons dans la pièce, rendant visible dans leurs faisceaux le ballet dansant des poussières libérées par les vieux grimoires. La de Broerec quitte alors son banc pour se perdre une nouvelle fois à travers les allées de la bibliothèque en reposant dans les rayonnages les livres qu'elle avait emprunté. Toujours rien. Rares étaient les legilimens à avoir couché leur savoir par écrit et la probabilité de trouver des indices sur cette  branche de la magie dans une école comme Ornebois était infime. La pratique était trop dangereuse pour la laisser à la portée des élèves, sans contrôle sur leur apprentissage, mais cela impliquait que pour ceux qui parvenaient à réveiller le don qui fallait chercher l'aide de leur aînés ce à quoi Deirdre se refusait, ne voulant pas mettre sa famille dans une position caduque auprès de la communauté sorcière. La brune quitte alors la bibliothèque les yeux baissés, murmurant un chant celte en se concentrant sur les paroles gaélique, complexe, parfaite pour se focaliser et éviter de s'introduire dans l'esprit d'un des élèves en croisant son regard.

Enfin la sorcière arrive devant la porte du sous-sol qui mène vers l'antre des demeures de Lancelot et de Viviane et elle prend une profonde inspiration avant de la franchir. Restant concentrée sur ses pensées, la brune tente de traverser la salle bondée sans se faire remarquer alors qu'une main se pose sur son épaule.  « Deirdre ! ». Elle se dérobe sous la main de Caelan, fait un pas en arrière avant de s'excuser, le regard fuyant devant son air interdit « Tu m'as surprise. » « Pourtant je t’appelle depuis une heure ! Almarian te cherche. » La de Broerec balaye la pièce commune du regard à la recherche de sa sœur et déconcentrée elle est désarçonnée par un tumulte assourdissant, écrasée par les pensées qui s'entremêlent et s'entrechoquent dans son esprit assailli, bien trop novice pour maîtriser l'assaut. « Je lui parlerai plus tard Caelan. » Le ton est crispé, sa mâchoire tendue. « Vous vous êtes disputées ? ». « Non. Je ne me sens pas très bien, j'ai besoin d'air, d'être seule. ». Une main, un gant de fer qui comprime sa raison. Sans plus de mots, elle se fraye un chemin jusqu'à l'entrée de la salle commune sous le regard éberlué de son ami, bousculant même une jeune femme à qui elle adresse une excuse les dents serrées et enfin à la surface elle court à en perdre haleine jusqu'à s'effondrer dans les bois les doigts graciles crispés dans ses cheveux bruns qu'elle serait capable d'arracher pour apaiser la douleur ou du moins en la détourner de sa cible. Puis elle s'apaise, l'isolement aidant : Il n'y a personne à entendre ici. Deirdre se redresse, vacillante et n'échappe à une chute qu'en se rattrapant à une branche qui lui meurtrit les doigts mais elle n'y prête guère attention. Déjà on recommence à susurrer à son oreille et la sorcière sait que les murmures ne sont pas ceux provoquer par le bruissement des feuilles de chêne.

«Deirdre ? ». Derrière elle. Elle ne veut pas se retourner, elle ne veut pas rendre de comptes. « Deirdre, regarde moi ». Les larmes lui montent aux yeux mais elle les refoule, un de Broerec n'affiche pas sa faiblesse. Pourtant elle a peur, peur que son ambition lui ait brûlé les ailes, peur de devenir folle et de perdre pied. Une main se referme sur son épaule et la force à lui faire face alors que la de Broerec a fermé les yeux. « Tu es une sorcière forte, tu me l'as assez rabâché alors prouve le de Broerec. Contrôle-toi » La colère prend le pas sur le reste alors qu'elle vrille ses iris dans celles du garde de Trécesson, se concentrant sur cette rage qui la gagne et qui lui brûle les veines pour se recentrer sur son propre corps. Doucement elle parvient à rebâtir les barrières mentales qu'elle a construite, n'entendant plus que ce que ses oreilles perçoivent. « Tu ne peux pas continuer comme ça Deirdre. » La sorcière baisse les yeux. Non elle le sait, mais elle n'a pas encore la force d'aller demander de l'aide, pas encore.
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