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 Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice

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MessageSujet: Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice   Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice EmptyDim 28 Déc - 23:55

Blanche de Noailles

Abîmés mais tranquilles, sur le toit de la ville
A hurler du silence, sûr qu'on n'entend plus rien.
NOM DE FAMILLE: Quand son époux était encore en vie, elle portait le nom des de Tirelle. Un patronyme qui signifiait beaucoup. Un moyen d’échapper à des parents trop étouffants. Une opportunité d’avoir un semblant de contrôle sur sa vie. Le fait d’avoir un mari avec qui elle s’entendait, et dont elle serait fière de transmettre le nom à ses enfants. Mais depuis la mort de Constantin, et sous l’influence de ses parents, elle a repris son nom de famille. De Noailles. Retour à la case départ. PRÉNOM(S): On l’a appelée Blanche, comme sa grand-mère paternelle, femme modèle pour la famille de Noailles, et un des meilleurs partis de son époque. Son second prénom, Nimue, est un autre nom donné à la légendaire Dame du Lac, Viviane.  ÂGE: 34 ans. LIEU DE NAISSANCE: Amboise CLASSE SOCIALE: Blanche est issue d'une famille noble, vassale des Sombrelin.ASCENDANCE: Sang-Pur PROFESSION: Elle est professeur de Sortilèges à Ornebois, et a entamé sa deuxième année à ce poste.SITUATION MARITALE: A 18 ans, on l'a mariée à un jeune noble, Constantin de Tirelle. Il n'était certes pas issu d'une lignée particulièrelent importante, mais il était Voleur de Sens. Cela était bien suffisant pour son père pour lui offrir la main de l'ainée de ses filles. Une manière comme une autre de s'assurer ses services à moindres frais. Las, Constantin, épuisé par son pouvoir, décéda voilà maintenant presque 5 ans, laissant Blanche veuve. Ses parents se sont depuis mis dans la tête de la remarier, seulement, une veuve de 34 ans, mère de deux enfants, n'est pas le meilleur parti qu'il soit... DEMEURE: Elle a eu l'honneur d'être accueillie dans la demeure de Morgane. BAGUETTE: En bois d'Orme, contenant un crin de licorne, la baguette de Blanche mesure 27 centimètres, et est assez souple. Elle l'a achetée aux Sombralin. C'est une baguette rafinée et élégante, qui produit des résultats généralement subtils, constants, et d'une puissance très correcte. Elle convient parfaitement aux Sortilèges, sa discipline de prédilection. PATRONUS: Un cheval. Un animal n'aimant rien mieux que les grands espaces, les courses effrénées et la liberté, mais qui peut pourtant être parfaitement docile et domestiqué. EPOUVANTARD: Sans aucune originalité, son épouvantard reflète toutes ses frayeurs de mère : Bérangère et Eloi, les yeux grands ouverts et vides de toute vie, le corps affreusement mutilé par des tortures inimaginables.
Le miroir de Viviane
Blanche est la première fille d’Evrard de Noailles, et fait partie d’une fratrie de pas moins de 6 enfants (Hadrien, 35 ans, Pélagie, 25 ans, Eulalie, 23 ans, et enfin les jumeaux Oreste et Faust, 18 ans). Elle est très proche de son frère ainé, Hadrien, mais beaucoup moins de ses quatre cadets, avec qui elle a une plus grande différence d’âge.

Ses parents n’ont jamais apprécié qu’elle soit professeur, mais elle a réussi à passer outre leur avis, principalement grâce à l’aide d’Hadrien. Ils tentent néanmoins de lui faire abandonner ce poste qu’elle chérit par tous les moyens.

Au départ, elle souhaitait enseigner le duel magique, une discipline dans laquelle elle est très douée, mais elle savait parfaitement que jamais sa famille n’aurait accepté qu’elle enseigne une matière si « masculine ». Elle craignait également de ne pas obtenir le respect de ses élèves.

Blanche redoutait que ses enfants, comme leur père, soient Voleurs de Sens, et meurent jeunes. Il n’en est rien, à son plus grand soulagement.

Professeur appliquée, elle se soucie véritablement de ses élèves. Cependant, elle fait preuve d’une implacable sévérité, ce pourquoi elle n’est pas toujours appréciée. Et oui, pas de retard ou d’insolence avec elle, quand bien même ses élèves ont plus de vingt ans…

Elle tente de trouver en équilibre entre son désir d’émancipation et de liberté et les valeurs qu’on lui a inculqué. Malgré sa douceur apparente, elle est dotée d’une volonté de fer, et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Seulement, elle a appris à enrober cela de sourires et de manières, si bien qu’elle est versée dans l’art de la manipulation. En revanche, devant ses parents, elle fait souvent le gros dos, même si elle essaye de plus en plus de les empêcher de tout contrôler dans sa vie.

Blanche est facilement irritable, et cela se voit immédiatement quand elle est agacée. Elle devient d’une froideur extrême, ce qui contraste manifestement avec son attitude habituelle. Elle est également extrêmement rancunière, si bien qu’il vaut mieux éviter de la fâcher… Elle est également plutôt impatiente.

Elle a été élevée dans une famille de sang-purs, nobles de surcroit : on lui a appris la valeur du sang, l’importance des traditions. Et ses valeurs resteront toujours ancrées en elle. Elle n’aime pas les moldus, qu’elle considère comme souvent dangereux, même si elle n’en est pas au point où elle considère qu’il vaudrait mieux les exterminer. Son poste d’enseignante lui a toutefois appris que les rares nés-moldus du château peuvent être de bons sorciers, et qu’il est peut-être judicieux de leur donner une chance. Mais est-ce comparable aux sorciers de pure souche ? Elle n’arrive pas à trancher… Après tout, leurs géniteurs sont tout de même responsables de nombreux massacres sorciers...

C’est une personne amicale, toujours ouverte à la plaisanterie. Elle aime être entourée, c’est pourquoi elle adore enseigner. Bon, certes, elle est entourée d’élèves, mais c’est toujours mieux que d’être enfermée dans le manoir de ses parents.

On a souvent été étonnée qu’elle n’ait pas été envoyée dans la demeure de Viviane… En effet, Blanche est une intellectuelle, et était une très bonne étudiante. Elle possède une impressionnante bibliothèque, et s’intéresse à beaucoup de sujets, particulièrement l’histoire et la mythologie. Mais sa volonté et son côté autoritaire ont pris le dessus… En effet, sans doute parce qu’elle est frustrée de se faire totalement contrôler par ses parents, elle a besoin de gérer ce qui l’entoure.

Elle essaye de ne pas étouffer ses enfants, mais c’est difficile… Elle est également exigeante avec eux sur le point de vue scolaire, car elle souhaite qu’ils deviennent d’excellents sorciers. Cependant, elle s’est promis de ne jamais influer dans leur vie comme ses propres parents le font.

Le fait qu’on veuille la remarier l’inquiète beaucoup, et elle songe sérieusement à décliner. Certes, elle est bien tombée avec Constantin – même si elle ne l’aimait pas, elle avait une sincère affection pour lui – mais qui sait ce qui pourrait se passer… Elle réalise également qu’elle n’est jamais tombée amoureuse, ce qui la déprime un peu, parfois – surtout quand elle voit son frère ainé, et sa femme, parfaitement et désespérément amoureux.

Quand elle a le temps – ce qui est de plus en plus difficile, entre son emploi et ses enfants, elle aime peindre. Sans être exceptionnellement douée, elle se débrouille plutôt bien. Elle essaye de délaisser les paysages pour tenter des portraits.

Lors de ses moments de rêveries, elle se met parfois à chantonner des airs que sa nourrice lui chantait pour l’endormir.

Sous la cape de Merlin
QUELLE IMPORTANCE ACCORDEZ-VOUS A L'ASCENDANCES DES SORCIERS, AU STATUT DU SANG ?
Même si je pense que la valeur et le mérite ont une importance capitale dans la société, il est bien évident que le sang a son importance, ne serait-ce que dans la place qu’il nous est attribué à notre naissance. Cependant, je le vois plus comme un avantage que comme un acquis, ce n’est que le premier pas de l’ascension sociale. Je ne suis pas comme mes parents, à mépriser les nobliaux et les sangs-mêlés. Ils n’ont sans doute pas la même importance, mais beaucoup ont tout autant de valeur que les sang-purs. Quant aux nés-moldus… Mon avis reste partagé. Ils peuvent facilement avoir hérité de l’intolérance et le haine de la magie propre aux moldus, mais laissés dans la nature, ils peuvent représenter un danger pour notre communauté. Sans doute vaut-il mieux les éduquer à Ornebois, mais il est clair qu’ils n’ont pas le même rang que nous autre… A voir selon les personnes, sans doute.

QUE PENSEZ-VOUS DES MOLDUS, DE LA CHASSE AUX SORCIÈRES ? LES CRAIGNEZ-VOUS ?
Je n’aime pas les moldus, et je ne m’en cache pas. Certes, je ne les hais point, mais l’histoire montre que leur intolérance à l’égard de la magie et leur fermeture d’esprit n’en font pas des gens fréquentables, pour la plupart. Les sorciers voulant établir des relations avec eux sont condamner à se cacher, à vivre dans le mensonge. Et leur Eglise… Risible, tout bonnement. Je reste fidèle aux anciennes traditions, j’ai été éduquée dans cette optique. En revanche, je soutien que les massacres de moldus que suggèrent certains ne nous apporteront que du mal. Quat à les craindre… Ce n’est pas mon cas – que pourraient-ils me faire, à moi qui n’ai besoin que d’un sort pour les mettre à terre ? – mais je ne souhaite pas les fréquenter. Un malentendu est trop vite arrivé.

AVIEZ-VOUS DÉJÀ ENTENDU PARLER DU CERCLE DE PRYTWEN ? QU'EN PENSEZ-VOUS ?
J’en ai effectivement entendu parler, et mon avis sur eux est parfaitement clair : c’est un groupe dangereux, aux revendications intolérables et insensés. Leurs actions à la journée portes ouvertes étaient tout bonnement inacceptables. Je suis convaincue qu’ils ne feront pas long feu, les gens ne sont pas assez idiots pour les suivre. L’affaire sera bientôt close.

QUE PENSEZ-VOUS D'HONORENSE DE TREVEC ? REMPLIE-T-ELLE BIEN SON RÔLE DE DIRECTRICE ?
C’est pour moi un véritable modèle : l’image même de la puissance, la dignité et la réussite sociale. Quelle femme ! C’est une sorcière accomplie, faite pour diriger selon moi, et toujours promise à de grande chose. Je suis honorée d’enseigner dans son école, et j’estime qu’on ne peut pas faire meilleure directrice. Je rêve d’accomplir ne serait-ce qu’un dixième de ses exploits.

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MessageSujet: Re: Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice   Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice EmptyDim 28 Déc - 23:56

A day in the life

There's a light, there's the sun taking all shattered ones



Petit portrait de famille

∞ EVRARD ET GISLAINE DE NOAILLES
(Parents, respectivement 59 et 55 ans)
Le patriarche de la famille de Noailles et son épouse. Ce sont des gens exigeants et sévères, surtout avec leurs ainés. Ils ne tolèrent pas d’écart, et ont une vision traditionaliste de la noblesse.
Particulièrement durs avec Blanche et Eulalie, la volonté d’émancipation de la première et les rêveries de la seconde les exaspèrent. Ils tentent de faire comprendre à leur fille ainée qu’il ne sied pas à une dame d’enseigner – car cela est en contradiction avec leurs traditions – et qu’il est encore temps pour elle de se remarier. Blanche essaye aujourd’hui de ne plus se laisser faire, mais c’est chose difficile.
Ce sont des anti-moldus notoires, et ils n’aiment pas trop les sang-mêlés. Ils n’aiment pas beaucoup la plus petite noblesse – les « nobliaux », comme ils les appellent – oubliant parfois qu’eux-mêmes ne sont que des vassaux.

∞ Hadrien de Noailles
(Frère ainé, 35 ans)
A peine un an plus âgé que Blanche, Hadrien a toujours été d’un naturel doux et aimable. Enfants, ils ont toujours été compagnons de jeu, et aujourd’hui, les deux ainés de la famille de Noailles sont toujours très proches. Ils se soutiennent mutuellement – même si Hadrien a rarement besoin d’être soutenu – et ont toujours les mots pour faire sourire l’autre.

∞ Cornélia de Noailles  
(Belle-sœur, 32 ans)
La femme d’Hadrien est aussi gentille que lui. Blanche l’aime beaucoup, et apprécie sa conversation. C’est sans aucun doute l’épouse parfaite pour son frère ainé, et il est évident qu’ils se vouent un amour sincère.

∞ Irénée de Noailles
(Nièce, 5 ans)
Une enfant charmante, qui la fait fondre avec ses fossettes et son rire cristallin. Sa nièce est véritablement adorable. Blanche adore s'occuper d'elle, elle est toujours sage comme une image. Ah, si seulement elle était un peu plus âgée, elle pourrait être plus proche de Bérangère...

∞ Pélagie et Eulalie de Noailles
(Sœurs cadettes, respectivement 25 et 23 ans)
Aussi différentes que le jour et la nuit, Pélagie et Eulalie appartiennent respectivement à la demeure de Morgane et à la demeure de Viviane. L’ainée est sans aucun doute le meilleur parti de la famille : belle et gracieuse, parfaitement consciente de son rang et de ses devoirs. Blanche et Pélagie ne sont pas très proches, en effet, elle a toujours trouvé cette dernière trop hautaine, prétentieuse, et trop prompte à suivre l’idéologie parentale. Eulalie, en revanche, est beaucoup plus discrète et rêveuse. Malgré leurs onze années de différences, elles s’entendent plutôt bien, et Blanche a profité de son poste d’enseignante pour se rapprocher de sa plus jeune sœur.

∞ Oreste et Faust de Noailles
(Frères cadets, 18 ans)
Les garçons tant attendu par ses parents. Ils désiraient plus que tout un autre héritier mâle après Hadrien, et il leur aura fallu près de 17 ans pour y arriver. Heureusement, c’est non pas un, mais deux garçons qui ont pointé le bout de leur nez. Ce sont manifestement les préférés de Gislaine, les petits chouchous. Appartenant à la demeure d’Arthur, ils sont d’un naturel agité et capricieux, mais sont toujours prêts à défendre la veuve et l’orphelin, et à prendre la défense de leur grande sœur. Même s’ils ne sont pas particulièrement proches, Blanche les aime bien.

∞ Constantin de Tirelle
(Feu mari, décédé à l’âge de 33 ans)
Un voleur de sens à qui on l’a mariée à l’âge de 18 ans, pour s’assurer de ses services. Même si cela n’a pas été un mariage d’amour, Blanche a fini par nourrir une sincère affection pour son époux, également père de ses enfants. Elle le considérait comme un homme bon, aimable et drôle, qui lui a permis d’échapper au contrôle despotique de ses parents – au moins pour un temps. Elle a été sincèrement affligée par sa mort, et même si elle a toujours su que les voleurs de sens ont tendance à mourir jeune, elle n’y était pas préparée. Naïvement, elle pensait que ce ne serait pas son cas. Aujourd’hui, elle n’a plus que son souvenir à chérir, et la peur de se remarier lui tord le ventre.

∞ Eloi et Bérangère de Tirelle
(Fils et fille, respectivement 13 et 11 ans)
Ses deux trésors. Mais également les deux personnes qui alimentent la plupart de ses craintes et de ses cauchemars. Issus de son mariage avec Constantin, Eloi et Bérangère n’ont bienheureusement pas hérité des capacités de leur père, qui les aurait certainement condamnés à une mort jeune. Ce sont de gentils enfants, bien qu’un peu trop curieux. Blanche tente de ne pas être trop dur avec eux, mais sur le point de vue de leur éducation, elle est intransigeante. Ils deviendront de bons sorciers, elle s’en fait la promesse.



Once upon a time



— Allez-vous en, maraud ! Un homme comme vous ne mérite pas un regard !
— Blanche, tu recommences !
— Je recommence quoi ?
— A crier !
Elle croisa les bras, une moue boudeuse sur le visage qui arracha un sourire amusé à son frère. Jamais Blanche n’admettrait qu’elle s’emportait pour un rien, même dans leurs jeux, et il était amusant de constater à quel point elle s’offusquait lorsqu’il lui en faisait la remarque.
— Je ne crie pas, je n’y peux rien si tu es incapable de faire une cour correcte, dit-elle d’un ton hautain.
— Si, tu cries ! soutint Hadrien. Je le répéterais à Astrid !
— Ah, non ! Si tu lui dis ça, mère va encore me sermonner, et je devrais encore faire deux heures de courbettes devant elle pour lui prouver que je sais me comporter en dame.
— Je n’y peux rien si tu es incapable de rester calme et de te comporter en dame, répliqua-t-il en singeant sa petite sœur et ses intonations irritées. De toute façon, j’en ai assez de devoir faire la cour moi, ce n’est pas drôle. Jouons plutôt aux chevaliers.
Elle hésita un peu. On lui avait interdit de se battre avec des bâtons, comme ils s’amusaient parfois à le faire, elle n’avait pas le droit. Mère lui avait bien signifié qu’elle serait punie, si elle recommençait. Une jeune fille de bonne famille ne devait pas se comporter ainsi.
— Mère a dit que…
— Tant pis ! Elle ne nous verra pas, je te le promets. Elle est trop occupée avec le bébé. Et si elle nous surprend, je te jure que je dirais que je t’ai forcé.
Blanche offrit un sourire ravi à son frère, et se précipita vers l’endroit où ils avaient caché les bâtons en une course effrénée bien peu féminine. Elle se saisit de l’arme de fortune avec précipitation.
— Arrière, chevalier, si vous ne voulez pas que je vous rosse ! s’exclama-t-elle avec théâtralité, avant que son bâton ne lui vole des mains au premier coup d’Hadrien. Elle n’était vraiment pas douée pour cela. Mais le plaisir de braver l’interdit était plus fort.
Elle perdit pas moins de sept fois, se remettant toujours en garde avec une attitude de défi, avant que ce qu’elle redoutait se produise. Une des fenêtres du deuxième étage s’ouvrit en grand, et elle aperçut sa mère sortir la tête, le visage courroucé. Avec un petit cri surpris, elle lâcha le bâton avant même qu’Hadrien ne donne de coup.
— Oh non, je le savais… Hadrien, tu as promis !
— Ne t’inquiète pas, murmura-t-il, tandis que sa mère la sommait de venir. Je suis avec toi.
— Merci.
Elle sentait cependant qu’elle allait vite regretter cette demi-heure de liberté…


— Tenez-vous droite, Blanche.
— Oui, mère.
— C’est bien. Je veux que vous surveilliez vos manières, à cette réception. Vous avez un joli visage, et votre langage est parfait, mais cela ne suffira pas à faire de vous une dame. Vous devez bien vous tenir en toutes circonstances.
— Je le ferais, mère.
— J’y veillerais. Refaites donc cette révérence encore une fois.
Blanche s’exécuta immédiatement, veillant bien à mettre toute la douceur et la grâce possible dans cette action, comme on le lui avait appris. Les années avaient passé, et elle avait abandonné les jeux trop agités pour leur préférer les livres, mais sa mère n’était jamais satisfaite. Elle devait être parfaite, sans quoi, jamais on ne la marierait à un bon parti. Elle mettait une application constante dans ces cours de bienséances, comme dans tous les autres, mais aurait véritablement voulu un peu de répit, parfois.
La révérence, gracieuse à souhait, tira un sourire satisfait à sa mère. Elle s’approcha de sa fille aînée et lui effleura la joue – geste affectueux au possible, pour elle – avec un regard moins sévère.
— C’est très bien. Vous êtes sérieuse, continuez. Vous allez devenir une demoiselle exemplaire.
Touchée par le compliment inhabituel, Blanche offrit un sourire ravi à sa mère, en veillant bien à ne pas montrer les dents, comme on le lui avait appris. Elle deviendrait une demoiselle exemplaire. À tout prix.


— Blanche, attendez –
— Non. Allez-vous-en.
Elle serrait les dents avec rage, et avait les larmes aux yeux.
— Ce n’est pas très élégant.
— Je m’en moque. Partez.
Il secoua la tête en signe de dénégation, et tenta de s’approcher. Avec une exclamation rageuse, elle l’écarta sans ménagement, montant les escaliers avec rage pour aller s’enfermer dans le petit boudoir mitoyen à sa chambre. Elle essuya les larmes qui menaçaient de rouler sur ses joues avec agacement. Elle ne pleurerait pas.
Marier. Ils voulaient la marier. Oh, ça, elle l’avait toujours su. Ses parents avaient toujours rêvé de lui trouver un bon parti. Mais elle ne s’attendait pas à ce que cela lui tombe dessus comme ça. Bon sang, elle avait à peine 17 ans ! Certes, le mariage n’aurait pas lieu avant plusieurs mois, mais tout de même…
Toute son enfance, on lui avait dit qu’elle devait bien se tenir, sans quoi elle ne trouverait jamais de bon parti qui veuille bien l’épouser. Et là, que lui proposait-on ? Un petit noble d’Aquitaine, issu d’une famille certes respectable, mais pas véritablement puissante. Le mariage ne lui avait jamais paru quelque chose d’enviable, mais elle avait fini par accepter cette idée, pourvu qu’elle épouse quelqu’un de puissant. Mais Constantin de Tirelle n’était pas puissant. Rectification, il n’était pas socialement puissant, parce que son don de Voleur de Sens faisait de lui une personne à craindre.
À craindre, peut-être. Mais à épouser ?

Elle tenta de faire le tri dans ses idées. S’énerver était tout aussi inutile que de pleurer. Elle n’échapperait pas au mariage, à moins de fuir. Et c’était alors se résoudre à une vie d’errance et sans doute de pauvreté. Ce n’était pas une solution acceptable. Mieux valait donc accepter. À contrecœur, certes, mais accepter.

La porte s’ouvrit doucement, mais avec un grincement tout à fait audible qui la fin sursauter. Elle avait pourtant verrouillé la porte. Était-ce Hadrien qui… Non, en se retournant, elle vit très nettement la silhouette fluette de Constantin se dessiner dans l’encadrement de la porte.

— Il me semblait pourtant avoir fermé la porte à clé, constata-t-elle à voix basse.
— Effectivement. Votre frère m’a donné la clé.
— Et dire que je croyais qu’il était de mon côté…
— Oh, il l’est, assurément… Blanche, je veux juste vous parler. Vous voulez bien ?
Elle fixa un instant l’homme d’un regard perçant. Détailla celui qui se tenait devant elle. De taille moyenne, très fin, presque maigre, avec des traits doux et des boucles d’un châtain clair lui tombant sur le front. Il n’était pas désagréable à regarder, mais c’était loin d’être le valeureux sorcier, aussi beau que bon, que sa nourrice lui avait décrit dans ses histoires.
— Asseyez-vous donc, finit-elle par lâcher avec un haussement d’épaules.
Il s’exécuta, s’asseyant sur le siège qui faisait face à la jeune fille. Il voulut parler, ouvrit la bouche, puis la referma aussitôt, ne sachant que dire. Blanche leva les yeux au ciel.
— Avec tous vos efforts pour que je ne parte pas, j’espérais qu’au moins vous auriez des choses intéressantes à dire. Je vous ai connu plus loquace.
— Et moi plus aimable, répliqua-t-il immédiatement, piqué au vif. Elle le fixa d’un air surpris, n’ayant pas l’habitude d’entendre ces accents irrités dans la voix de Constantin. Lui qui était toujours d’humeur égale et amicale.
— Je perds mon amabilité quand on m’annonce la date de mes noces avec quelqu’un que je connais peu, sans même m’en avoir parlé avant, répondit-elle d’une voix blanche.
Le jeune homme baissa la tête.
— Je pensais qu’ils vous avaient mis au courant.
— Vous vous trompiez.
— Croyez bien que ceci n’est pas de mon initiative. Votre père en a fait la proposition. Mes parents étaient ravis, ils ne pensaient pas que je pourrais épouser un si bon parti. Et moi… J’étais persuadée qu’on vous en avait parlé avant, et que vous étiez d’accord. Croyez bien que je n’aurais jamais accepté autrement.

Il paraissait tellement désolé qu’il réussit à lui arracher un sourire. Elle l’avait toujours trouvé gentil. Ils se connaissaient bien peu, mais s’étaient toujours bien entendu depuis que le jeune voleur de sens, de quatre ans son aîné, était entré au service de son père.
— Je vous crois, ne vous inquiétez pas.
— Vraiment ?
Cette nouvelle semblait le ravir. Blanche ne put s’empêcher de pouffer.
— Vous savez, Blanche, je vous aime bien. Vraiment. Ce serait un honneur d’être votre époux.
— Je vous aime bien aussi.
— Vous croyez que… vous pourrez me supporter, comme mari ?
— Je ferais ce que je peux. Et au pire, j’ai ma baguette…
Il éclata de rire.
— Vous vous retrouveriez aveugle avant de pouvoir tenter le moindre geste contre moi, plaisanta-t-il.
— Vous n’oseriez pas.
— Vous en êtes sûre ?
Blanche sourit. La colère n’avait pas disparu, mais elle savait qu’il était inutile de la diriger contre Constantin. Il n’avait rien fait, lui. Et quitte à se marier, au moins, elle était sûre que son promis serait sympathique.
— Dites, Constantin… Si on doit se marier… Je préférerais qu’on se tutoie. Ça vous gêne ?
Il parut surpris.
— Moi ? Pas du tout. Mais ça risque de déranger vos parents.
— Eh bien, on ne le fera pas devant eux. Ça v-te vas ?
— Parfaitement.


— Tu ne dis rien.
— Je… Je ne sais pas quoi dire, Blanche, voilà tout. Je ne m’y attendais pas.
— Et moi donc.
Le silence dans la pièce lui pesait. Faute de pouvoir trouver un lieu plus "intime", dirait-on, Constantin et elle s’étaient réfugiés dans un lieu reculé du Jardin d’Anthème, à l’abris des curieux. Il était certes notoire qu’ils étaient mariés, mais elle ne tenait absolument pas à ce qu’on jase, ni à ce qu’on vienne les déranger.
Blanche se sentait perdue. Littéralement perdue. Elle n’avait pas souvenir d’avoir eu un jour cette impression de totale impuissance, même lorsqu’on lui avait annoncé son mariage prochain. Mordred, elle avait tout juste 21 ans…
— Que veux-tu que nous fassions ? lui demanda Constantin avec douceur.
— Tu vois une solution ? Je crois que je n’ai pas d’autres choix que de me faire une raison. Si mes estimations sont justes, je devrais accoucher au mois de novembre. Ou aux alentours. Je devrais pouvoir cacher ça jusqu’à la fin de l’année. Peut-être que certains comprendront, mais les cours seront presque finis.
— Tu es sûre ?
— Quelle autre choix avons-nous ? Si tu as des suggestions, je suis toute ouïe, répliqua-t-elle d’un ton aigre.
— Eh bien, je… J’ai entendu dire qu’il y avait… Certaines herbes. Ça pourrait… Mettre fin au problème ?
Blanche le dévisagea d’un air stupéfait, les yeux agrandis par l’horreur. Elle ne put s’empêcher d’avoir un mouvement de recul.
— Tu ne penses tout de même pas… Constantin, voyons !
Elle était profondément choquée. Cela allait à l’encontre de toute son éducation, mais aussi de sa morale. Comment osait-il suggérer cela ? Elle détourna le regard avec froideur, effleurant légèrement son ventre parfaitement plat, tandis que Constantin croisait les bras, gêné.
— Ce n’était qu’une suggestion.
— Tu aurais mieux fait de t’abstenir. C’était totalement inapproprié.

Il soupira.
— Nous n’aurions pas du… commença-t-il.
— Non, le coupa-t-elle. Effectivement, nous n’aurions pas du. Il est trop tard pour les regrets, maintenant.
Ils se turent un instant, ne sachant que dire. Dans quel pétrin s’étaient-ils mis ? Après un moment de silence, Blanche reprit.
— Constantin… Je… Je vais arrêter l’école. Au moins un temps. Cet enfant aura besoin de ses parents, et il ne te reste plus qu’une année d’études.
— Tu es sûre ?
Il semblait sincèrement désolé.
— Certaine.
— Je croyais que tu voulais devenir professeur, un jour…
— Il sera toujours temps pour moi de reprendre mes études plus tard. Je suis sûre que je pourrais trouver un arrangement…
— Et que vont dire tes parents ?
— En sachant que je suis enceinte, ou que je compte rester à la maison pour m’occuper de mon enfant ?
— Eh bien… Les deux, je suppose.
— Je n’en sais fichtre rien pour ma grossesse. Ils peuvent tout aussi bien ne pas en avoir cure que me renier. Il n’y a pas de précédent dans la famille, me semble-t-il. Je pense, en revanche, que l’idée que je reste à la maison plaira beaucoup à ma mère. Elle pensera que je remplis mon rôle d’épouse et de mère à merveille. Elle n’a jamais voulu que je devienne enseignante. La seule fois où j’ai évoqué l’idée devant elle… Non, je ne préfère pas en parler.

Elle sera les dents, les larmes lui montant aux yeux. Elle avait l’impression d’être redevenue une enfant, une enfant ayant fait une grosse bêtise, et ne sachant comment la rattraper. Mais il était trop tard.
Constantin lui passa avec douceur un bras autour des épaules, et la tira doucement contre lui. Elle tremblait, tant de froid que d’inquiétude.
— J’ai peur, murmura-t-elle.
— Moi aussi. Mais ne t’inquiète pas. Tout ira bien.
Et, comme lorsqu’elle était petite fille, elle demanda d’une petite voix :
— Promis ?
— Promis.


Le garçon l’embêtait. Réellement. Blanche devait faire peur d’un grand calme pour ne pas trop laisser paraître son agacement, mais elle devenait peu à peu froide et coupante.
— Allez, voyons, viens te promener un peu. Nous serons tranquille…
Le tutoiement lui déplaisait. Ils se connaissaient depuis peu, après tout. Et elle avait vite compris que le malotru désirait sans doute un peu plus qu’une simple camaraderie. Or, elle n’avait rien à lui offrir. Strictement rien. Elle déclina l’offre d’un ton sec.
Comme il était étrange de revenir à Ornebois… Trois années qu’elle n’y avait pas mis les pieds. Elle s’était bien mieux accoutumée à sa condition de mère au foyer qu’elle ne l’aurait pensé. Elle avait pourtant été persuadée qu’elle en aurait assez au bout de deux mois à rester sans activité. Et pourtant… Elle était retombée enceinte environ un an et demi après avoir accouché d’Eloi. Son fils. Son trésor.
C’est Constantin qui l’avait poussé à reprendre ses études après la naissance de Bérangère. Blanche n’était pas sûre d’en avoir le courage. Il avait dû faire miroiter son vieil espoir de devenir professeur pour la convaincre. Cela signifiait tant de sacrifices : laisser ses enfants bien aimés à la maison, les voir beaucoup trop peu, mais aussi affronter la désapprobation parentale. Tout le soutient d’Hadrien avait été nécessaire pour contenir ces derniers. Une jeune mère à l’école d’Ornebois, inacceptable pour eux. Heureusement que son frère l’avait épaulée…
Elle se retrouvait donc là, au château, mortifiée à l’idée qu’il arrive quoi que ce soit à ses enfants en son absence, plus appliquée que jamais en cours. Elle ne regrettait pas, rien ne lui plaisait plus que de compléter ses conaissances. Mais à cet instant, coincée avec ce petit sang-mêlé malotru, elle n’était pas vraiment ravie…
— Viens, je te dis… Je te jure que mon fiancé n’en saura rien.
— Je ne suis pas fiancée, indiqua-t-elle froidement.
— Où est le problème alors ? Tu as peur d’avoir des problèmes avec ta famille ?
— Non. J’aimerais juste que tu me laisses tranquille, répliqua-t-elle, adoptant le même tutoiement qui lui déplaisait tant.
— Juste une petite ballade, je serais sage…
— Je suis mariée, indiqua-t-elle de mauvaise grâce, d’un ton plus irrité que jamais.
Le garçon eut un mouvement de recul,.
— Mariée ?
— Oui. Mère, même. Alors je te prierais de me laisser en paix.
Elle prenait un malin plaisir à voir le mélange de surprise et de gêne qui se dessiner sur le visage de son interlocuteur. Bien fait pour lui.
— Qu’est-ce que tu veux dire par mère ? demanda-t-il, déconfit.
Blanche lui jeta un regard méprisant.
— Selon la définition commune, c’est le mot qu’on utilise pour désigner quelqu’un qui a des enfants, dit-elle comme si elle parlait à un être mentalement limité. Or, j’en ai deux.
— Attend, tu as quel âge ?
— Ce n’est pas une question qu’on pose à une dame. Bientôt 25 ans, si ça t’intéresse tant.
— Tu fais moins. Comment ça se fait que tu n’es qu’en quatrième année ?
— Merci du compliment. Mais ce sont mes affaires. J’essaye de travailler, j’apprécierais que tu t’en ailles. Je ne peux pas me concentrer.


— Mort ? répéta-t-elle d’un air abasourdi. Comment ça, mort ?
— Blanche, je suis désolée… Il s’est écroulé devant père après avoir fait usage de ses… capacités sur un serf désobéissant. Il ne s’en est pas remis.
C’était comme si le monde s’écroulait autour d’elle. C’était impossible, Constantin ne pouvait pas être mort. Mordred, il avait à peine 33 ans… Il ne pouvait pas mourir. Pas comme ça. Pas si soudainement.
Elle avait le souffle coupé, ne savait plus où elle en était. La tête lui tournait légèrement. Hadrien, revenu à l’école pour venir la chercher d’urgence, pâlit. Il avait peur qu’elle ne fasse un malaise.
— Blanche ? Blanche, ça va ? Assois-toi, tu vas tomber dans les pommes, lui demanda-t-il en faisant apparaître une chaise. Comme elle ne bougeait pas, il la prit doucement par l’épaule, et appuya pour la faire asseoir.
La jeune femme se força à inspirer doucement. Mort. Son mari était mort. Elle ne pouvait pas lâcher prise. Pas maintenant.
— Eloi et Bérangère... commença-t-elle, avant d’être interrompue par son frère.
— Ils sont avec Cornélia, ne t’inquiète pas. Elle s’occupe d’eux.
— Bien.
Elle posa la tête sur ses genoux en tentant d’empêcher les larmes de couler. Qu’allait-elle bien pouvoir faire ?
Son mariage n’avait pas été un mariage d’amour, il aurait été stupide de dire le contraire. Et elle n’était pas amoureuse de Constantin. Mais elle éprouvait une immense affection pour cet homme frêle aux yeux pétillants et au visage rieur. Il était son ami, son confident, son allié, le père de ses enfants. Son époux.
Feu son époux, maintenant.

Hadrien s’assis à ses côtés, et passa un bras autour de ses épaules avec douceur.
— Ce n’est pas juste, lâcha-t-elle d’une voix étranglée.
— Non, effectivement. Blanche, nous allons devoir y aller, j’ai prévenu ta directrice, une cariolle nous attend à Verteroche.
— Mes affaires ?
— Elles resteront ici. Tu seras vite de retour.
Elle dévisagea son ainé d’un air sceptique.
— De retour ? Hadrien, je dois m’occuper d’Eloi et Bérangère, ils ont besoin de moi.
— Petite sœur…
— Ne m’appelle pas petite sœur, coupa-t-elle d’un ton ferme. Je ne suis pas une enfant.
— Je veux juste te dire qu’il te reste moins de deux mois avant de finir l’école. C’est ta dernière année. Tu devrais revenir.
Elle considéra les paroles de son frère en silence, avant de se lever brusquement, époussetant sa robe, le visage glacial et digne. Pas question de céder ici, on aurait pu la voir. A cette heure-ci de la journée, nombre de ses camarades se promenait dans le parc.
Elle attendrait d’être seule pour pleurer.

— La question ne se pose pas aujourd’hui, dit-elle avec fermeté pour couper court à toute discussion. Allons-y. Il est temps.



— Une chance que vous ayez encore la taille fine, après deux grossesses. Je me rappelle qu’Agathe d’Isseroi ressemblait à un véritable éléphant après son premier enfant. Ç’avait été une catastrophe pour la remarier. Cela dit, cela serait plus simple si vous vous impliquiez un peu plus, ma fille.
— Pourquoi le ferais-je ? Je vous ai déjà indiqué que je ne me remarierais pas immédiatement.
Son père fronça les sourcils, et sa mère soupira à pierre fendre.
— Le fait est que nous ne vous demandons pas ton avis dans cette affaire, Blanche, rétorqua-t-il sévèrement.
— Eh bien, ne me demandez pas de m’intéresser à vos obscures affaires de fiançailles, alors ! s’énerva-t-elle, haussant le ton.
— Suffit ! Je ne me laisserais pas parler d’une telle manière par ma propre fille ! cria Evrard de Noailles, hors de lui

Ses parents l’exaspéraient. Au plus haut point. Blanche ne parvenait plus à rester calme et silencieuse, pas quand ils voulaient la remarier à elle ne savait quel héritier d’on ne savait pas très bien quelle terre. Elle avait déjà donné, merci bien.
Bientôt trois ans maintenant, qu’Hadrien les avait quitté. Ses parents ne la laissaient plus en paix depuis. Ils avaient même réussi à lui faire reprendre son nom de jeune fille. Elle n’était pas bien vieille, on pouvait encore lui trouver un bon parti, même si elle avait deux enfants. Ils ne désespéraient pas.
C’était sans compter l’absence de coopération de l’ainée de leurs filles.

— Je ne vous laisserez pas me vendre à n’importe quel noble, riche ou non, lâcha-t-elle d’une voix glaciale.
— Il a déjà été établit que votre avis ne rentrerait pas en compte dans cette décision. Vous restez  notre fille, et par conséquent, et vu que votre  époux est décédé, vous êtes  sous notre autorité.
Elle baissa la tête, contrite. Elle avait plus de trente ans, avait-elle réellement à être aussi… soumise ? Elle n’était plus une enfant, par Morgane ! Elle avait le droit de disposer un tant soit peu de sa vie.
Blanche laissa un sourire froid s’étirer sur ses lèvres. Il était apparemment temps d’annoncer la grande nouvelle.
— De toute manière, je ne pourrais bientôt plus être à votre disposition pour ces repas interminables selon votre bon vouloir.
— Et pourquoi ça ?
— Je vais devenir professeur de sortilèges à Ornebois, en septembre, dévoila-t-elle, ravie de son petit effet.

Consciente de la stupéfaction furieuse de ses parents, elle se leva, et fit une petite révérence devant eux.
— Maintenant, si vous m’excusez, ma carriole m’attend, et je ne souhaite pas rentrer trop tardivement.
Elle tourna les talons, s’attendant vaguement à quelques protestations. Son père fut le premier à réagir.
— Blanche, ne vous avisez pas de –
Mais la porte s’était déjà refermée derrière elle. Elle sortit d’un pas rapide, craignant d’être rattrapée. Un petit rire ravi s’échappa de ses lèvres. Oh, le plaisir qu’elle avait à pouvoir, pour une fois, les moucher d’une telle façon ! C’était véritablement jouissif.

— Eloi ! Bérangère ! appela-t-elle alors qu’elle se dirigeait vers l’extérieur de la propriété. Nous rentrons, dépêchez-vous !
Ses enfants la rejoignirent rapidement.
— Mère, j’ai entendu crier, indiqua Eloi avec une curiosité mêlée d’inquiétude. Y a-t-il un problème ?
— Aucun, mon trésor. Un simple petit désaccord avec tes grands parents. Monte dans la calèche. Toi aussi, princesse, dit-elle à Bérangère, la soulevant de terre pour qu’elle puisse grimper. Il est grand temps de rentrer chez nous.



— Tu promets qu’on reviendra à la maison ? demanda Bérangère d’une voix visiblement affolée, pendue au bras de sa mère.
— Bien entendu. Nous ne vivrons ici qu’une partie de l’année. Et n’oublie pas que tu dois me vouvoyer, quand il y a d’autres personnes autour.
— Oui, mère.
Ils marchaient tranquillement en direction d’Ornebois. Blanche avait fait léviter leurs affaires derrière eux, elles les suivaient lentement. Bérangère ne cessait de poser plein de questions, alors qu’Eloi restait pensif et silencieux.
Elle s’apprêtait à entrer en poste à Ornebois. On lui avait réservé des appartements, et elle avait prévu d’utiliser une pièce comme chambre pour ses enfants. Elle n’avait pas pu se résoudre à les laisser à Hadrien et Cornélia, comme ils le lui avaient conseillé.
Elle ne les laisserait plus. Elle ne l’avait que trop fait lorsqu’elle avait repris ses études.

— Tout se passera parfaitement bien, tu verras, dit-elle en posant une main sur l’épaule de son fils.
— Je n’en doute pas, indiqua-t-il poliment.
— Je sais très bien quand tu me mens, Eloi.
Une moue boudeuse se dessina sur les lèvres du garçon, et un instant, Blanche crut le revoir à cinq ans. Qu’il avait grandi, son petit bonhomme… Il deviendrait un grand et bon sorcier, elle n’en doutait pas.

— On y est, on y est ! piailla Bérangère d’une voix forte. Regarde comme c’est grand ! Regarde comme c’est joli !
Elle eut un sourire attendrit. Le château se tenait devant eux, haut et fier comme il l’avait toujours été. Comme dans son souvenir. Sauf que cette fois-ci, elle n’y revenait pas en tant qu’élève.
C’était le début d’une nouvelle vie.

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MessageSujet: Re: Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice   Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice EmptyLun 29 Déc - 10:51

Bienvenue parmi nous I love you
Tu as choisi l'endroit parfait pour reprendre le rp Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice 3115614917
N'hésite pas à contacter un membre du staff si tu as des questions Wink
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MessageSujet: Re: Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice   Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice EmptyLun 29 Déc - 12:17

Ho... mon... DIEU !!! Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice 2162350996 Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice 3088878749
Johansson est un superbe choix et une véritable petite perle rare.  Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice 1863595464
Bon courage pour la rédaction de ta fiche avec cette superbe demoiselle. Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice 1702336023
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MessageSujet: Re: Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice   Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice EmptyLun 29 Déc - 18:13

Merci beaucoup Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice 2162350996 ça avance, ça avance...
Melizenn, que dire de toi ? @.@ Sansa Sophie est une déesse Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice 1413471502
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MessageSujet: Re: Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice   Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice EmptyLun 5 Jan - 8:32

Félicitations !

tu es désormais validé(e) !
J'adore I love you Blanche est à la fois douce et déterminée ! Une bonne prof Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice 854698483



Tu peux à présent poster dans toutes les parties du forum ! Mais avant ça, n'oublies pas d'aller recenser ton avatar ici-même si ce n'est pas déjà fait ! Ensuite, nous t'invitons à te rendre dans la malle aux sortilèges, afin que tu puisses recenser ton patronus et ton métier (si tu en as bien sûr ). Bien entendu, tu pourras également ouvrir un nouveau sujet dans les carnets de liens, afin que tu puisses commencer à te faire des amis ou des ennemis (à toi de voir ) et prévoir tous tes RP ! Autre lien utile si tu as décidé de créer une nouvelle grande famille de sorciers, tu peux te rendre ici afin d'en faire un récapitulatif, d'y inclure toutes les informations que tu souhaites et qui sait, peut être qu'un potentiel prochain membre viendra en agrandir les rangs ? Pour finir, on te donne rendez-vous dans la partie hors jeu, lieu où tu pourras flooder comme un fou et ainsi, rencontrer les autres membres !

Allez c'est parti, nous te souhaitons bon jeu et nous espérons que tu passeras un agréable moment parmi nous !
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MessageSujet: Re: Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice   Blanche de Noailles • Light up as if you have a choice Empty

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