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 De l'insommnie à la confidence [Gauvain]

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Elynore Delacour
La grâce du cygne
Elynore Delacour

Parchemins : 227
Pseudo : Elynore
Avatar : Sarah Bolger
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Amortentia : Une odeur bien particulière monte et submerge les narrines d'Elynore. C'est un mélange de l'odeur des chevaux, de la pluie ou plus exactement de la forêt juste avant une averse et une odeur sur laquelle elle n'arrive pas encore à mettre de mot.
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MessageSujet: De l'insommnie à la confidence [Gauvain]   De l'insommnie à la confidence [Gauvain] EmptyMar 24 Mar - 23:02


Les yeux rivés sur le plafond, la jeune Delacour n'arrivait pas à fermer l’œil. Au fond de son lit, elle se tournait et se retournait. Elle n’arrivait pas à oublier sa discussion houleuse avec Aliénor de Soissons. Alors que ce petit cours «particulier» aurait du être une partie de plaisir, il avait finit en chamailleries. Si Aliénor n'aimait pas Alistère, pourquoi elle ne l'avait pas dit franchement ? Au lieu de cela, elle avait amené sur le tapis ce garçon, Melvyn de Bréhand. Comment ce garçon était-il arrivé dans la conversation ? Tout simplement parce que selon la jolie blonde, il était le fiancé de la jeune Delacour. Mais de son côté, Elynore ne la croyait pas. Sa mère n'aurait jamais caché une telle chose à sa fille aînée, du moins c'est ce qu'elle croyait. Aliénor avait-elle inventé cette histoire ? Elynore ne le pensait pas. Sa mentor n'était pas de celle qui mentait. Le problème c'était qu'Aliénor n'avait pas été la seule à mentionner Melvyn. Avant elle, il y avait eu Lancelin, l'un de ses deux aînés. Il avait apporté une missive de la part de leur père. Et si seulement il y avait eu Lancelin pour dire une chose pareille. Non seulement Lancelin l'avait soutenu mais également le paternel Delacour, qui dans cette missive annonçait la nouvelle à sa cadette. Elynore ne pouvait l'acceptait. À ce moment là et encore aujourd'hui, elle refusait de croire que sa mère l'avait fiancée sans même la mettre au courant. Le faire revenait à mettre en doute la confiance qu'elle avait en sa mère. Même si la jeune Delacour avait au fond d'elle-même toujours su qu'elle ferait un mariage de complaisance, elle s'était efforcée de croire que peut-être, oui peut-être cela ne se produirait finalement pas.

Ne trouvant définitivement pas le sommeil, Elynore se redressa dans son lit et se leva discrètement. Marchant à pas de loup, elle alla enfiler une cape plus chaude. Puis elle sortit de la pièce et se dirigea dans la salle commune des maisons de Lancelot et Viviane. Manquant de trébucher à cause d'une petite marche qu'elle n'avait pas vu à cause de la faible lumière, Elynore jura en silence. Arrivée dans la salle commune, elle se jeta dans un fauteuil priant pour pouvoir se reposer ici. Elle se détendait enfin lorsqu'un bruit la fit se redresser d'un coup. Parcourant la pièce à la recherche de la cause du bruit, elle finit par distinguer la silhouette d'un jeune homme.  Petit à petit, au fur et à mesure qu'il approchait, Elynore reconnu Gauvain de Rosset. Que faisait-il ici ? Une question que la jeune femme ne manquerait pas de le lui poser. Se levant elle alla l’interpeller à voix basse.

« Gauvain ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? À cette heure-ci en plus ? »
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MessageSujet: Re: De l'insommnie à la confidence [Gauvain]   De l'insommnie à la confidence [Gauvain] EmptyVen 27 Mar - 21:39

Tournant et retournant dans son lit, Gauvain ne trouvait pas le sommeil. Il faut dire que, entre certains professeurs qui voulaient faire de lui un homme tout ce qu'il y a de plus brutal et barbare, ceux qui l'esquivaient par crainte de la morsure, et surtout, Ariane de Sombreval, sa fiancée, qui ne portait, somme toute, pas le jeune homme dans son cœur, il avait de quoi réfléchir... Et, pour ce qui était de la douce de Sombreval, c'était peu dire... Elle était froide et distante, sans même que le jeune de Rosset ait fait quoi que ce soit pour l'offenser. Gauvain se mettait même en quatre pour lui être agréable, mais rien à faire. S'en était désespérant. En sa présence, Gauvain finissait par hésiter à cligner des yeux, de crainte que ce ne soit mal pris. Il devait la voir le lendemain d'ailleurs, dans l'après-midi, et redoutait ce qui allait bien pouvoir se passer.
Ça y est, il était reparti. A chaque fois que ces idées lui passaient par la tête, il en avait pour des heures. Ses fiançailles étaient, pour lui, comme un labyrinthe sans issue, sans solution. Il voulait que la situation s'améliore. Qu'à défaut de s'aimer, qu'ils s'entendent bien, pour le bien de leurs familles. Mais rien à faire. Et impossible de trouver le sommeil dans ces conditions : il le savait.

Alors, fichu pour fichu, il se leva, et se dirigea discrètement vers la porte. Seulement, juste devant la sortie, son pied se posa sur un sol qui grinça, réveillant la moitié de ses camarades, ces derniers prenant soin de réveiller les autres d'un grognement sourd et rauque. On aurait dit des loups émergeant lentement. Peut être que leur bannière venait de là après tout ! Gauvain d'abord gêné de les avoir ainsi réveillé, passa, pendant quelques instants, par l'amusement, arborant un léger sourire pincé face à ces réactions animales. Néanmoins, il déchanta vite lorsqu'il reçut des dizaines de coussins sur le coin de la figure. L'un d'entre eux, remarquablement bien lancé, le fit même tomber, et il heurta le sol recouvert de toute sorte d'affaire, manquant de se blesser avec une épée au passage. Encaissant tous les reproches avec soupirs et gêne, il finit par sortir, laissant le calme envahir de nouveau les lieux. Il était las de ce genre de réactions... Par ailleurs, le voici bien loti pour cette nuit. Lui qui était déjà éprit par le doute, le voici, plus ou moins, banni de la chambre jusqu'au matin. Il pouvait toujours essayer de retourner se coucher dans quelques heures, mais vu ce qu'il risquait de recevoir comme amabilité, cela le tentait guerre.
Marchant à pas comptés dans le petit couloir qui reliait la chambre à la salle commune, il réfléchissait. Était-ce bien la peine de retourner se coucher ? Il pouvait tout aussi bien attendre la nuit suivante. Ce n'était pas la première fois après tout. Oui, un léger sommeil sur un fauteuil de la salle commune lui suffirait pour cette fois.

Seulement, une fois arrivée, il tomba sur Elynore Delacour, assise à côté de l'âtre. Mais que faisait-elle là ? Quels traqua la tourmentaient-ils encore ? Gauvain la connaissait depuis longtemps, et la vie ne l'avait pas vraiment épargné. Alors, Gauvain n'aimait pas la voir éprise par le doute, ou bien l'insomnie, cherchant, tant bien que mal, à l'en protéger. Mais la douce, apparemment autant surprise de le voir qu'il ne l'était, se releva, et s'approcha de quelques pas.
« Gauvain ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? À cette heure-ci en plus ? »
Elle parlait toujours avec une telle naïveté, que Gauvain avait du mal à voir en elle une femme plutôt que l'enfant qu'elle avait été. Tout le monde savait que l'insomnie prenait pour proie les tourmentés et les malheureux. Gauvain l'avait d'ailleurs bien trop souvent expérimenté, le tourment comme l'insomnie, pour ignorer cela.
"Elynore, reprit-il avec un léger sourire qui se voulait chaleureux, je pourrais te retourner la question tu sais."
Dans un sens, le jeune de Rosset ne trouva pas cela plus mal. Tous les deux, ils pouvaient partager leurs doutes, leurs craintes. C'était toujours mieux que de broyer du noir, tout seul. Alors, allant s’asseoir, il se mit à attendre qu'Elynore vide sons sac.
"Alors ?reprit le jeune homme. Que t'arrive-t-il ?
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Elynore Delacour
La grâce du cygne
Elynore Delacour

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MessageSujet: Re: De l'insommnie à la confidence [Gauvain]   De l'insommnie à la confidence [Gauvain] EmptyMer 1 Avr - 15:29


Elynore éclata d'abord de rire puis vint estomper le bruit en plaçant l'une de ses mains devant sa bouche. Touchée, Elynore le savait. Elle n'avait sans doute pas plus le droit de se trouver ici que lui. Mais peu importait. Après tout s'ils étaient discrets, personne ne le saurait, non ? Puis ils ne faisaient rien de mal. Elynore avait quitter ses camarades de chambrée pour ne pas les réveiller en se tortillant dans son lit. Comme toujours, elle avait agit en pensant en autre bien plus qu'à elle. Dans l'obscurité, la jeune Delacour le regarda rejoindre un fauteuil et s'y asseoir. Elle amorça quelques pas pour le rejoindre. « Alors ? Que t'arrive-t-il ? ». Ses mèches châtains ondulées, firent une petite boucle lorsque la jeune femme se stoppa net sur place. Comment avait-il su ? Certes, ils se connaissaient depuis l'enfance mais elle avait toujours eut du mal avec sa façon de mettre à jour ses doutes et ses problèmes. Elynore alla se mettre devant e feu et resta là, debout, ses yeux plongés dedans. « Alors quoi ? » dit-elle en essayant de masquer la réalité.
« Je ne trouvais pas le sommeil. Le professeur de Montmorency va nous interroger demain et je ne suis pas prête. J'ai peur de ne pas être à l' hauteur. En plus tu savais qu'elle a demandé à Aliénor de Soissons d'être ma mentor en musique. Elle m'aide beaucoup et grâce à elle j'ai beaucoup progressé. »

Elynore se tourna finalement vers son ami, si elle pouvait espéré pouvoir le qualifier ainsi. Elle lui offrit un sourire rassurant. Elynore le savait. Gauvain avait toujours eu tendance à vouloir l'aider. Déjà plus jeunes avec ses aînés. Si cette attitude l'agaçait parfois, parce qu'Elynore savait qu'elle pouvait, au fond s'en sortir seule, elle aimait aussi se sentir soutenue. C'était peut-être ça avoir un frère en fait ? Alors se laissant aller, Elynore s'approcha de Gauvain et profitant de la pénombre, le prit dans ses bras. « Je me suis disputée avec Aliénor. Je lui ai parlé de mon cavalier au bal. » Le lâchant enfin, elle alla s'asseoir à côté de lui. « Je lui ai dit pour mes sentiments. Mais elle a pas voulu comprendre. Elle dit que je pouvait pas l'aimer. Je comprends pas pourquoi. » Ce n'était pas tout à fait vrai. Mais Elynore avait autre chose derrière la tête. Si Gauvain était lui aussi au courant pour ce fameux Melvyn, alors il lui en parlerait de lui même. Si ce n'était pas le cas, alors cela voulait dire qu'Aliénor l'avait inventé, sûrement pour la protéger. Mais pour la protéger de quoi ? Elle l'avait dit elle-même. Elle ne trouvait pas Alistère méchant alors quoi ? Regardant le jeune de Rosset Elynore constata que lui aussi n'avait pas l'air si bien que cela. Ce n'était pas très étonnant après tout. Qui viendrait dans la salle commune à une heure aussi tard ? Il ne devait pas non plus le sommeil, conclut Elynore. Le tout était de savoir pourquoi. « Et toi ? Tu as un soucis ? »
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MessageSujet: Re: De l'insommnie à la confidence [Gauvain]   De l'insommnie à la confidence [Gauvain] EmptyVen 3 Avr - 22:18

Gauvain se doutait qu'il allait avoir une réponse. Elynore, quoi qu'un peu prude parfois, parvenait mal à garder ses doutes pour elle. Parfois elle y arrivait, pour finalement fondre en larmes quelques minutes plus tard. Et d'autres fois ses joues se transformaient en cascades directement. Il lui arrivait de ne pas pleurer, peu souvent cela dit. Mais ces fois-là, Gauvain les savourait. Il n'aimait pas voir qui que ce soit pleurer.
Elynore, semblant surprise, alla se mettre devant le feu, et plongea ses yeux dans les flammes. Qu'espérait-elle ? Que la chaleur fasse s'évaporer ses larmes ? Ou qu'elle consume sa tristesse ? Un peu des deux peut-être. Gauvain aurez aimé que cela marche comme ça. Mais, rien qu'en voyant tous les efforts qu'elle déployait pour cacher sa tristesse, il se faisait peu d'illusions.
Alors quoi ? Je ne trouvais pas le sommeil. Le professeur de Montmorency va nous interroger demain et je ne suis pas prête. J'ai peur de ne pas être à l' hauteur. En plus tu savais qu'elle a demandé à Aliénor de Soissons d'être ma mentor en musique. Elle m'aide beaucoup et grâce à elle j'ai beaucoup progressé.
Elle mentait très mal, presque aussi mal que Gauvain d'ailleurs, si bien que ce dernier le vit tout de suite. Mais, Elynore, en dépit de ses difficultés pour le mensonge, cherchait toujours à s'améliorer, usant, plus ou moins volontairement, d'une méthode vieille comme le monde. "Un mensonge crédible renferme toujours une part de réalité." Et, au vu de son état, elle s'était peut-être bien brouillé avec quelqu'un. Le professeur de Montmorency ? Non, cette femme était bien trop douce et aimable pour bouleverser ainsi une de ses élèves. Aliénor ? C'était déjà plus probable... Elle avait beau ne pas être foncièrement méchante, il lui arrivait parfois de s'emporter... Avait-elle dit... Non !
Bondissant sur Gauvain pour le prendre dans ses bras, Elynore stoppa net la réflexion de ce dernier.
" Je me suis disputée avec Aliénor. Je lui ai parlé de mon cavalier au bal. Je lui ai dit pour mes sentiments. Mais elle a pas voulu comprendre. Elle dit que je pouvait pas l'aimer. Je comprends pas pourquoi. "
D'abord surpris par le geste de la jeune Delacour, Gauvain finit par la serrer fort dans ses bras, comme s'ils partageaient ensemble leurs doutes pour les porter à deux. Malgré cela, Gauvain redoutait d'aborder lui-même le sujet des fiançailles. Aliénor lui avait-elle dit pour Melvyn ? Peut-être. Elynore voulait-elle le tester ? Peut-être aussi. Lui qui s'était tus à ce sujet afin de lui éviter toute déception, voilà qu'Aliénor avait tout avoué. Et en plus les deux s'étaient brouillées ? Le pire était que ça ne pouvait pas venir d'Elynore, trop douce et complaisante. Aliénor, en plus de lui avoir révélé ses fiançailles, aurait donc haussé le ton avec Elynore. Mais à quoi jouait-elle ? Mettant ça dans un coin de sa tête, Gauvain voulait en parler avec la jeune de Soissons pour en avoir le cœur net. Mais, pour le moment, il devait se recentrer sur Elynore, et faire passer la nouvelle du mieux possible.
" Et toi ? Tu as un soucis ? "
Des soucis, il en avait toujours. Cette fois, il n'avait juste pas eut le temps de se préparer une potion pour sombrer tant bien que mal dans le sommeil. Ariane, et tout le reste, ça lui pesait sur les nerfs.
"Mes chers camarades de chambrés ont été plus qu'aimable en m'entendant sortir tout à cette heure, commença-t-il avec une ironie certaine. Et Ariane, Ariane, Ariane, reprit-il avec une grande sincérité d'un ton plus sombre. Un simple nom qui suffit à définir tant de soucis. Je pensais finir par m'y faire, mais c'est à croire que personne ne peut s'habituer à cette femme. Melvyn sera bien mieux qu'elle, croit-moi.
Si elle n'était pas au courant, Gauvain pouvait toujours broder une histoire sur le moment, inventant un Melvyn pour faire passer cela sans avoir à lui révéler la vérité. Mais si elle savait, cette phrase était le moyen parfait pour lui faire comprendre qu'il était aussi au courant. Dans ce cas, Ariane lui serait d'un grand secours, pour une fois. Il pouvait toujours lui faire relativiser les choses en parlant de son insupportable promise, et se faire plaindre par la même, afin qu'Elynore ne lui tienne pas rigueur de sa cachotterie. Son plan était parfait, et sans mensonge qui plus est ! Avec Ariane, il n'avait pas besoin d'en rajouter...
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Elynore Delacour
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MessageSujet: Re: De l'insommnie à la confidence [Gauvain]   De l'insommnie à la confidence [Gauvain] EmptySam 4 Avr - 15:11


La jeune Delacour le regardait toujours. Elle s'était mise à le fixer espérant y trouver des réponses. Elle s'enfonça un peu plus dans le fauteuil et joua avec quelques mèches de cheveux. Sa question était stupide finalement. Si Gauvain avait des problèmes, pourquoi il lui en parlerait après tout. Ils n'étaient peut-être pas aussi proche que cela. Elle avait été impoli et impudente. Elle devait trouver un moyen pour revenir à une conversation moins personnelle. Mais alors que son esprit cherchait désespéramment un sujet convenable, le de Rosset lâcha le morceau lui-aussi.
« Mes chers camarades de chambrés ont été plus qu'aimable en m'entendant sortir tout à cette heure. » Elynore baissa un peu les yeux. Un air désolé s'afficha sur son visage. Elle allait répliquer lorsque Gauvain reprit la praole. Déjà il enchaînait sur son tracas personnel. Elynore le regarda et malgré le sérieux ne put s'empêcher de rigoler légèrement. Elle pensait à ce qu'elle devrait faire contre ces petits camarades de chambrés. Je devrais aller leur faire quelques blagues, tien ça leur apprendra. N'est-il donc pas possible de souffrir d'insomnie en paix ! » pensa-t-elle alors qu'elle mettait un doigt sur ses lèvres. Puis elle reprit son sérieux. Elle attendait la suite avec une certaine impatience. Elle était certaine que ces petits camardes n'étaient pas l'unique problème. « Et Ariane, Ariane, Ariane, je pensais finir par m'y faire, mais c'est à croire que personne ne peut s'habituer à cette femme. Melvyn sera bien mieux qu'elle, croit-moi. » Dans un premier temps, La jeune Delacour ouvrit de grands yeux. Elle ne la connaissait pas très bien, mais du peu qu'elle en avait vu, elle ne la trouvait pas si terrible que cela. Elle s'entendait même pas trop mal. Bon il fallait avouer que ce n'était pas chose difficile avec la jeune Elynore. En fait ce qui était curieux c'était plutôt de voir la Delacour en froid avec quelqu'un.

« Tu n'exagères pas un peu Gauvain ? Ariane de Sombreval est très gentille. Je ne la connais pas très bien mais de là à ne pas s'habituer à elle... Et puis ton père t'as fiancé à elle. Il faudra bien que tu t'entendes avec elle, tu n'as pas vraiment le choix tu sais ? »

Sa voix était calme et douce. Elle ne voulait pas se le mettre à dos. Et puis elle ne lui faisait pas la leçon. Elle n'en avait aucun droit de toute manière. Non seulement il était son aîné mais en plus elle n'avait rien à dire sur les relations amoureuses du jeune de Rosset. Elle se leva à nouveau et alla s'asseoir par terre devant le feu. Elle n'avait prit qu'une fine cape et la fraîcheur de la nuit commençait à se faire sentir. Puis la dernière phrase du jeune de Rosset parvint finalement à son cerveau. Gauvain venait de parler de ce «Melvyn». Aliénor n'avait peut-être rien inventé tout compte fait. Elynore frissonna. Était-elle réellement fiancé à un homme qu'elle ne connaissait même pas ? Sa mère lui avait-elle vraiment cachée ce fait ? Ses joues s'empourprèrent. Lui aussi était donc au courant.

« Alors tu étais au courant Gauvain ? Tu savais pour ce garçon ? Quand l'as-tu su Gauvain de Rosset ? Tu es sérieux Gauvain ? Je suis vraiment fiancée ? Ne me mens pas Gauvain, je veux savoir ? Aliénor me l'a dit à propos d'Alistère et Lancelin aussi. Mais pour Lancelin je ne l'ai pas cru parce que c'est mon frère. Mais Aliénor, c'est pour ça qu'on s'est disputée. »

Elynore recroquevilla ses jambe contre son ventre et ramena sa cape devant elle. La chaleur du feu lui piquait les yeux. À moins que ce ne soit ses larmes qui abondaient au bord de ses paupières. Elle n'arrivait pas à croire qu'on l'avait fiancé. Elle avait besoin de l'entendre encore une fois.
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MessageSujet: Re: De l'insommnie à la confidence [Gauvain]   De l'insommnie à la confidence [Gauvain] EmptyVen 10 Avr - 18:41

Soupirant de tristesse, Gauvain était miné par sa réaction, mais s'en doutait un peu. Il avait cependant espéré pouvoir atténuer un peu sa tristesse en lui faisant relativiser au travers d'Ariane, mais cela ne s'était pas tout à fait passé comme prévu... Soit. Restait à présent à essuyer ses larmes de façon plus classique. Pour commencer, Gauvain allait laisser Ariane de coté. Après tout, Elynore était capable de pleurer encore plus face à ces fiançailles insupportables, voir même de se croire dans la même situation que lui.
Ceci dit, les quelques mots qu'Elynore avaient dit sur Ariane l'avaient presque fait rire. Lui, exagérer ? Avec elle, jamais. Il n'en avait nul besoin... Très gentille ??? Cela dit, elle n'était pas non plus méchante. Juste...indifférente. Voilà c'était le mot. Indifférente. Elle se moquait de tout, de rien, comme si rien, pour elle, n'avait d'importance. Même si Gauvain ne lui demandait pas d'être trop émotive, il recherchait tout de même un minimum ! L'indifférence, pour lui, était une cruelle marque d’irrespect. C'était d'ailleurs l'une des seules choses qui l’irritait. Mais, en effet, Elynore ne devait pas la connaitre, Gauvain non plus d'ailleurs. Qui pouvait prétendre connaitre vraiment quelqu'un d'aussi détaché et placide ? Personne somme toute. Gauvain n'en connaissait que la croûte glacée et terne qu'elle laissait dépasser, tandis qu'Elynore ne devait en avoir vu qu'une ombre qui, à défaut de s'affirmer, devait certainement être conciliante. Mais il n'en était bien évidemment rien ! Le choix, en revanche, il l'avait, tout comme Ariane, grâce à l'indomptable de Sombreval d'ailleurs. Un an, un an pour trouver un meilleure partie, faute de quoi ils seraient contrait de l'épouser. Si lui, il laissait faire le destin, il n'avait aucun doute qu'Ariane cherchait avec plus d'ardeur un époux. D'ailleurs, de la part d'Elynore, cette réflexion sonnait étrangement. De son côté, elle ne l'avait somme toute pas, le choix.
"Ta mère en a certainement parlé à la mienne, reprit-il en s'agenouillant en face de la douce Delacour. Et cette dernière en a parlé avec mon père lors d'un repas il y a maintenant un moment de cela. Mais je t'avoue que, lorsque j'ai compris que tu n'en savais rien, je me suis refusé de te le dire, ajouta-t-il en essuyant délicatement quelques larmes qui perlaient sur les joues de la jeune Elynore. Ce genre de pratique, jeunesse emprisonnée, vie amoureuse spoliée, me répugne. Alors si de part mon silence j'ai pus te laisser l'opportunité pour quelques innocentes et frivoles relations, j'en suis heureux. Mais les mœurs sont ainsi faites, et notre tour allait fatalement venir. Melvyn est quelqu'un de bien, crois-moi, tout ira bien pour toi."
Aliénor... Mais de quoi se mêlait-elle ! L'espace d'un instant, Gauvain voulut croire qu'Aliénor lui avait tout dit pour lui éviter trop de malheur. Mais, connaissant la jeune de Soissons, Gauvain craignait que ses raisons ne soient plus pervers. Qu'avait-elle derrière la tête ? Elynore était son ami ! Cherchant à se calmer, le jeune de Rosset comptait bien en parler avec Aliénor. Mais comment aborder le sujet sans s'attirer ses foudres ? Après tout, elle n'était pas réputée pour sa docilité...
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Elynore Delacour
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MessageSujet: Re: De l'insommnie à la confidence [Gauvain]   De l'insommnie à la confidence [Gauvain] EmptyJeu 16 Avr - 13:36


Elynore ne le regardait pas. Elle digérait ce qu'elle pouvait. Alors c'était donc vrai ? Elle était réellement fiancée à un home qu'elle n'avait jamais connu. À un sorcier dont elle ne savait rien à part à présent un nom. Non elle ne le voulait pas. Elle ne voulait pas qu'on lui vole sa chère liberté. Elle la chérissait tellement. Elle n'accepterait jamais ces fiançailles même si elle devait se dresser contre ses parents. Non, elle n'accepterait jamais de faire cette joie à sa sœur aînée. Elynore le savait, elle serait trop heureuse de voir sa sœur s'éloigner de la demeure familiale avant elle. Elle serait trop contente de la savoir en cage dans une relation que sa jeune sœur n'avait pas voulu.
Elynore vit le jeune de Rosset s'approcher d'elle. «  Ta mère en a certainement parlé à la mienne » Elynore ne répondit rien. Elle était trop abasourdie. Sa mère en avait donc parlé à presque tout le monde sauf à elle, la principale concerné. Comment était-ce possible ? Et puis surtout pourquoi avait-elle agi de la sorte. Puis il reprit son explication avant de délicatement, lui essuyer ses petites larmes qui perlaient doucement de ses yeux. «  Et cette dernière en a parlé avec mon père lors d'un repas il y a maintenant un moment de cela. Mais je t'avoue que, lorsque j'ai compris que tu n'en savais rien, je me suis refusé de te le dire. » Elynore écarquilla les yeux. Un moment, il le savait depuis un moment et il n'avait pas trouvé la force de le lui dire ? Mais pourquoi ? Elynore ne comprenait pas. Il avait toujours agit pour la protéger quand il était petit. Il avait toujours voulu la protéger de ses aînés et alors qu'il aurait pu réellement faire qu'elle quelque chose pour elle, il n'avait rien fait. C'était précisément à ce moment-là qu'il aurait du agir. Mais non il n'avait rien fait. Dès fois la jeune Delacour ne comprenait pas les réactions de son ami.  Mais les dernières paroles de Gauvain de Rosset finir d'achever la jeune sorcière. « Ce genre de pratique, jeunesse emprisonnée, vie amoureuse spoliée, me répugne. Alors si de part mon silence j'ai pus te laisser l'opportunité pour quelques innocentes et frivoles relations, j'en suis heureux. Mais les mœurs sont ainsi faites, et notre tour allait fatalement venir. Melvyn est quelqu'un de bien, crois-moi, tout ira bien pour toi. » Elynore détourna les yeux. La jeune Delacour soupira. Il avait probablement raison. En réalité Elynore savait bien qu'elle serait un jour fiancée tout comme sa sœur aînée. Mais le plus tard était le mieux pour la jeune femme. Mais maintenant la réalité l'avait rattrapée bien plus vite qu'elle ne l'aurait imaginée. « Tu as peut-être bien fait Gauvain mais à quel prix. Maintenant je suis tombée amoureuse et je ne veux pas renoncer à Alistère. Je ne veux pas renoncer à celui que j'aime. Je ne veux pas en épouser un autre. Non pas que  je veuille épouser Alistère tout de suite mais au moins lui je le connais vraiment. Enfin je le connais déjà plus que ce Melvyn. Je l'ai laissé comprendre qu'il m'intéressait Gauvain. S'il apprend que je suis fiancée comment réagira-t-il ? Il pensera que je suis quelqu'un qui ne tient pas compte de ses engagements que je suis.. je suis.. »

La jeune femme se leva et fit les cents pas. C'était une catastrophe et elle ne savait plus quoi faire. Elle alla à une des fenêtres de la salle commune et s'assit sur un des fauteuils qui se situait non loin de là. « Qu'est-ce que je peux faire maintenant Gauvain ? Tu n'as pas un conseil ? N'importe lequel du moment que je peux me sortir de là sans faire trop de casse. »
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MessageSujet: Re: De l'insommnie à la confidence [Gauvain]   De l'insommnie à la confidence [Gauvain] EmptySam 18 Avr - 17:30

Cela dit, Elynore, détournant le regard et lâchant un soupir, ne semblait pas plus docile que la belle blonde. Piqué à vif, Gauvain fut quelque peu attristé par la froideur de sa jeune ami, mais se doutait un peu qu'elle allait réagir ainsi. Depuis le jour où il avait décidé de garder le silence, il n'avait eut de cesse que de redouter le moment où elle l'apprendrait. Mais, naïvement, il avait finit par croire que ce jour n'arriverait jamais, certainement pour se rassurer dans un sens. Mais voilà. Voilà qu'elle le savait. A toujours repousser au jour suivant on finit par découvrir que demain, c'est aujourd'hui. Et, aujourd'hui, Gauvain passait, au yeux de la jeune fille, pour un menteur, aussi douces ces paroles puissent-elles être.
Ou peut-être parce que le mensonge l'avait rassuré, mais l'avait aussi poussé à s'y complaire dedans, qu'elle réagissait ainsi. Un peu comme une serpent caché dans un buisson, lorsque ce dernier se fait arracher. Le reptile se retrouve à nu, blessé, sans défense, et sans échappatoire.
« Tu as peut-être bien fait Gauvain mais à quel prix. Maintenant je suis tombée amoureuse et je ne veux pas renoncer à Alistère. Je ne veux pas renoncer à celui que j'aime. Je ne veux pas en épouser un autre. Non pas que  je veuille épouser Alistère tout de suite mais au moins lui je le connais vraiment. Enfin je le connais déjà plus que ce Melvyn. Je l'ai laissé comprendre qu'il m'intéressait Gauvain. S'il apprend que je suis fiancée comment réagira-t-il ? Il pensera que je suis quelqu'un qui ne tient pas compte de ses engagements que je suis.. je suis.. »
Elle paniquait, s'emportait, chose qui arrivait malheureusement bien trop souvent au yeux du jeune de Rosset. Elle avait apprit la nouvelle depuis peu, et n'avait pas encore le recule nécessaire pour y faire face. Elle devait se calmer. Il devait la calmer, puisque, de toute évidence, elle ne s'en chargerait pas elle-même. Commençant à faire les cent pas, elle semblait en prendre le chemin inverse d'ailleurs. Mais elle finit tout de même par se rasoir proche d'une fenêtre.
« Qu'est-ce que je peux faire maintenant Gauvain ? Tu n'as pas un conseil ? N'importe lequel du moment que je peux me sortir de là sans faire trop de casse. »
Par chance, Elynore avait parfois tendance à prendre Gauvain pour conseiller, ce qui lui offrait une opportunité pour l'aider à se détendre.
"Dis la vérité, répondit-il avec un naturel empli de sincérité. Je sais que je l'ai moi même caché auprès de toi, mais, à mon sens, c'est la meilleure chose à faire. Tu ne le savais pas Elynore, et si Alistrère t'aime réellement il comprendra. Il comprendra, comme Melvyn comprendra. Tu continuera de voir Alistère, si tu le veut réellement, et Melvyn continuera de voir ses favorites, ce que, à ton tour, tu comprendra. Alistère lui même sera promis à une autre, mais cette dernière comprendra son époux et le laissera te voir. Officiellement, il n'en sera rien. Vous seraient deux couples parfaits, fidèles. Mais il n'en est rien, il n'en est rien et ce pour aucun couple ainsi crée. Les moeurs sont ainsi faites. Le mariage n'est pas l'amour. L'amour c'est le secret, là où le mariage est la prospérité."
En vérité, il arrivait que certains maris soient plus cruel et sévère envers leur épouse. Mais Gauvain refusait de croire que Melvynn était de ces gens là. Il voulait qu'Elynore soit heureuse, bien avec elle même et avec les autres. Alors Melvynn devait comprendre. Sinon, le jeune de Rosset allait devoir avoir recours à de bien basses manigances, pour le bonheur de la jeune Delacour. Son pendentif, ses pendentifs, ceux que son père lui avait offert. Il les portait toujours jour et nuit, même s'il espérait ne jamais avoir à s'en servir, du moins, de l'un des deux. Mais pour cette douce petite soeur de coeur, il allait même jusqu'à ce demander ce qu'il serait capable de faire...
Lui, il n'avait même pas ce loisir. L'amour, il ne connaissait pas. Il avait des amies, mais rien de plus. Lui, en revanche, était enfermé avec une épouse des plus détestables, et sans blanche hirondelle pour l'aider à supporter cela...
Non, Gauvain se refusais de laisser Elynore tomber dans la même prison que lui. Melvyn DEVAIT être quelqu'un de bien, ou sinon, il ne serait bientôt plus rien...
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Elynore Delacour
La grâce du cygne
Elynore Delacour

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Disponibilité : le plus souvent possible
Amortentia : Une odeur bien particulière monte et submerge les narrines d'Elynore. C'est un mélange de l'odeur des chevaux, de la pluie ou plus exactement de la forêt juste avant une averse et une odeur sur laquelle elle n'arrive pas encore à mettre de mot.
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MessageSujet: Re: De l'insommnie à la confidence [Gauvain]   De l'insommnie à la confidence [Gauvain] EmptyVen 24 Avr - 11:42


« Dis la vérité, répondit-il avec un naturel empli de sincérité. Je sais que je l'ai moi même caché auprès de toi, mais, à mon sens, c'est la meilleure chose à faire. Tu ne le savais pas Elynore, et si Alistrère t'aime réellement il comprendra. Il comprendra, comme Melvyn comprendra. Tu continuera de voir Alistère, si tu le veut réellement, et Melvyn continuera de voir ses favorites, ce que, à ton tour, tu comprendra. Alistère lui même sera promis à une autre, mais cette dernière comprendra son époux et le laissera te voir. Officiellement, il n'en sera rien. Vous seraient deux couples parfaits, fidèles. Mais il n'en est rien, il n'en est rien et ce pour aucun couple ainsi crée. Les mœurs sont ainsi faites. Le mariage n'est pas l'amour. L'amour c'est le secret, là où le mariage est la prospérité. »

Elynore Delacour ouvrit de grands yeux. Elle ne s'attendait absolument pas à ce que le jeune homme lui donne un tel conseil. À ça pour une surprise c'était une surprise. Elle ne le voyait pas aussi complaisant et aussi souple sur la question de la vie conjugale. Elynore fit un petit sourire. Au moins lui, il la comprenait un peu pas comme Aliénor. Et même si la réaction de la de Soissons avait braqué et désespéré la jeune Delacour sur sa situation, Elynore comprenait ce qu'elle avait voulut dire. Le problème c'est qu'elle ne s'était pas comprise et que l'état où se trouvait maintenant Elynore était bien le stade au-dessus duquel Aliénor voulait justement qu'elle n'arrive pas. Alors certes, il ne s'était absolument rien passé entre elle et Alistère, heureusement, mais les sentiments de la jeune femme aux couleurs de Viviane étaient déjà bien assez forts pour les oublier aussi facilement. Mais Elynore ne voulait pas avoir recourt à de tels actes. De toute façon elle n'y arriverait pas. Elle ne savait pas caché les choses et même si Melvyn l'acceptait, Elynore ne pourrait pas le dissimuler longtemps aux autres. Et dans ce cas le résultat serait pire qu'autres choses. Non seulement elle déshonorait son époux, mais elle, Alistère et sa future épouse aussi. Non elle préférait presque mourir au lieu d'agir de la sorte.  Elynore regarda Gauvain avec un petit air de tristesse. N'avait-il pas un autre conseil à lui donner.

« Tu as sans doute raison, je devrai le lui dire. Mais même s'il accepte la situation, moi non. Je refuse de les trahir tous les deux. Comment vivre avec un homme que je n'aime pas et me contenter de quelques nuits avec celui qui me fait vivre ? Et puis je me connais je mourrai de jalousie en le sachant avec une autre. Et si jamais il aime sa femme alors je ne serais plus rien ? »

La jeune femme baissa les yeux et soupira. L'amour c'est le secret, ces quelques mots la révoltait. Oui, cela pouvait paraître enfant ou naïf mais elle ne voulait pas d'un amour clandestin. Elle voulait se sentir libre de le crier dans les ruelles. Elle voulait être libre de se pendre au cou de celui qui lui faisait battre son cœur. Oui être libre d'elle-même, être libre d'avoir tous les sentiments qui viendrait frapper aux portes de son cœur. Ses épaules s'affaissèrent. Plus le temps passait et plus elle prenait conscience du carcan qui la maintenait dans la position où elle se trouvait. Oh comme il était loin le temps où la petite Delacour pouvait partir en forêt sans qu'on ne la réprimande. Bien loin ce temps de liberté à chevaucher dans la forêt. Il était loin, le temps passe et malgré tous les efforts qu'elle pourrait faire elle ne le rattraperait jamais. Il avait passé emportant avec lui l'insouciance des premiers jours.
Elynore releva la tête et regarda d'un air atrocement sérieux son camarade d'insomnie.

« Gavain comment aimer caché ? Comment dissimuler les faits ? Puisque telles est ma seule solution, apprends moi si tu as la réponse. »

La Delacour appuya ses paroles en lui prenant la main. Et puis une petite lueur d'espièglerie se mit à briller au fond de ses yeux. Quelque chose annonciateur de cachotterie.  « Cela sera notre secret d'accord ? Notre secret à tous les deux, rien qu'à nous. Mais ne dit rien à mes frères et ma sœur, ils ne comprendraient pas. »
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