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 + LE BAL DE MITHRA

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MYRDDIN SILVAE
La légende prend vie
MYRDDIN SILVAE

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MessageSujet: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptySam 20 Déc - 10:12

Animation #2

le bal de mithra : le solstice d'hiver


L’école d’Ornebois avait la réputation d’organiser les plus beaux bals et celui de Mithra, qui marquait le solstice d’hiver, se devait d’être particulièrement somptueux. La plupart des élèves, pour ne pas dire la totalité, reviendrait spécialement au château pour assister au bal. Les tristes évènements survenus ces derniers mois ont entachés les préparatifs de cette heureuse soirée que bon nombre de professeurs tentèrent de faire annuler. C’était sans compter sur la force de caractère d’Honorense de Trevec qui refusa tout simplement d’annuler le bal de Mithra. « Ne leur donnons pas cette satisfaction. » Avait-elle annoncé à ses professeurs. Cela avait mis fin à une conversation houleuse de plusieurs heures. Il était hors de question pour la directrice d’Ornebois de laisser les ténèbres gagner. Ce bal représentait trop à ses yeux comme à ceux de ses élèves. Il devait avoir lieu.

Alors que les vacances d’hiver s’installaient et que la plupart des élèves quittaient le château pour rejoindre leurs demeures familiales, les professeurs, la directrice et quelques élèves volontaires, s’attaquaient à la préparation du bal. L’orchestre musical était principalement composé de demoiselles qui avaient suivi des cours spécifiques en vue de se produire ce soir là. Les répétitions allaient bon train tandis que l’on installait le décor de glace dans la salle des banquets. Les tables étaient repoussées contre les murs tandis que l’on faisait apparaitre de petites tables blanches et rondes qui prendraient bien moins de place. Partout se voyait un décor d’hiver où une neige artificielle parsemait le sol, les murs et les tables. Un ciel magique avait été mis en place spécialement pour l’occasion et il laissait voir les étoiles d’où une fine neige tombait. La salle des banquets s’était métamorphosée en une sublime salle de bal où élèves et professeurs pourraient se divertir, danser et se nourrir. Entre ces murs, les évènements sinistres des mois précédents semblaient s’évanouir complètement. Honorense de Trevec avait gagné son pari : personne ne penserait à ce qui les attendait dehors. Elle-même avait décidé de ne pas mentionner les ténèbres qui s’étendaient devant eux. Au lieu de cela, son discours fût empli de joie. « Nous voilà enfin, en ce  21 décembre, au solstice d’hiver ! La lumière des jours revient et avec elle l’espoir renait. Mithra a toujours été une fête importante dans nos vies et j’espère qu’elle le sera d’autant plus ce soir. Amusez-vous, ne pensez-à rien. » La directrice émit un petit geste de sa baguette et l’orchestre commença à jouer tandis que de gros flocons magiques tombaient du plafond et disparaissaient avant de se poser sur la tête des élèves et professeurs réunis dans la salle.

On commença alors à manger, boire et à danser ! Partout des sourires et des éclats de rires réchauffaient les cœurs. Cette soirée de Mithra s’annonçait particulièrement réussie.



explications
A l'occasion des fêtes de fin d'année nous vous proposons une animation beaucoup plus tranquille que les précédentes ! En effet, ici vous ne subirez aucune attaque ni ne serait possédé par un esprit frappeur ! Ne vous inquiétez de rien sauf de votre cavalier/cavalière et de votre tenue.

Le bal de Mithra a lieu le 21 décembre, jour du solstice d'hiver. A partir de ce jour, les journées s'allongent et la lumière triomphe sur les ténèbres. Vous êtes donc tous conviés (élèves, professeurs et habitants de Verteroche) à ce grand bal organisé par Honorense de Trevec.

Venez seul ou accompagné ! Il n'y a aucune règle à suivre hormis de poster régulièrement. Privilégiez les rps courts afin de faire avancer le sujet. Et n'hésitez surtout pas à prendre en considération les réponses des autres !

Amusez-vous !

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Elynore Delacour
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyDim 21 Déc - 23:53

Le Bal de Mithra


Les vacances d'hiver, enfin ! Elynore se précipita dans sa chambre après les cours. Non pas qu'elle n'aimait pas Ornebois, mais le simple fait de revoir sa chère mère la remplissait de joie. De plus, elle avait l'infime Espoir de revoir enfin sa sœur. Quelques semaines auparavant, elle avait craint que la directrice ne l'annule. Heureusement, Honorense de Trevec n'avait nullement l'attention d'annuler le prestigieux et très attendu Bal de Mithra.  Elynore chantonnait en préparant sa lourde valise. Robe, château, cape, gants, foulard, tout y passait. Elle ne devait rien oublier de ses pièces maîtresses qu'elle trimbalait entre Blanche Epona et d'Ornebois à chaque Vacances. Elle avait bouclé sa valise. Elle réfléchit une dernière fois aux vêtements qu'elle avait soigneusement rangés dans sa valise. Vêtu d'une simple robe rouge clair, les cheveux brossés et coiffé d'un petit diadème qu'elle n'avait pas pu mettre dans sa valise. Elle la tira jusqu'à la porte et la laissa là. Elle respira un bon coup puis sortit dans le couloir. Elle déambulai vers le lac lorsqu'un élève de la maison de Lancelot, sortant d'une pièce quelconque vint la saluer. Elle le connaissait vaguement. Plutôt beau garçon, il ôta son chapeau dans une légère révérence. Elynore inclina la tête.
« Sir ? », dit-elle avec un agréable sourire. Et puis la petite voix dans sa tête se mit à rire. « Sir » non mais franchement quelle idée de l'appeler ainsi. Certes ne le connaissait pas réellement mais delà à l'affubler d'un titre aussi stupide. Elle n'était pas encore au Manoir familiale, elle n'avait par conséquent aucunement besoins d'être aussi proche des étiquettes. Mais ce dernier ne sembla pas relever outre mesure sa façon de le désigner. Il répondit à son sourire par un autre tout aussi charmeur.

« Alistère de Brissac, puis-je vous dérangez un court instant Mademoiselle Delacour ?
- Oh mais vous ne me dérangez pas voyons, répondit-elle simplement.
- Je vois. Dans ce cas..., le jeune homme rougi légèrement, puis-je vous demandez si vous voulez m'accompagner au Bal de Mithra ?
- Seriez-vous entrain de me demander d'être votre cavalière Sir ?
- Et bien, oui, lâcha-t-il un peu gêné.
- J'accepte. », dit-elle simplement avant de lui déposer un baiser sur la joue.

Elynore le regarda avec un magnifique sourire puis s'éclipsa. Deux heures plus tard, elle avait quitté Ornebois pour Blanche Epona. Elle y passa les jours la séparant du Bal de Mithra. Pendant son séjour au manoir familiale, elle ne vit pas sa jeune sœur. Elle n'eût que quelques nouvelles.

*******

Elynore se réveilla avec une fraicheur étonnante. La bonne humeur brillait sur son visage. C'était le matin du 20 décembre. Elle dévora son petit déjeuna et se hâta de boucler la petite mal qu'elle allait trimballer jusqu'à Ornebois. Elle y avait mis plusieurs robes qu'elle était susceptible de porter le lendemain soir. Dès qu'une servante vint lui informe que le cocher était près, la jeune Delacour se précipita vers le petit carrosse. À la nuit tombée, elle retrouvait les murs chaleureux du château d'Ornebois. Elle virevolta jusqu'à sa chambre et s'endormit sur son lit sans plus de cérémonie. Le lendemain matin, c'est vêtue d'une robe bordeaux qu'elle entreprit d'aider un peu aux derniers préparatifs. Partout se voyait un décor d’hiver où une neige artificielle parsemait le sol, les murs et les tables. Un ciel magique avait été mis en place spécialement pour l’occasion et il laissait voir les étoiles d’où une fine neige tombait. La salle des banquets s’était métamorphosée en une sublime salle de bal.


La nuit commençait à tomber. Elynore partit se changer. Elle enfila une sublime robe bleu ciel de soie. Elle laissa ses petites bouclettes encadrées son doux visage. Un subtile tour de cou paraît son port de tête. Elle agrémenta le tout d'un diadème. Passant une dernière fois devant son miroir, elle fit un petit sourire satisfait. Elle alla ensuite rejoindre son cavalier dans la sale commune. Elle débarqua à son bras dans la sale de de banquet transformée en sale de bal pour la soirée. Au côté du jeune homme, elle applaudit le discours de la directrice. Lorsque l'orchestre commença à jouer, elle accorda joyeusement une danse à son cavalier.
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Almarian de Broerec
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyMer 24 Déc - 12:04


Assise à une table ronde de la bibliothèque, Almarian était plongée dans son manuel de runes. Les vacances avaient débuté la veille et la moitié du château était désormais vide. La jeune femme avait préféré rester ici jusqu’au lendemain du bal afin de pouvoir travailler en paix. Elle avait réussi à convaincre sa jeune sœur Morrigàn de rentrer au domaine familial en même temps qu’elle. Un exploit dont elle n’était pas peu fier. Elle serait rentrée bien plus tôt si Amara ne l’avait pas convaincu d’assister au bal de Mithra. Elle n’arrivait tout simplement pas à refuser quoique ce soit à son amie. Surtout pas ces derniers temps. Almarian n’était pas dupe. Elle savait parfaitement que quelque chose n’allait pas, même si Amara le cachait. Dans l’esprit d’Almarian, il n’y avait aucun doute : son frère, Kerrian, avait quelque chose à voir dans tout cela. Tandis qu’elle refermait enfin son livre et quittait la bibliothèque pour retourner à son dortoir, elle tomba nez à nez avec sa belle brune de meilleure amie. « Te voilà. J’étais sûre de te trouver à la bibliothèque. » Et tandis qu'elle marchait côte à côte, Amara monopolisait la conversation. « Le bal. Tu m'a promis d'y venir. Tu as un cavalier j'espère ? Si ce n'est pas encore le cas, nous trouverons. Il y a des douzaine de garçons qui souhaiteraient t'avoir à leurs bras. » Les yeux écarquillés, Almarian soupira sans pour autant cacher le sourire qui élargissait son doux visage. Si le sujet du bal n'avait rien de bien excitant pour elle, voir son amie parler ainsi l'amusait. « Tu n'a pas d'idées ? Très bien parce que... » Almarian se stoppa net et ouvrit la bouche, coupant la jeune de Landore dans son élan. Ce n'était certes pas bien poli mais elle savait que son amie ne s'arrêterait jamais sans cela. Et Almarian craignait d'entendre la suite. « J'ai déjà trouvé quelqu'un ! » Voilà qui laissa Amara sans voix pendant quelques secondes. « Oh ! Et peux-on savoir qui est l'heureux élu ? » Almarian se remit en marche, laissant volontairement son amie planait dans le doute le plus absolu. Elle-même n'avait aucune idée de qui serait son cavalier. Mieux valait se dépêcher d'y réfléchir avant qu'Amara ne découvre le subterfuge et l'oblige à aller au bal avec un garçon dont elle ne connaissait rien...

Le grand jour finalement arrivé, Almarian de Broerec enfilait une robe couleur crème dont des perles blanches parsemés ses longues manches. Arnaud de la Tresson avait fini par lui sauver la mise. Il l'avait invité, en toute amitié, à venir au bal avec elle. Si l'idée lui avait d'abord paru étrange, elle avait accepté. Elle connaissait bien Arnaud et savait parfaitement qu'ils n'étaient qu'amis. Comment aurait-il pu en être autrement ? Tandis qu'elle se préparait, ce n'était donc pas à lui qu'elle pensait. Elle ne l’imaginait pas lui disant combien elle était belle. Ce n’était pas pour lui non plus qu’elle tira ses cheveux en arrière, les attachant soigneusement comme sa mère le lui avait appris. Enfin, elle ajouta ses derniers accessoires : de grandes boucles d’oreille et un collier de cristal, cadeau d’une de ses grands-mères. En se regardant dans le miroir de sa chambre, Almarian sourit. Elle rejoignit Amara dans le hall et la complimenta sur sa tenue et sa beauté naturelle. Tandis qu’elle ne cessait de jeter des regards en direction de la salle, s’attendant presque à voir apparaitre l’homme en noir qui l’inviterait à danser... « Almarian ? » La douce voix d’Amara la ramena vers la réalité et vers Arnaud qui lui tendait le bras. Sans vraiment avoir le choix, elle le prit et entra dans la sale des banquets où la directrice allait débuter son discours.

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Elynore Delacour
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyMer 7 Jan - 23:39

Le Bal de Mithra


Les derniers pas de danse frappèrent le sol de la magnifique salle de bal. Bientôt, les dernières notes de musique s'évaporaient dans l'air. Certains couples se séparèrent, alors que d'autres se formaient pour une nouvelle danse.  Elynore et son cavalier, quant à eux, ils se saluèrent tout en restant ensemble. Alistère de Brissac se dirigea vers le buffet et ramena à la jeune Delacour un verre remplit de nectar de fruit. Elynore se délecta tout en regardant autour d'elle. Elle cherchait des yeux des amies. La tâche, elle devait bien le reconnaitre n'était pas facile. Il y avait tant de monde. Et puis le visage de la jeune femme s'illumina. Son regard s'était posé sur un groupe de jeunes gens. Ils étaient là à l'entrée de la salle. Finissant son verre d'une traite, Elynore prit par la main son cavalier et l'entraina à sa suite. Ils zigzaguèrent entre les couples.
« Allez ! Venez, suivez-moi ! Je vais vous présentez des amies. D'ailleurs vous les connaissez peut-être.
- Ne soyez donc pas aussi pressée. Nous allons finir par avoir un accident ! »

La Delacour ralentit un peu, puis arrivant vers le petit groupe elle se mit à faire de grands signes. Ils étaient surtout destinés à sa camarade de maison.
« Almarian ! Arnaud de la Tresson ! »
Elynore lâcha la main du jeune de Brissac et s'élança verseux. Ne la quittant pas des yeux, Alistère la rattrapa rapidement. Doucement, il lui prit le bras et lui adressa un petit sourire. Elynore le regarda faire et rigola en silence. Il avait raison, une jeune fille bien élevée n'avait pas à ce comporter ainsi. Et puis, son frère Lancelin ne devait pas être bien loin. Après tout la salle n'était pas si grande que cela.
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Aliénor de Soissons
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyDim 8 Fév - 21:35

Le Bal de Mithra


Le regard fixé en direction du miroir du dortoir de la demeure de Morgane, Aliénor toisa son reflet avec un demi sourire satisfait. Elle appréciait de se voir ainsi apprêtée, dans une robe qui lui attirerait certainement la jalousie de ses compagnes. Sa mère avait fait confectionner une pièce unique dans les étoffes les plus précieuses par les meilleurs tailleurs du Royaume. C'était un mélange de soie turquoise et de dentelles dorées, qui épousait à merveille sa silhouette gracile en mettant en valeur sa taille fine et l'éclosion de sa poitrine. Sa chevelure d'or retombait en boucles dorées sur ses épaules tandis que quelques mèches étaient tirées en arrières, maintenues par des peignes dorées. L’œil pétillant et le rose aux joues, Aliénor espérait secrètement que sa tenue plaise à Conrad, son cavalier pour la soirée. D'une manière ou d'une autre, elle le saurait bien vite, il lui suffirait de s'introduire dans ses pensées. La jeune femme se délectait intérieurement en se remémorant le délicieux moment ou le jeune l'homme l'avait invitée à être sa cavalière au bal. Aliénor savait ô combien cela avait été difficile pour lui de faire ce pas, sachant que bien des obstacles se mettaient sur leur chemin. Mais Conrad avait bravé ses craintes, et l'avait invitée avec toute la galanterie d'un gentilhomme, comme à son habitude. Il était si... distingué. Et la manière dont il avait prit sa main entre les siennes... Un frisson la parcouru toute entière à cette pensée. Décidément, Aliénor n'était pas indifférente au charme du cadet des Lusignan! Si seulement... La jolie blonde secoua la tête pour chasser ses pensées parasites. Aliénor pouvait profiter de tout les moments avec Conrad que le destin voulait bien lui accordait, mais elle devait être lucide sur leur situation. Il ne lui fallait certainement pas tomber amoureuse d'un jeune homme qui lui était impossible d'épouser. « Courage. » souffla t'elle à son reflet. Pour concentrer sa pensée sur autre chose, Aliénor massa doucement ses doigts pour les échauffer. Elle était un peu nerveuse à l’idée de faire l’ouverture du bal au clavecin, mais également très honorée que le professeur de Montmorency lui ait fait cette proposition. Après tout, Aliénor de Soissons avait toujours adoré être au centre de l’attention. Et un bal ou tout les élèves, les professeurs et les habitants de Verteroche étaient convié été pour elle une occasion en or pour se faire remarquer de la meilleure manière qu'elle connaisse: en exhibant ses talents. Elle se remémora brièvement les premiers accords du morceau qu’elle avait choisi pour l’occasion : une sonate de Gaetano Bonomelli, un des plus fameux compositeurs sorcier du siècle. Aliénor avait même eu l’immense privilège de le rencontrer, son père ayant fait venir le musicien au château de Flandres pour une somme exorbitante afin qu’il donne quelques cours à sa fille chérie.


Avec assurance, Aliénor quitta le dortoir et descendit les marches de pierres qui menaient à la salle commune où se retrouvaient les disciples de Morgane et d'Arthur. La jeune femme y croisa le regard azuré de Conrad de Lusignan, son cavalier, qui l'attendait patiemment prés du foyer, dans ses plus beaux apprêts. Il était encore tôt, si bien que la salle commune était déserte à l'exception des deux jeunes gens qui se regardaient d'un œil timide, le souffle court. « Vous êtes ravissante, Dame Aliénor. » mumura Conrad. Ses paroles faisaient écho à ses pensées et Aliénor, ravie, lui décocha son plus beau sourire. « Vous également, messire. » susurra t-elle d'une voix suave. Le cadet des Lusignan répondit à sa cavalière d'un sourire, et lui proposa galamment son bras que la jeune femme accepta avec joie. « J'ai hâte de vous voir jouer. » glissa le jeune homme alors qu’ils rejoignaient la salle de banquet. Le visage de la belle Aliénor s'illumina à nouveau. Décidément, Conrad de Lusignan avait toujours le bon mot pour la faire sourire. Il pourrait presque rivaliser avec Théodore! « J'espère être à la hauteur de vos attentes. » Le jeune homme se pencha plus près encore de sa cavalière, et Aliénor sentit ses boucles d'or effleurer son visage au teint de porcelaine. Le sang afflua immédiatement au niveau de ses joues, qui prirent une jolie tinte rosée. « Je n'en doute pas une seconde. » souffla finalement Conrad avant de se redresser. Aliénor s'apprêtait à lui répondre lorsque les deux sorciers furent pris dans le flot de convives qui se pressaient vers la salle de banquet, rompant l'intimité qui s'était crée entre les deux jeunes gens. Le couple prit place devant l'estrade, au premier rang pour permettre à Aliénor de rejoindre l'orchestre après le discours de la directrice. Ils croisèrent Melizenn accompagnée de Théodore, et la blonde lança un regard appuyé à sa meilleure amie, bien décidée à ce qu'elle gagne le coeur de son cher frère. La directrice ouvrit le bal avec un bref discours aux accents optimistes qu'Aliénor et son cavalier applaudirent chaleureusement: l'heure n'était plus à la tristesse mais aux réjouissances. Dans un élan d'anxiété, le coeur d'Aliénor se serra tandis qu'elle montait sur l'estrade. Les jambes légèrement tremblantes, elle prit place derrière le clavecin, cet instrument si familier qu'elle chérissait tant. Elle croisa plusieurs regards encourageants dans la salle. Conrad. Le professeur de Montmorency. Elynore. Ses cadets. Mais ou étaient donc Melizenn et Théodore? « Courage. » murmura t-elle à nouveau pour elle même. Juste un morceau, et elle pourrait aller danser avec Conrad. Ses doigts prirent place sur le clavier, et les premières notes métalliques résonnèrent dans la salle. Aliénor fut bientôt rejointe par les flûtes et les violons, et les convives entamèrent leur première danse.
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyMar 10 Mar - 23:48

Le Bal de Mithra




Elle ne voulait pas s'y rendre. Elle qui aimait tant ce genre de réjouissances d'habitude. Cette histoire de malédiction l'avait minée, vraiment cette fois. Contrairement au reste, là, elle n'arrivait pas à ne pas y prêter attention, finissant même par, un peu, y croire. Mais elle devait y aller. Le bal de Mithra lui remonterait sûrement le moral.
Debout devant la porte des appartements de sa tante, Gauvain n'avait que cela en tête : la convaincre de s'y rendre. Il toqua, et cette dernière lui ouvrit sans tarder. Les deux étaient rentrés au domaine des de Rosset pour quelques jours, et ils avaient depuis longtemps pris l'habitude de discuter en soirée, dans une chambre ou dans l'autre.
"Toujours obstinée ? demanda rapidement Gauvain en entrant.
-Toujours décidée, le corrigea-t-elle. Je préfère ça.
-Mais, s'emporta-t-il en retour avec compassion, tu adores ces fêtes ! Tu dois y aller !
-Tu sait très bien ce qu'il en est.
-Et tu sait très bien ce que j'en pense."

Elle ne voulait vraiment pas. Mais elle se morfondait depuis bien trop longtemps.  Et Gauvain était persuadé qu'un bal lui redonnerait courage. Mais quels idiots ! Tous ces gens qui parlaient de sa tante ainsi le dégoûtait. Ils faisaient du mal à Colombe, et Gauvain détestait ça.
Cette dernière, songeuse, semblait réfléchir. Pendant quelques instants, un léger silence s'installa, calme qu'elle brisa d'un sourire.
"Je sais, reprit-elle d'un air satisfait."
Que lui était-il passé par la tête?
"Je vais au bal, expliqua-t-elle. Mais toi aussi."
Quoi ? Non ces choses-là n'étaient pas faites pour lui. Il s'y rendait, lorsqu'il n'avait pas le choix, mais quand il pouvait y échapper il ne s'en privait pas. Et, pour ce qui était du bal de Mithra, il n'y était jamais allé. Il préférait rester seul, se préserver du monde. Alors pourquoi maintenant ? Sa tante, le fixant d'un oeil malicieux, était très fière d'elle. Gauvain s'était fait avoir. Comment refuser ? S'il acceptait, elle y allait. Mais tout le problème était qu'il s'y rendrait aussi...
Mais sa tante le tenait. Alors, comment lui refuser cela ?
"Entendu, conclut-il. C'est entendu. Mais que nous nous comprenions bien, reprit-il en se dirigeant vers le sortie, beaux habits, beau sourire. Nous n'y allons pas à contre coeur. Et on y reste plus que quelques minutes.
-C'est compris, répondit sa tante juste avant qu'il ne ferme la porte."


Retournant dans sa chambre, Gauvain n'en revenait pas d'avoir accepté. A Ornebois comme partout, certains le regardaient mal. Alors, il évitait ce bal d'année en année. Seulement, là, il ne pouvait plus reculer. Fouillant dans ses vêtements, il finit par trouver ce qu'il fallait. Une tenue sombre, brodée d'un peu d'or fin. Elégant. Quoi qu'un peu trop voyant, Gauvain aimait bien. La rajoutant rapidement dans sa valise, Gauvain finit par s'installer dans son lit, et par boire sa potion de sommeil. Il était trop nerveux pour s'endormir paisiblement. Demain, il retournait à Ornebois, et le surlendemain, il allait à ce fameux bal.

Mais, le jour du bal, au réveil, il crut halluciner. Ses cheveux, bruns sombre, avaient viré au blond platine. Comment cela était-il arrivé ?! Sa potion ? Non, lui qui avait du mal à dormir depuis si longtemps, il ne se serait jamais trompé sur les ingrédients. Mais, une seconde. Cette fois, il n'avait pas eu le temps d'en faire d'avance, et avait donc déléguée la tâche, la potion, qui avait prit la veille, étant première ne venant pas de lui qu'il buvait. Bien voilà. Le voici dans de beaux draps.
Un instant, il hésita à sortir, préférant, lui, ne pas quitter de sa chambre. Mais sa tante l'attendait sûrement. Alors, il finit par mettre le nez dehors, portant sa belle tenue et ses cheveux... ses cheveux... Ah! Il n'en revenait toujours pas. Il pouvait presque se faire passer pour un de Soisson ainsi ! Arrivé devant les grandes portes de la salle de bal, il tomba sur Colombe, qui ne manqua pas de rire aux dépends de sa coupe. Et ce ne serait sûrement pas la dernière. Il allait devoir s'y habituer. En espérant que ce ne soit pas définitif...

+ LE BAL DE MITHRA Tumblr_n9zh3b940l1qgbxhso4_250
Refusant de se poser plus de questions, il entra, peu après sa tante. Après tout, le début serait le moins pesant. Il n'avait entendu personne, pour le moment, lui être désagréable. Inutile d'imaginer comment les gens allaient se comporter avec lui : il le découvrirait bien assez tôt.
S'asseyant dans un coin, il écouta le discours de la directrice, ne pouvant s'empêcher de voir des allusions au massacre des portes ouvertes, souvenirs qu'ils auraient préféré pouvoir oublier...
Puis, sous les applaudissements de la foule, qui sortirent Gauvain de ses songes, cette dernière laissa place à l'orchestre. Aliénor en faisait partie d'ailleurs. Et, sous la splendide musique orchestrale, la salle s'anima.
"Beaux habits, beau sourire" se répéta-t-il dans sa tête. Il l'avait promis à sa tante. Alors, refusant d'écouter certains rires et médisances qui fusaient autour de lui, il alla voir Colombe, et l'invita à danser. Il allait bien falloir qu'il aille voir d'autres personnes. Mais, pour commencer, sa tante était un bon début. Au fil de leurs pas, Gauvain entrevit Elynore, avec Alistère, et Almarian, Avec Arnaud. D'ailleurs, il avait presque l'impression que sa tante cherchait à s'éloigner du jeune homme...
Mais une fois cette première danse finie, Gauvain laissa Colombe.
"J'ai passé l'âge de danser avec ma tante toute la soirée. Amuse-toi bien"
En fait, elle avait seulement besoin d'aide pour faire les premiers pas. Après, tout allait se faire naturellement pour elle. Elle était particulièrement douée pour se trouver un partenaire de danse de dernière minute! Gauvain, lui, l'était moins, bien moins, finissant par se cacher tranquillement dans un coin. A croire que son courage était retombé, d'un coup d'un seul. Tout le monde était venu accompagné, sa tante ayant déjà trouvé quelqu'un, et lui, il était seul. Cela l'avait presque miné. Il n'avait même pas le cœur à se jeter sur le buffet.
Certains, en passant devant lui, semblait se moquer d'un homme ainsi seul. Mais qu'ils rient ! Gauvain avait l'habitude. Qu'on le regarde de travers, ou qu'on rit à ses dépends, il avait tant bien que mal apprit à ignorer.
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Aloïse de Montmorency
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyJeu 12 Mar - 1:23

Le Bal de Mithra


L'hiver et son froid mordant, Aloïse venait d'ouvrir la fenêtre de sa chambre au cœur d'Ornebois. Elle sentit le vent vivifiant effleuré son visage et ses yeux se fermèrent avec bonheur. Mais vite l'humeur de la professeur se chargea de rage. Son père, ou plus exactement son oncle venait de lui envoyer un message lui demandant de bien vouloir le rejoindre dans la demeure familiale. En réalité c'était le seigneur de Montmorency son père biologique qui réclamait de voir sa fille. Alors qu'il l'avait confiée à son frère peu de temps après sa naissance voilà qu'il estimait avoir le droit de la contempler sous ses yeux. Aloïse en rageait. Elle ne lui devait rien même pas son nom qu'elle aurait porté même si elle avait été la fille de son frère. Refermant avec violence la fenêtre elle jeta un regard noir à sa malle qu'elle venait de fermer peu de temps après. Quand bien même elle ne voulait pas quitter Ornebois, elle ne pouvait pas refuser la demande de son père. De plus de ce qu'elle pouvait en conclure de la lettre de son cher père adoptif, elle serait l'invité d'honneur d'une soirée. L'idée lui arracha une grimace significative. Le problème c'est qu'en restant à Ornebois elle se devait de participer au Bal de Mithra. Alors quitte à choisir il lui serait sûrement plus facile de rester dans son coin à Ornebois qu'auprès des siens. Sa décision était prise. Elle trouverait une excuse bidon expliquant son empêchement pour la soirée organisée par le Seigneur. Revenant à la réalité, elle recoiffa vaguement ses cheveux et quitta la pièce, sa malle à la main et retrouva les hommes de son oncle spécialement venus à Ornebois pour l'accompagner jusque sur les terres familiales.

« Mademoiselle de Montmorency mon Seigneur ! » déclara l'homme au bras de la professeur redevenue la fille du frère du Seigneur de Montmorency. Le père biologique de la jeune femme s'approcha de sa fille et lui tendit le bras. De nouveau fille de seigneur, Aloïse exécuta une légère révérence. « Mon seigneur ! », la Brune se redressa et accepta le bras de celui qu'elle n'avait toujours considérer que comme son oncle. En effet même si ce dernier était en réalité son père, elle ne l'avait connu que comme un oncle sévère et son seigneur. Quand à son père d'adoption, elle ne l'avait plus vraiment vu depuis ses douze ans. Les retrouvailles s'annonçaient émouvantes. Au bras de son oncle, elle franchit le pas d'une demeure dont une n'avait que des souvenir douloureux. Elle ressentait la douleur de la séparation. Mais deux têtes lui redonnèrent le sourire. C'était un sourire sincère et chaleureux. Les deux tignasses brunes et châtain de ses frères venaient d'apparaître devant elle. Lâchant le bras de son oncle la jeune femme s'élança dans leurs bras grands ouverts. Ses yeux s'emplirent de larmes de joie alors qu'elle les enlaçait avec joie. Déposant un tendre baiser sur leur joue Aloïse d'en détacha et se retourna vers le maître des lieux. Son séjour se déroula calmement mais avec un certain rythme. Et finalement la soirée en l'honneur d'Aloïse approchait dangereusement pour la jeune femme. Ne sachant pas comment faire, Aloïse décida finalement d'annoncer sa décision à ses deux frères aînés. Ils seraient sûrement plus conciliant que son oncle et leur père. Ils pourraient également l'aider à trouver une excuse lui permettant de s'éclipser un ou deux jours avant la fameuse soirée. Finalement la fratrie se mit d'accord pour une explication. Aloïse devait quitter la famille plutôt en raison de son poste de professeur sous prétexte que la directrice la réclamait.

*******


De retour à Ornebois la jeune professeur eut l'agréable sensation de revivre. Il n'y avait pas à dire elle se sentait plus vivante entre les murs de l'école et dans son jardin ou près de son lac. Elle regagna joyeusement ses appartements pour ranger ses affaires. Elle mit également ses heures de plus à Ornebois pour finalement aider à la préparation du Bal de Mithra. Le soir-même, elle revêtit une sublime robe violette un peu pastelle. Elle coiffa soigneusement ses boucles brunes qu'elle attacha un peu et qu'elle agrémenta de fleurs blanches. Puis vint l'heure de rejoindre la directrice et les autres professeurs et les élèves. Elle descendit donc dans la salle de bal peu de temps avant le discours de la directrice. Pour une fois la professeur de musique n'était pas en retard contrairement à la cérémonie d'attribution. Elle avait fait l'effort pour une raison simple : Aliénor. Son élève devait jouer et elle ne se serait pas permise d'être en retard. Aloïse eut l'agréable surprise de constater que la directrice de l'école avait effectivement gagner son pari. Les terribles événements des portes ouvertes semblaient avoir quitter les esprits de chaque personnes arrivant dans la salle. Aloïse se plaça au premier rang Juste à côté de Gwendal de Lusignan. Elle lui fit un magnifique sourire et suivit avec attention l'arrivée d'Aliénor au bras du jeune de Lusignan, et de la jeune Delacour au bras d'un charmant jeune homme qu'elle reconnu sans grandes difficultés. La directrice fit son discours et Aloïse comme les autres applaudit. Puis Aliénor s'avança pour ouvrir le Bal. Aloïse suivit des yeux sa jeune préférée et lui décocha un magnifique sourire d'encouragement. Un petit regard autour d'elle lui indiqua qu'elle n'était pas la seule. Les premiers couples se lancèrent dans la danse. Non accompagnée, Aloïse resta dans son coin et regarda les couples évolués. L'un des couples la fit sourire. Il s'agissait de sa collègue Colombe et de son neveu Gauvain de Rosset. Passé la première danse le neveu et la tante se séparèrent. Alors que la professeur trouvait rapidement un autre cavalier, il n'était pas de même du jeune de Rosset. Glissant entre les couples nouvellement formés, Aloïse se dirigea vers le garçon. Arrivant à sa hauteur elle s'adressa à lui le plus naturellement du monde.

« Et bien on ne danse pas ? Puis-je vous tenir compagnie dans ce cas ? »
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyJeu 12 Mar - 17:12

Le bal de Mithra


Mais, dans ce flot quasi continu de gens, un visage attira l'attention du jeune homme. Peu être était-ce parce que ses yeux perçants le fixait. Ou peu être était-ce ce sourire rayonnant qui le déstabilisait. Ses yeux étaient aussi droits et tranchants que les sers d'un aigle en approche de sa proie. L'espace d'un instant, Gauvain ne donnait pas cher de sa peau... Mais un sourire sincère au beau milieu d'une mer de rire moqueurs, ce n'était pas pour lui déplaire. Cela lui était même très agréable. Aloïse de Montmorency, une professeur de musique, si ses souvenirs étaient bons. En même temps, la musique étant une matière réservée aux femmes, Gauvain n'assistait pas à ses cours. Mais, aussi, comment oublier une femme aussi...aussi...extravertie. Voilà, c'était cela. Même en la croisant seulement de temps à autres dans les couloirs, on ne pouvait pas l'oublier !
Et puis, elle avait arrangé ses cheveux avec une telle précision et complexité que cela laissa Gauvain sans voix. Cela dit, les femmes ont toujours été douées pour ce genre de choses, milieu dans lequel le jeune homme était totalement dépassé d'ailleurs... Cela dit, il remarqua tout de même qu'il y avait une ou deux mèches qui dépas...et puis non ! Que se permettait-il à la fin ? Lui qui ressemblait à un épis de blé, attaqué de toute part par des moucherons, se mourant lentement. A chaque fois qu'il pensait à ce désastre, il en mourrait un peu plus de honte...
« Et bien on ne danse pas ? Puis-je vous tenir compagnie dans ce cas ? »
Sursautant presque, Gauvain, perdu dans ses songes capillaires, en avait oublié la présence d'Aloïse. Elle venait, comme une fleur, lui proposer sa compagnie avec un naturel qui déconcerta le jeune homme. Discuter un peu ne lui ferait pas de mal en fait. Et puis, là, avec elle, il ne risquait pas de mal tomber. Il ne pensait pas la belle brune capable de lui être désagréable volontairement. Les professeurs étaient là pour montrer un exemple trop peu suivi après tout.
"Danser correctement n'est pas vraiment dans mes cordes, expliqua-t-il d'une voix courtoise et flatteuse. Mais écouter un peu de belle musique en charmante compagnie ne m'a jamais été désagréable."
Et de deux. A croire qu'il allait passer sa soirée avec des professeurs. Encore du grain à moudre sur son dos, et il était certain qu'on s'en chargerait bien assez tôt. Mais peu importe. Priant pour que ce grain s'envole aux quatre vents, Gauvain cherchait un sujet à lancer. Après tout, rien n'était plus embarrassant qu'un silence gêné. Et imposer cela à Aloïse, qui venait si gentiment le voir, aurait été déplacé. Tient ! La musique justement !
"Très bel orchestre, lança-t-il avec un naturel trop forcé. Ce sont vos élèves ?"
Ses élèves, forcément que ce sont ses élèves. Elle est la seule professeur de musique d'Ornebois ! A vouloir trop bien faire, Gauvain avait parlé trop vite, comme trop souvent d'ailleurs...
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyJeu 12 Mar - 19:47

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Un sourire se dessina sur les lèvres de la belle Aliénor de Soissons lorsque la dernière note de son clavecin résonna dans la salle de banquet d'Ornebois. Elle avait été parfaite, elle le savait. Maintenant il était temps de recueillir les louanges de son travail. La jeune femme se leva et quitta l'estrade tandis que les autres musiciennes lui glissaient des compliments admiratifs. Aliénor leur adressa un petit signe de la main, promettant de revenir jouer d'autres morceaux d'ici un petit moment. La jolie blonde se savait estimée et comprise dans le milieu de la musique, et cela lui plaisait énormément. Elle qui adorait être au centre de l'attention, peut être devrait-elle en faire son métier après tout? Mais au fond d'elle même Aliénor savait qu'elle n'avait pas envie de devenir musicienne. La jeune femme en voulait encore davantage, et pourtant aucune carrière ne semblait à même de satisfaire son ambition dévorante. Chassant ses pensées, la belle rejoignit son cavalier qui prit ses mains entre les siennes avant de souffler d'un air admiratif: « Vous étiez parfaite. » Le visage de jolie blonde s'illumina tout entier, tandis qu'elle répondit par quelques remerciements embarrassés. Au fond, Conrad était la seule personne qu'elle voulait réellement impressionner. L'orchestre recommença à jouer et le beau jeune homme s'inclina avec grâce, ses yeux verts levés vers sa cavalière. « M'accorderiez-vous cette danse? » La belle Aliénor se mordit la lèvres et éclata de rire avant de répondre avec une douceur embarrassée qui n'était guère dans ses habitudes. « J'en serais ravie. » répondit-elle en rougissant. Le couple dansa pendant une, deux, trois danses, oubliant presque la présence des autres élèves qui dansaient autour d'eux. Lorsque l'orchestre entama le cinquième morceau de la soirée, Conrad et Aliénor quittèrent la piste de danse, les joues rosies, le souffle court. Les deux jeunes gens échangèrent des regards complices, et la jeune legillimens s'apprêtait à demander à son ami de retourner danser lorsqu'elle entendit par inadvertance les pensées de son cavalier. « J'espère que Melizenn ne m'a pas vu danser comme un troll, sinon je risque d'en entendre parler jusqu'à ma mort. » Manquant d'éclater de rire devant son cavalier, Aliénor s'éloigna encore davantage de la piste de danse, au plus grand soulagement du jeune homme. Elle aperçu la professeur de Montmorency et un garçon aux cheveux blonds qu'elle ne connaissait pas discuter dans un coin, et décida de les rejoindre, assurant ainsi un moment de répit à son cavalier. « J'aimerais aller saluer le professeur de Montmorency, cela ne vous dérange pas? » demonda la belle blonde d'une voix mielleuse. « Pas le moins du monde. » Alors que le couple  se rapprochait, Aliénor fixa son regard sur le jeune blond qui discutait avec la professeur de musique. Ses traits lui semblaient familiers... Mais! Serait-ce...? Gauvain de Rosset! Il était méconnaissable avec cette drôle de tignasse blonde... Tout sourire, Aliénor se rapprocha de son ami en préparant une remarque acerbe sur les cheveux de Gauvain. Lorsqu'elle arriva à leur hauteur, la jeune femme salua sa professeur d'une révérence des plus élégantes. « Professeur de Montmorency. » Puis elle inclina élégamment la tête en direction de Gauvain, un petit sourire ironique sur les lèvres. Aliénor se retient cependant d de prononcer une remarque trop venimeuse, au vue de la présence de tierces personnes. « Sieur de Rosset. Vous voilà presque méconnaissable, j'ai manqué de ne pas vous reconnaître! Votre nouvelle coiffure est... indéfinissable. »
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyDim 15 Mar - 19:51

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La jeune professeur regardait avec intérêt les couples sur la piste de danse. Elle souriait, heureuse de voir les demoiselles se laisser aller à la bonne humeur de la soirée. Le bien être de ses élèves, Aloïse de Montmorency y veillait comme une mère. Malgré tout, elle gardait à l'esprit les horreurs des portes ouvertes. Alors, tout en ne laissant rien paraître, du moins elle l'espérait, elle guettait la moindre anomalie. Aloïse esquissa cependant un petit sourire lorsque le jeune de Rosset s'expliqua. Il se dévalorisait tellement, quel gâchis pensa la professeur. Elle l'avait vu aux bras de sa tante et elle ne pouvait pas dire que le garçon était un cas si désespéré concernant la danse. Alors elle répondit en souriant pour essayer de lui donner plus confiance. « Je ne suis pas d'accord avec vous jeune homme. Je vous ai vu avec Colombe. Vous vous débrouillez honorablement je vous assure. Mais si vous préférez écouter la musique plutôt que danser dessus, je ne peux qu'aller dans votre sens. » Aloïse ponctua sa dernière phrase d'un petit rire et d'un rougissement contrôler. Elle était une professeur et si ses émotions se voyaient de trop il y aurait de quoi jaser à coup sûr. Mais comment résister à ce naturel charmant.

« Voilà deux fois que vous me flattez jeune de Rosset. Mais oui, il s'agit bien de mes élèves. Ne sont-elles pas charmantes ? Je dois dire qu'elles me font honneur en jouant aussi merveilleusement bien ! » Heureuse, Aloïse était réellement heureuse et surtout très fière d'elles. La prestation de la jeune Aliénor l'avait énormément touchée. Cette jeune fille était très douée. D'ailleurs, la jeune blonde s'approchait d'eux aux bras de... Aloïse écarquilla les yeux. Décidément les enfant de Lusignan étaient partout.

Aloïse répondit à la révérence de son élève par une semblable.«Mademoiselle de Soissons ! Je suis ravie de vous voir ce soir. Vous étiez sublime. » Puis la jeune femme salua d'une seconde révérence le jeune de Lusignan. « Conrad de Lusignan n'est-ce pas ? J'ai souvent entendu parler de vous. » Sa remarque était peut-être stupide mais la jeune femme n'avait pas prit l'habitude de retenir tous les visages masculins qu'elle croisait. Alors même si un air de famille et la description qu'en avait fait Gwendal lui avait permis de le reconnaître, la question rhétorique était de rigueur. Simple question de bienséance et de politesse selon elle.
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyLun 16 Mar - 3:10

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"Voilà deux fois que vous me flattez jeune de Rosset. Mais oui, il s'agit bien de mes élèves. Ne sont-elles pas charmantes ? Je dois dire qu'elles me font honneur en jouant aussi merveilleusement bien ! "
Voilà deux fois que vous me flattez. Comme il le redoutait, Gauvain en avait trop fait..."Trop de compliments finissent par gêner les gens." Sa grand-mère le lui disait tout le temps. Au début, Gauvain n'avait pas compris pourquoi d'ailleurs. Mais, aujourd'hui, il voyait comment la bonté pouvait paraître hypocrite, et redoutait que la douce professeur de Montmorency ne l'ai pris ainsi. La pauvre femme en avait déjà rougit de gêne, elle qui, de toute évidence, ne venait vraiment pas pour enfoncer le jeune homme. Loin de là, elle l'avait même complimenté, et Gauvain ne pouvait concevoir que ses paroles soient des mensonges de courtoisies. Elle pensait ce qu'elle disait, enfin sûrement. Et lui, il la mettait mal à l'aise. Ah ! Il n'était vraiment pas fait pour ce genre de soirée. Tout n'y était que courtoisie, bien parler et bien penser. Seulement, Gauvain, loin d'y mettre de la mauvaise volonté, pourtant, n'en maîtrisait aucun des trois.
Devait-il s'excuser ? Lui qu'il n'avait eu aucune pensée hypocrite ? Sûrement, puisque, même si aucun mauvaise intention ne l'habitait, cela avait apparemment sonné faux pour sa chère interlocutrice. Mais, comment formuler cela ? Gauvain, cherchant du mieux qu'il pouvait, tarda à remarquer que quelqu'un les observait.
Une autre femme, au regard plus perçant que celui d'un aigle, et plus lumineux que celui d'un félin en pleine nuit, s'approchait d'eux. Comment oublier ce regard, et tout ce qu'il impliquait... Il appartenait à Aliénor de Soissons, une légicimen. Gauvain la connaissait, et se refusait de l'a fuir uniquement à cause de sa nature, mais tout de même. C'était une amie, une amie et rien d'autre. Gauvain se répétait cela à chacune de leur rencontre. Et, pour ne rien arranger, elle arrivait, au bras de Conrad de Lusignan, au moment où les pensées du pauvre Gauvain étaient en ébullitions.
"Garde la tête froide, froide, froide, se répétait le jeune homme.
Voici ce qu'il savait le moins bien faire au monde... Et, d'ailleurs, l'entendait-elle se conseiller lui-même comme il le faisait ? Peu être...
Et c'est ainsi que la jeune Aliénor, accompagnée de son cavalier, saluèrent Aloïse de Montmorency, tandis que le jeune de Rosset se posait toujours plus de questions, qu'il redoutait de hurler au visage de la jeune blonde. C'est alors que cette dernière, un petit sourire ironique aux lèvres, se tourna vers le jeune homme.
"Sieur de Rosset. Vous voilà méconnaissable, j'ai manqué de ne pas vous reconnaître ! Votre nouvelle coiffure est... indéfinissable."
Interdit, Gauvain resta là, sans voix, recevant de plein fouet une vérité qu'il avait laissée de côté. Ses cheveux, il les avait presque oubliés ! Ces affreuses mèches platines ornaient toujours son crâne... Trop aimable à Aliénor de le lui rappeler... Aloïse ne lui en avait pas parlé d'ailleurs. Ne l'avait-elle pas remarqué ? Ou avait-elle laissé ce détaille de côté elle aussi ? Ça, il ne le savait pas. Mais Aliénor, elle, ne pouvait pas laisser passer cela...
" Je...balbutia-t-il avec gêne, c'est que... Une erreur ! Une...regrettable erreur de...de potion. En espérant que vous retrouviez les mots pour définir ma coiffure au plus tôt. Le blond ne me va pas pour un sous. Ne s'improvise pas de Soissons qui veut après tout ! "
Aliénor allait-elle mal le prendre ? Ce n'était qu'un compliment pourtant ! 
Gauvain était décomposé. Il gênait une charmante femme qu'il venait de rencontrer, et recevait une belle épine de la part d'une rose qu'il connaissait déjà. Il n'avait envie que d'une chose : partir ! Se cacher, s'enfuir, s'éloigner, le moindre éloignement lui aurait suffit.
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Melizenn de Lusignan
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyLun 16 Mar - 18:23

le Bal de Mithra

tombe les flocons, sur les virevoltant jupons

Courant dans les couloirs, main dans la main, deux rires cristallins résonnaient à l'écho l'un de l'autre. Le souffle court, le froissement des tissus pour unique mélodie; Théodore de Soissons courait au côté de Melizenn dont la coiffure, savamment arrangée par Aliénor, affichait une tenue impeccable malgré les soubresauts de cette course effrénée. Plus une âme ne rodait dans les couloirs, tous les élèves s'étant déjà rendu dans la salle commune pour ne pas rater l'ouverture du Bal de Mithra. La fille de Lusignan avait reçu quelques invitations de nobles garçons, dont ses propres frères, afin qu'elle devienne le temps d'une soirée leur cavalière; malheureusement, sa charmante meilleure amie aux boucles de lumière n'avait pas démordu pour que la rousse y aille avec son frère et Théodore n'aurait manqué sous aucun prétexte une occasion comme celle-ci ! Cependant, si les deux jeunes gens étaient à présent en retard, s'était entièrement de la faute du noble damoiseau. — Je t'avais dis que ta tenue était très bien ! Pourquoi avoir tout changé au dernier moment ?! — Balbutia-t-elle tandis qu'ils apercevaient enfin les portes de la salle de réception. Quelques foulées avidement enjambées leur permirent d'enfin arriver à destination... Bien qu'éloigné de l'estrade où la directrice venait tout juste de prendre place. Discrètement, alors que sa compagne de la soirée  était toute absorbée par le discours d'Honorense de Trevec, la jovial Théodore se pencha à son oreille.  — Je t'avais bien dit que nous y serions à temps. — Sans même lui adresser un regard, applaudissant à l'unisson, l'accusée lui asséna un  vif coup de coude qu'il accueilli avec d'un ricanement enfantin. Ils pensaient que la foule se disperserait légèrement après ce passage protocolaire obligé mais, la masse n'en fit rien, observant avec joie l'arrivée de la gracieuse silhouette d'Aliénor de Soissons saluant ses comparses de l'orchestre puis s'installant avec souplesse devant son clavecin. Ses doigts habiles délivrèrent une mélopée emplie de couleur et les notes sublimes firent vibrer l'assistance. Décidément, les enfants de Soissons jouaient dans une autre cour que ceux de la famille de Lusignan... Observant la nuée de couples se balançant au rythme des accords, les deux retardataires n'eurent pas envie tout de suite de se joindre à la foule des danseurs; Théodore en profitant pour embrigader sa comparse vers le buffet. Tandis qu'il s'émerveillait de tous les amuse-bouches qu'il allait pouvoir goûter; Melizenn, un verre à la main, tentait de reconnaître des visages familiers éparpillés dans la masse. Au loin, elle reconnut Elynore, Almarian et Arnaud, ainsi qu'un autre jeune homme; sur la piste, s'évertuait Aliénor à faire passer Conrad pour un bon danseur sans grand succès, ce qui fit naître un immense sourire mesquin sur les lèvres pourpres. Plusieurs demoiselles lui lancèrent des œillades, tantôt intriguées, tantôt malsaines, et si Théodore n'avait pas finit par passer son bras autour de sa taille, l'accusée aurait surement prit la fuite. Ce qu'il lui souffla alors au creux de l'oreille, fit glisser un frisson le long de son échine. — Tout à l'heure tu me demandais pourquoi je m'étais changé. — La demoiselle aux cheveux de rouille acquiesça d'un bref hochement de tête. — C'est tout simplement car ma tenue ne rendait pas honneur à la tienne, et donc à la beauté dont tu resplendis. —

Quelques instants plus tard, le vil flatteur et sa victime préférée engageaient un combat sans merci à coup de pas de danse, sous les pourfendeuses notes tranchantes. Les joues teintées d'écarlate, la protégée du phénix retrouva bien vite sa coloration naturelle, tant sa concentration était profonde. Plusieurs farandoles passèrent lorsque enfin, le chevalier blond rendit les armes et sortit de la piste au bras de Melizenn. — Je m'avoue vaincu, ma Dame, vous avez gagné. — La respiration courte, elle lui offrit un sourire complice. C'est à cet instant qu'elle aperçut un regroupement composé de nombreuses personnes qu'elle connaissait. — Allons-y Théo. — La requête lui fut facilement accordée par l'aîné de Soissons, qui lui présenta son bras avec respect afin de la conduire en véritable gentilhomme. Arrivant finalement près du cercle, des paroles leur parvinrent. Nouvelle coiffure. Blond. De Soissons. La dernière pique d'Aliénor et la réplique de son interlocuteur ne purent qu'arracher un rictus moqueur à la dame de Poitiers. — Et bien, j'entends là qu'Aliénor s'est bien gardée de me faire part de l'arrivée d'un nouveau frère dans sa famille?! Sieur de Rosset? Cette couleur ne vous va pas si mal; rassurez-vous. — Le rire contrit et étouffé de Théodore à ses côtés faillit rompre l'illusion parfaite de sa fausse ironie. Aussi, se plaça-t-elle au côté due la seconde victime d'un de Soissons de la soirée. Adressant une polie révérence de tête à l'assemblée, la demoiselle reprit d'une voix plus posée. — Professeur de Montmorency. Dame de Soissons. Sieur de Rosset. Sieur de Lusignan — Vouvoyer son propre frère était là une tâche plutôt amusante, surtout lorsque ce dernier afficha pour réaction un rictus gêné et des joues rougissantes. — Mesdames. Messieurs. — ajouta Théodore en inclinant respectueusement le buste pour cette nouvelle compagnie. Toutes ces personnalités hautes en couleurs réunies risquaient de faire bien des étincelles, aussi vibrantes que la soirée qui risquaient de devenir forte animée.
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Aliénor de Soissons
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyLun 16 Mar - 21:37

Le Bal de Mithra


Aliénor accueillit les compliments avec des battements de cils soigneusement étudiés et un léger rougissement factice. La jolie blonde était une excellente comédienne, et elle jouait volontiers de ses charmes pour rentrer dans les bonnes grâces de tout ceux qui croisaient son chemin. Elle resta inhabituellement silencieuse tandis que Conrad et la professeur de Montmorency échangeaient les inintéressantes politesses d'usage. Aliénor n'écouta pas les échanges entre Conrad et le professeur de Montmorency, qui faisaient tout juste connaissance. La jolie blonde était bien plus intéressée par son ami Gauvain de Rosset, dont le visage avait viré de blanc au cramoisi tandis qu'il essayait de donner une réponse convenable à sa petite pique au sujet de sa regrettable couleur de cheveux. Le trouble du jeune homme l'amusait fort, et Aliénor adorait voir le jeune homme se plier avec inquiétude sous le poids seul de ses mots. « Je... c'est que... Une erreur ! Une...regrettable erreur de...de potion. En espérant que vous retrouviez les mots pour définir ma coiffure au plus tôt. Le blond ne me va pas pour un sous. Ne s'improvise pas de Soissons qui veut après tout !  » La remarque du sorcier fit sourire Aliénor avec indulgence. Ce pauvre Gauvain était décidément  dans tout ses états! La belle entendit ses pensées aussi clairement que possible et voyant que le jeune homme aurait préféré être six pieds sous terre plutôt que de risquer son courroux, la belle choisit d'être plus clémente. Ainsi la jeune de Soissons lui répondit sur le ton de la plaisanterie, ses yeux bleus-verts pétillant toujours de ce délicieux éclat de malice: « Votre blond n'approche nullement celui des miens, mais je ne vous en tiendrez pas rigueur. » Mais une petite voix bien familière éclata derrière elle, retournant le couteau dans la plaie du pauvre Gauvain. Décidément, personne n'allait laisser le jeune homme tranquille à cause de ce déplorable accident de potions! Et ce n'était pas Aliénor qui allait s'en plaindre. « Et bien, j'entends là qu'Aliénor s'est bien gardée de me faire part de l'arrivée d'un nouveau frère dans sa famille?! Sieur de Rosset? Cette couleur ne vous va pas si mal; rassurez-vous. » Aliénor retenu avec peine un petit rire, fort amusée par la piquante remarque de sa chère amie. Décidément sa chère Melizenn était des plus exquises! Et son cher Théodore semblait bien de cet avis... Une fois les politesses échangées avec les nouveaux venus - ciel, que toutes ses bienséances étaient lassantes! - Aliénor put observer le couple avec plus de minutie. « Vous êtes ravissante Dame Melizenn! » lâcha la jeune femme avec un regard appuyé en direction de sa meilleure amie. La jeune demoiselle avait feint la surprise avec une sincérité des plus troublantes, alors que les deux sorcières savaient pertinemment qu'Aliénor avait accordé un soin particuliers à la tenue de Melizenn afin qu'elle ne laisse pas Théodore indifférent. Et grâce à ses talents de legillimens, la blonde pouvait assurer avec certitude que cette mission était parfaitement réussie.  « Et mon cher frère, je ne peux que vous féliciter pour le soin que vous avez apporté à votre tenue. Elle s'accorde parfaitement avec celle de votre cavalière. » La sorcière aux cheveux de soleil manqua d'ajouter une remarque sur le retard du couple, mais un regard de Conrad suffit à la faire taire. Son cavalier n'avait nullement deviné ses intentions et ses prunelles céruléennes ne l'avaient point intimée de se taire Pourtant lorsque les yeux d'Aliénor avait rencontré celle du beau blond, au regard si doux et si charmant, la belle n'avait pas eu le cœur de lui faire de la peine en se montrant trop désobligeante. Au lieu de ça, Aliénor afficha son plus beau sourire et garda ses lèvres closes en effleurant subversivement les doigts de Conrad avec les siens, goûtant de la délicieuse sensation qui lui montait jusqu'au ventre tandis que les pensées paniquées du jeune de Lusignan éclataient dans son esprit. Son geste n'échappa pas au regard de Théodore qui la gratifia d'un petit sourire en coin. Hmm, la soirée s'annonçait décidément prometteuse!
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyMar 17 Mar - 20:04

Le Bal de Mithra




« Votre blond n'approche nullement celui des miens, mais je ne vous en tiendrez pas rigueur. »
Fébrile, Gauvain, fixant Aliénor dans le blanc des yeux avec gêne, redoutait tout de même un peu cette réaction. Mais ce n'était qu'un compliment pourtant... Décidément, l'intention et le fond étaient des choses bien trop complexes à maîtriser pour le jeune de Rosset. Que faire ? Mis à part s'excuser ? Seulement, ce faisant, il offrait à Aliénor au bâton fort robuste pour se faire battre. Mais résister face à la belle blonde était perdu d'avance : il le savait. Elle, elle maniait les mots avec une agilité certaine, et son venin était des plus foudroyant. Alors, prenant une petite et timide inspiration, Gauvain voulut se jeter à l'eau. Mais, pour seule réponse, il balbutia quelques mots incompréhensibles.
"C'est que...vous...je...
-Et bien, j'entends là qu'Aliénor s'est bien gardée de me faire part de l'arrivée d'un nouveau frère dans sa famille?! Sieur de Rosset? Cette couleur ne vous va pas si mal; rassurez-vous. »"
C'était Melizenn de Lusignan, au bras de Théodore de Soissons. Bondissant tel un renard de derrière Aliénor, elle en avait presque fait peur au jeune de Rosset. Et, comme tout phénix qui se respecte, la douce rousse avait ranimé des flammes qui allaient se mourir. Un frère de Soissons ? Lui ? Regardant un coin Aliénor, il craignait que la belle ne s'embrasse à son tour. Qu'était-il passé par la tête de Melizenn enfin !
"Le blond des de Soissons ne saurait être égalé par une ridicule erreur, affirma-t-il avec zèle et peine contenue. Mais merci.
Attendez...Elle l'avait...complimenté ? Incrédule, Gauvain prit un moment pour s'en rendre compte. Cette couleur ne vous va pas si mal; rassurez-vous. Laissant un léger sourire lui échapper, il y crut, un instant. Puis, il ne put s'empêcher de redouter le mensonge. Certes, cela lui faisait très plaisir. Mais avoir ainsi à douter de tout ce qui lui était plaisant à entendre le minait un peu. Et si elle disait cela juste pour le rassurer ? En proie au doute, Gauvain en était presque triste qu'on doive mentir pour lui être agréable.
Mais, n'oubliant pas les bonnes manières, il répondit, comme de coutumes, aux salutations qui lui étaient adressées. Seulement, le jeune de Rosset palissait, plié par un malaise qu'il ne supportait plus. Il l'avait remercier, entrant ainsi, peu être, dans son jeu de mensonges et d'apparence. Ça le rendait malade.
S'en suivit un jeu de regard entre les deux couples, jeu se déroulant juste devant les yeux de Gauvain, mais dont il ne comprenait rien. Cela se fixait, s'observait, se touchotait des doigts, si bien que les paroles prononçaient étaient bien dénuées de sens comparées aux actions faites. Mais il voulait comprendre, il le voulait, ne serait-ce que pour mettre fin à sa propre solitude, ou pour balayer la gêne d'un coup de concentration. Il le voulait, avec force et acharnement. Mais, plus il essayait, plus il se heurtait avec force à un mur épais et résistant. Il n'y parvenait pas, il n'était pas fait pour ça, pas lui, pas ici, pas maintenant. Relâchant sa concentration, ses yeux se posèrent sur les cheveux vermeils de Melizenn,
"Et quelle allure aurais-je en roux ?"
Non, non, non, et non. Là, il allait trop loin. Jetant un discret coup d’œil vers Aliénor, il redouta que la jeune legicimen n'ait entendu cette pensée, et pria pour que ce ne soit pas le cas. Mais elle avait certainement écouté avec zèle cette idée vagabonde, tout comme les prières qui avaient suivis d'ailleurs...
Non, il n'était pas fait pour cela, non, non, non, et non. Il devait partir, s'en aller. Sa chambre, bien que fort vide, était tout de même l'endroit qui lui était le plus agréable, et le calme lui manquait cruellement en cet instant. Prenant une grande inspiration, tout comme son courage à deux mains, il s'apprêtait à se retirer dans les règles. Mais, avant qu'un seul son ne sorte de sa bouche, il entrevit, au loin, Colombe. Elle semblait si heureuse et si épanouie. Non, il ne pouvait pas partir : il lui avait promit.
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Aloïse de Montmorency
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyMar 17 Mar - 23:13

Le Bal de Mithra


Ne  se formalisant pas de trop vis-à-vis des flatteries du jeune garçon, Aloïse lui sourit simplement. Elle lui indiquait par là qu'elle n'avait pas mal pris ce qu'elle avait jugé comme de la simple maladresse de la part du neveux de sa collègue. Puis le petit groupe fut vite rejoint par Melizenn de Lusignan et Théodore de Soissons. Aloïse les regarda arriver sans un mot. Elle se concentrait sur la petite discussion qui naissait entre Gauvain de Rosset et la jeune Aliénor. Comme toujours, elle salua d'une petite révérence le couple. Cette fois Aloïse était cernée par les de Lusignan et sûrement bientôt aussi par les de Soissons. Aloïse chercha du regard l’aîné des de Lusignan mais ne le vit pas. En revanche, elle repéra l'aînée des Delacour. Entourée d'un petit groupe de jeunes filles, elle avait fixer son regard sur Théodor et dévisageait Melizenn. Aloïse soupira en pensant à sa jeune protégée Elynore. Heureusement, elle ne semblait pas avoir remarquée son aînée, trop occupée à bavarder avec ses amis.

Aloïse avait engagé une petite conversation avec le dernier des Lusignan lorsque ses yeux vinrent se reposer sur le jeune de Rosset. La petite pique taquine de la blondinette avait attiré l'attention de la Professeur de Montmorency. Et bien plus que la réplique de la jeune femme c'était surtout la réaction timide du de Rosset qui préoccupa un peu la professeur de musique. Et l'ajout de la remarque de Melizenn n'arrangea rien. Le pauvre garçon ne savait plus où se mettre Aloïse n'arrivait pas à trouver une aide qui lui serait salutaire pour la soirée. Aloïse cherchait toujours alors que Gauvain de Rosset essayait de s'en sortir entre les deux couples de Lusignan / de Soissons.  La professeur devait faire vite, il palissait à vu d’œil. Aloïse s'en doutait. Il cherchait à fuir le bal et il ne fallait pas maîtriser la légilimancie pour s'en  rendre compte. Suivant de yeux le point de fuite de Gauvain, Aloïse y retrouva Colombe de Rosset. Était-il ici uniquement pour faire plaisir à sa tante ? La jeune femme n'en savait rien mais elle venait de trouver une parade pour détendre l'atmosphère autour du garçon.
« Sieur de Rosset, m'accorderiez-vous une danse ? Ainsi je pourrais vous assurez et vous prouvez que vous vous débrouillez très bien dans cet art. », dit-elle avec un petit sourire qui ce voulait rassurant.
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyVen 20 Mar - 1:11

La bal de Mithra


Il lui avait promis, mais, l'espace d'un instant, il se demanda si partir n'était pas moins horrible que de subir une humiliation. Tiendrait-il debout après une autre réplique bredouillante et bancale de sa part ? Il en doutait. Entre la peste et le choléra, l'issu n'est jamais favorable après tout...
« Sieur de Rosset, m'accorderiez-vous une danse ? Ainsi je pourrais vous assurer et vous prouvez que vous vous débrouillez très bien dans cet art. »
Tournant brutalement la tête, le regard du jeune homme passa de Colombe à sa collègue : Aloïse. Tendant la main vers Gauvain, elle souriait, d'un sourire simple et chaleureux. Elle l'avait invité à danser ? Lui ? Incrédule, le jeune de Rosset, prit quelques secondes pour accepter cette idée. Quand bien même fusse-t-il pour que la jeune femme prouve à Gauvain qu'il se débrouille bien dans cet art, cette idée sembla quelques peu incongrue pour le jeune homme. Lui ? Danser avec une professeur ? Il venait bien de le faire, mais la professeur en question était sa tante. Seulement, là, la femme qui le lui avait proposé n'était pas Colombe. Mais cela n'en restait pas moins une femme, une femme qui venait d'inviter un homme à danser. Gauvain s'en rendait compte, il en était réduit à attendre les propositions des femmes, plutôt que de leur hotter cette épine du pied lui-même. Son père aurait trouvé cela petit de sa part. Mais, après tout, tant pis. Prenant avec le plus de délicatesse possible la main qui lui était tendue, il montra sa gratitude d'un léger signe de tête.
"Avec grand plaisir madame, répondit-il."
Et, prenant les devants, pour changer, Gauvain mena Aloïse vers la piste de danse. S'éloigner des deux couples de Soissons/de Lusignan le détendit un peu d'ailleurs. La professeur de Montmorency, elle, était gentille, et dépourvue de toute épine. Gauvain finissait même par apprécier sa compagnie. Qui a dit qu'une professeur ne pouvait pas être amie avec un élève ?
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyVen 20 Mar - 19:09


 Yvan laissa un sourire amusé s’afficher sur son visage. Le bal de Mithra. Voilà une occasion à laquelle il n’avait pas participé pendant de très nombreuses années, au point où il se demandait s’il était encore capable de danser convenablement. Il esquissa quelques pas de danse seul dans sa chambre, ayant pour seule compagne de danse la musique qu’il fredonnait pour se donner le tempo et grimaça légèrement. Il était rouillé, pas au point où il risquait de se ridiculiser et d’embarrasser sa partenaire éventuelle de danse, mais il savait que ça se remarquerait, et une quelconque excuse n’apparaitrait que comme cela, une excuse. Après tout, autant il aimait tout particulièrement la musique et la danse, autant son séjour en Perse lui avait fait perdre les repères de la danse Française durement acquis durant sa jeunesse.

Enfin, il ne seyait point de s’attarder sur quelque chose qu’il ne pouvait changer. Il était trop tard pour s’entraîner, et la directrice, Honorense de Trevec, avait convié les professeurs à se joindre aux festivités. Etant arrivé récemment, Yvan décida qu’il serait décidément de mauvais goût d’ignorer cette invitation. Le problème qu’il avait cependant, était qu’il ne possédait aucun habit de cérémonie digne de ce nom. Oh, il avait de nombreuses tenues, mais sa longue présence dans le cercle des alchimistes Perses avait eu tendance à émousser son sens de la cérémonie et du décorum. Et il n’avait même pas songé à se procurer une tenue pour le bal.

Enfin, il avait toujours son habit de cérémonie qu’il avait utilisé pour son admission au rang de maitre Alchimiste. Même si elle n’était sans doute pas au niveau de la rutilance de certaines des tenues des élèves nobles, il n’apparaitrait pas comme un rustre. Il se para donc d’une de ses chainses blanches, une qu’il avait élaborée lui-même grâce à son alchimie et maintenue dans son état d’origine par le même moyen. Elle était d’un blanc immaculé et possédait un col haut qui lui plaisait plutôt bien. Il se recouvrit ensuite de sa tenue, une veste de soie noire, une matière qu’il avait découvert lors de son séjour dans l’Empire Perse et dont la beauté n’avait d’égal que son confort. Il compléta sa tenue avec des braies de cuir noir plutôt élégantes et complimentant bien ses habits, ainsi que des chaussures appropriées.

Ainsi paré, il se décida enfin à se rendre dans la salle du bal, seul, bien entendu, mais bien décidé à profiter de la soirée, et à mieux connaitre à la fois ses collègues professeurs, mais aussi ses étudiants, ou bien même futurs étudiants. C’est ainsi qu’il rentra dans la salle de bal, son visage affichant un sourire qui était habituellement réservé aux seuls professeurs, et donc que peu de ses élèves avaient un jour pu entrevoir. Il était d’ailleurs assez sûr que certains doutaient que le professeur puisse ainsi sourire un jour, tellement il était strict lors de ses leçons.

Le professeur d’Alchimie salua bien évidemment la directrice après son discours avant de reporter son regard sur la salle enneigée, un sourire amusé apparaissant sur son visage. De la neige, voilà quelque chose qu’il n’avait pas vu depuis un sacré moment en une telle quantité. Magique ou non d’ailleurs.  Il vit assez rapidement sa collègue, Aloïse de Montmorency, se diriger auprès d’un élève et commencer à danser avec lui. Il n’avait pas d’instruction de son frère, qui savait très bien à quel point il tenait en estime l’honneur familial. Il pouvait donc juste profiter de l’occasion et se détendre tout en gardant un œil sur une quelconque opportunité de pourvoir aux intérêts des d'Abillon.

Yvan se plaça donc près d’une des tables de victuailles, et regarda le spectacle avec un sourire aux lèvres sans une seule fois toucher la nourriture. Il n’avait pas encore faim et préférait profiter de l’ambiance magique du bal tout en restant disponible si quiconque souhaitait lui parler.
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyLun 30 Mar - 21:06


Le Bal de Mithra


Gwendal de Lusignan soupira. Le beau jeune homme n'avait guère envie de participer au Bal de Mithra! Le sorcier n'était guère d'humeur festive et les bals n'avaient jamais vraiment suscités sa curiosité. Le seul dont il gardait un plu^tot bon souvenir était celui ou Hélène Sauvigné avait été sa cavalière. Comme il avait été fier, tandis qu'elle paradait à son bras! Mais les années avaient passé depuis ce fameux bal de troisième année. Hélène, mariée, n'était plus qu'un lointain souvenir. Et Gwendal, nouvellement nommé professeur de métamorphose, se devait d'assister à ce bal. Ne serait-ce que pour se rendre plus accessible auprès de ses élèves, et peut être, faire connaissance avec ses collègues... Le jeune homme fouilla rapidement dans son armoire et en sortit une simple tenue noire, bien que confectionnée dans de précieuses étoffes. La plupart du temps, Gwendal ne portait que du noir. Il affectionnait la sobriété de cette couleur - si le noir en était vraiment une - qui lui permettait de se faire passer, disons, inaperçu. Le jeune professeur de métamorphose sortit de ses appartements du premier étage sans même un regard pour le miroir, ayant renoncé depuis longtemps à l'idée de dompter ses épaisses boucles noires. Il se dirigea rapidement vers la salle de Bal, et entra alors que les festivités avaient commencé depuis un moment. Son regard balaya rapidement la pièce pour trouver Melizenn ou ses frères, sans succès. Le jeune homme se dirigea alors vers la table des victuailles, et rencontra avec stupeur sa charmante collègue Aloïse de Montmorency qui discutait avec un élève, qu'il identifia avec peine comme Gauvain de Rosset. Les cheveux du jeune garçon avaient virés au blond platine, ce qui lui donnait tout simplement l'air d'un idiot. Un instant, Gwendal songea à rendre aux cheveux du jeune homme leur couleur originelle, mais se retenu au dernier moment. Il était bien plus drôle de voir son élève se ridiculiser aux yeux de ses camarades avec cette drôle de chevelure. Cela l'obligerait peut être à se montre plus assidu en cours de métamorphose. D'une main lasse, Gwendal attrapa une grappe de raisin et porta quelques grains à sa bouche. Le sorcier cru apercevoir une crinière rousse au loin, et recula d'un pas pour tâcher de localiser sa petite sœur. Mais tandis qu'il reculait Gwendal percuta quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Le sorcier se retourna à la hâte, pour découvrir, interdit, le professeur d'alchimie, le terrifiant professeur d'Abillon."Pardonnez-moi, Yvan" s'excusa Gwendal en remerciant le ciel pour que sa voix ne tremble pas. Le jeune homme ne s'était jamais retrouvé en tête à tête avec son collègue, qu'il trouvait on ne peut plus intimidant avec sa mine grave et sa haute stature. Le professeur d'Abillon était par de bien des années sont ainées. De plus, on racontait qu'il était ardent, et ce simple statut suffisait à passer outre de sa bâtardise. "Belle soirée, n'est-ce pas?" murmura Gwendal pour se donner une contenance.
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MessageSujet: Re: + LE BAL DE MITHRA   + LE BAL DE MITHRA EmptyMer 1 Avr - 16:55

Le Bal de Mithra

La professeur posa sa main dans celle du jeune homme et se laissa guider jusque sur la piste de danse. Elle affichait un magnifique sourire. Elle était ravie de pouvoir l'aider. Elle remarqua d'ailleurs qu'elle avait eu raison de prendre les devants et de l'inviter. En effet, le jeune homme se détendait petit à petit et Aloïse en était très heureuse. Après n'est-ce pas le rôle des professeurs de venir en aide à leur élèves que ce soit en cours ou en dehors. Alors, oui, même si le jeune de Rosset n'était pas vraiment son élève puisqu'elle n'enseignait qu'aux filles d'Ornebois, Gauvain en était bien un. Entre deux pas de danse, Aloïse fit une petite grimace. Gauvain venait de lui écraser le bout du pied. Elle espérait que sa réaction ne se soit pas trop vu. Elle reprit alors vite son air joyeux mais entreprit de veiller davantage à ses orteils. « Vous vous débrouillez bien, vous voyez ! » dit-elle gentiment. Ils enchaînèrent sur une seconde danse et puis Aloïse entraîna Gauvain en dehors de la piste. « J'espère que ce petit intermède vous a été utile jeune homme ? ». Aloïse lui fit un petit clin d’œil entendu. « Je vais me restaurez. Si vous avez besoins vous savez où me trouver. » La jeune femme lui sourit et se dirigea vers les tables où la nourriture était déposer avec goût. Elle y retrouva deux de ses collègues, Yvan d'Abillon et.. Gwendal. Un cours instant ce fut le visage de son ex-fiancé qui s'était affiché devant ses yeux. Aloïse mit cela sur le compte de la soirée et de la fatigue.
« Je n'aurai pas mieux dit cher Gwendal. » dit-elle en arrivant à sa hauteur. « Ravie de vous voir parmi nous Yvan. » Aloïse avait vite pris l'habitude d'appeler ses collègues par leur prénom plutôt qu'avec leur nom complet. Elle se prémunissait ainsi d'écorcher d'éventuels noms trop complexe à prononcer. « J'espère que vous allez bien Messieurs ? »
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