QUELLE IMPORTANCE ACCORDEZ-VOUS A L'ASCENDANCES DES SORCIERS, AU STATUT DU SANG ? Il ne faut pas le nier, avoir une bonne ascendance et un avantage considérable dans le monde sorcier. Edwin fait partie d'une des grandes familles et même si parfois, il aimerait que cela ne soit pas le cas, la vérité est qu'il n'échangerait pas sa place. Peut-être échangerait-il de père s'il le pouvait, mais hélas cela ne semble pas possible. Pour en revenir à la pureté du sang, Edwin est sûrement l'un des rares de sa famille a y accorder peu d'importance. Il reconnaît que naître sang pur est une chance qui évite de rencontrer les problèmes relatifs aux sangs mêlés. En particularité, la haine de certains. Sang pur ou Sang mêlé, ce n'est pas sur ça qu'il va construire une amitié. D'ailleurs, il demande rarement les origines des personnes qu'il rencontre, même si le plus souvent il les connaît avant d'avoir pu leur adresser la parole. Durant ses années d’apprentissage à l'école, de nombreux "sang mêlé" se sont montrés de bien meilleurs sorciers que des « sang pur ». Le sang ne semble donc pas d'une grande importance quand à la qualité d'une personne, même s'il prédestine sa vie.

QUE PENSEZ-VOUS DES MOLDUS, DE LA CHASSE AUX SORCIÈRES ? LES CRAIGNEZ-VOUS ?
Voilà quelque chose qui l'énerve tout particulièrement. Lui ne va pas chasser le moldu. D’un parce qu'il n'en voit pas vraiment l'intérêt et de deux parce qu'il n'est pas du genre à aimer faire couler le sang. Il est plus du genre à s'occuper de ce qui se passe autour de lui. Il connaît finalement assez mal le monde des moldus, mais sait pertinemment que la magie, aussi puissante soit-elle n'empêchera pas une guerre et encore moins les morts. De la peur née la guerre, c'est une vérité qui apparaît au fil de l'histoire. Plus les moldus craindront les sorciers et plus les guerres éclateront. L'incompréhension entraîne la peur, l'être humain est toujours effrayé par ce qu'il ne comprend pas… et la magie est incompréhensible pour les moldus. Face à elle, ils sont faibles, vulnérables et c'est ce qui les rend dangereux…
Alors oui d'une certaine manière il craint les moldus et n'a pas envie de finir sur un bûcher, il a un bien trop joli minois pour ça. Cependant si un moldu s'attaque à lui, il n'hésitera pas à se défendre, même si cela doit mal se terminer.

AVIEZ-VOUS DÉJÀ ENTENDU PARLER DU CERCLE DE PRYTWEN ? QU'EN PENSEZ-VOUS ? Oui, il en a entendu parler… Comme beaucoup sûrement. Comment ne pas entendre les murmures et les craintes qui s'élèvent dans les couloirs de l’école. Les nouvelles vont vites, surtout les macabres. Certains tentent de prendre partis, lui préfère rester sur le qui-vive. Personne ne sait vraiment ce qu'il s'est passé, alors autant éviter de tergiverser. En tout cas, il n'a pas du tout envie de revivre ce qu'il s'est passé lors de la journée portes ouvertes de l'école…

C'est assez inquiétant, ce genre de groupe n’entraîne jamais rien de bon et leurs intentions n'ont pas l'air des plus pacifiques si on les juge aux actes commis il y a peu. Edwin préfère rester sur le qui-vive, on ne sait jamais de quoi demain sera fait et il est toujours bon d'être sur ses gardes. Vu les tensions qui règnent déjà avec les moldus, les attaquer n'est peut-être pas la meilleure façon pour éviter de se faire pourchasser... mais ce n'est pas lui qu'on va écouter. En fait, tout le monde se moque de son avis, du coup, il le garde pour lui.

QUE PENSEZ-VOUS D'HONORENSE DE TREVEC ? REMPLIE-T-ELLE BIEN SON RÔLE DE DIRECTRICE ? Elle a terrassé un dragon, rien que pour ça, on a envie de la connaître. C'est quand même un exploit, encore plus pour une femme (Ok, il est peut-être un peu macho, mais c'est de rigueur pour l'époque). Edwin apprécie la directrice qui est bien loin des femmes qu'il a l'habitude de côtoyer. Son côté mystérieux et son besoin de liberté font d'elle une personne intéressante qu'il a toujours eu envie de connaître, mais il reste très difficile de s'approcher d'elle. Bien loin des considérations politiques et de la diplomatie qui se joue autour de l'école, Edwyn n'a jamais rien eu à reprocher à sa directrice. Son point de vue d'élève et donc tout a fait positif et il espère bien qu'elle va le rester pendant longtemps ? C'est toujours mieux qu'un vieux qui porte des œillères…  

Le printemps venait tout juste de faire son apparition. Le soleil enveloppait avec tendresse les habitants de la belle Toulouse. Edwin était alors âge de 4 ans. Ses petits jambes le portaient encore avec maladresse, mais il commençait déjà à semer ses nourrices. Ce fut lors d'une de ses journées, quand il réussissait à échapper à ses harpies , que sa route croisa celle d'une créature aux ailes brisées. Il s'agissait d'un jeune oiseau, un rouge gorge. Il attrapa l'oiseau et le mis en sécurité, il avait l'impression de sentir son cœur battre au creux de ses mains. Un sourire enfantin se dessina sur ses lèvres, c'était décidé, il allait le sauver. Il repartit rapidement au château, en tentant de faire profil bas. Il connaissait son père et craignait toujours ses réactions. Il était encore jeune, mais Edwin avait compris qu'il devait se méfier de cet homme, il n'apportait rien de bon, la mort semblait le suivre. S'il voulait que son petit ami survivre, il devait trouver refuge auprès de sa mère dont la douceur était connue de tous.

Elle se trouvait dans ses appartements, assise près de sa fenêtre, elle scrutait l'horizon. Il n'était peut-être qu'un enfant, mais il se souvient avoir ressentit à ce moment une étrange sensation envahir son cœur, comme s'il avait réussi à saisir la détresse qui rongeait l'âme de sa mère. Elle qui était si belle, si rayonnante, elle n'était plus qu'une femme brisée dont le seul bonheur résidait dans la vie qui émanait de son unique fils.  « Mère!!! » La petite voix enfantine attira l'attention de la jeune femme. Qu'est-ce qu'elle était jeune,  16 ans… tout au plus . Une vie brisée comme tant d'autres, mais quand elle regardait Edwin, elle voyait en lui sa seule échappatoire. «Approche toi » Ses bras s'ouvrirent pour accueillir son fils et elle le sera tendrement contre elle. Ses moments de tendresse étaient rares, son mari et père d'Edwin refusait les marques d'amour, jugeant que celles-ci rendaient faible. « Regardez ce que j'ai trouvé » Edwin tendit ses mains devant lui et les entrouvrit pour laisser apparaître le jeune rouge gorge. « Oh... » Dans la voix de sa mère, on pouvait décerner de la tristesse et de la complaisance, elle aussi n'était plus qu'un oiseau sans aile. « Et si on essayait de guérir son aile ». Un large sourire se dessina sur les lèvres du petit garçon, il adorait la magie, surtout quand celle-ci émanait de sa mère. Celle de son père était destructrice, celle de sa mère était tout simplement merveilleuse. Souvent elle entrait dans sa chambre en cachette et projetait sur le plafond de sa chambre une histoire lumineuse qui évoluait au fur et à mesure du récit de sa mère.  Elle attrapa avec délicatesse l'oiseau et le déposa sur un cousin. Sa main se posa ensuite sur sa baguette, elle allait prononcer les quelques mots relatifs au sort quand la porte de sa chambre s'ouvrit en fracas, laissant apparaître le très craint : Richard de Sistrières.

Sa mère recula et poussa son fils derrière elle. « Que fait-il ici ?! » Grogna l'homme entre ses dents avant d'abandonner Edwin du regard pour poser ses yeux vitreux sur l'oiseau. Il le saisit entre ses mains , si fort que l'oiseau en cria de douleur. « Je vous l'ai déjà dit, arrêtez de lui apprendre la faiblesse ». Il serra encore plus fort, jusqu'à ce que la vie de l'animal finisse par s’estomper. Il balança le corps sans vie de l'oiseau par la fenêtre. « Voilà ce qui arrive aux faibles, n'oubliez jamais ça Edwin » ! Richard indiqua à ses gardes de prendre le petit garçon « Ramenez-le dans ses appartements ! ». Les pleurs et les protestions de l'enfant ni firent rien, il fut arraché des bras de sa mère qui hurlait elle aussi, mais cela ne faisait qu'énervait encore plus l'homme  qui régnait sur ces terres. Ce fut la dernière fois qu'il posa son regard sur sa mère, elle décéda quelque temps plus tard d'une maladie… C'était la version officielle, mais Edwin n'y a jamais cru..

Responsable ? Peut-être un tout petit peu… mais le plus important c'est de ne pas se faire attraper. Il suffit ensuite de se laisser bercer par les cris d'hystéries s’élevant de cette classe. Sans oublier bien sûr, le moment, ou toutes ces demoiselles prennent la poudre d’escampette en laissant derrière elle, une  enseignante débordée. Ah… Qu'est-ce que cette école avait pu lui manquer. Dire qu'il entamait sa dernière année, qu'allait-il pouvoir faire une fois celle-ci achevée ? Par chance, il n'avait pas besoin de devenir le futur seigneur de Toulouse, ce qui était pour lui un véritable avantage.  Il avait encore le temps pour trouver ce qu'il voulait faire, mais surtout pour annuler son mariage.

La nouvelle était tombée durant cet été, alors qu'il était en train de prendre du bon temps avec un de ses frères. Des gardes, une convocation dans les appartements de son père, et l'annonce de cette fracassante nouvelle. « Fiancé ? » « Oui… il est grand temps que vous acceptiez votre destin mon fils et celui-ci n'est pas ce que vous imaginez. Vous passez vos journées, sans vous soucier de vos responsabilités. Vous devez construire votre propre lignée pour affirmer notre pouvoir ». C'était donc ça, sans pouvoir de voyance, il était inutile, sauf pour permettre à son père une nouvelle alliance… Il vendait son fils, pour obtenir plus de pouvoir, ce n'était pas plus difficile que ça.  « Je n'ai pas a accepté ce mariage » Son père abattit son poing sur son bureau, mais son fils ne bougea pas d'un cil, il était habitué à ce genre de situation et il savait y faire face désormais. « Qu'importe à quel point vous essayez de fuir, vous n'avez pas le choix, vous vous marierez, si vous ne le faites pas, il y a de fortes chances pour que vous ne puissiez plus voir la lumière du jour. Vous épouserez Léonor de Soissons, l'été prochain. Essayez de vous détourner de cette route et vous perdrez plus que vous ne gagnerez » C'était un avertissement, un avertissement qu'Edwin se devait de prendre en compte. Sans attendre que son père le lui demande, il prit congés et claqua la porte derrière lui. Il était temps pour lui de faire face à son père  et ça commençait dès aujourd'hui.

Se marier… il savait très bien que cela arriverait un jour, mais il avait été assez idiot pour croire qu'il choisirait lui même son épouse.  Sauf qu'il n'avait personne en tête, même pas une petite idée. Edwin avait beau aimé la gente féminine, il n'avait pas eu de coup de cœur, juste des attirances, rien de bien concret. Le pire dans cette histoire, c'est qu'il ne connaissait même pas sa future épouse. Bien sûr, il avait déjà entendu parler d'elle, mais de là à mettre un visage sur son nom. La seule chose qu'il savait, c'était qu'elle était blonde, rien d'étonnant vu sa famille et qu'elle était bien plus jeune que lui, ce qui n'arrangeait pas les choses. Il n'avait pas envie de se marier avec une enfant…

Dire qu'elle était ici, à l'école,  ça ne pouvait tout simplement pas être pire.  Quand il y réfléchissait, il était désolé pour elle. Devoir épouser un Sistrières… Vu la réputation de son père, il s'agissait sûrement d'un des pires mariages qu'une jeune fille pouvait espérer.  Pas de bol pour elle, Léonor était tombée sur la mauvaise famille… Il n'avait plus qu'à espérer qu'elle ait assez de jugeote pour annuler le mariage de son côté ! C'est du n'importe quoi, si maintenant il commençait à s'inquiéter pour elle, il n'était pas sorti de l'auberge. Edwin n'y pouvait rien, malgré le fait qu'il soit contre son mariage, il était tout de même intrigué par sa future femme. Passant sa main dans sa tignasse brune, il rentra dans la salle de cours, bien décidé à oublier sa future femme et tout ce qui allait avec. C'était sa dernière année et il allait en profiter.

Edwin est chou j'ai adoré te lire !

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