Parchemins : 217 Pseudo : Portgas. Avatar : Sophie Turner. Disponibilité : 0/2.Amortentia : Un mélange subtil, mais néanmoins puissant, de l'odeur du cuir tanné, de l'encre et des pages usées d'un ancien ouvrage et du parfum des cendres.
Sujet: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Lun 17 Nov - 20:06
Melizenn de Lusignan
In the land of twilight under the moon
NOM DE FAMILLE: Issue de la lignée des de Lusignan, famille noble mais néanmoins humble; réputée descendante de la fée Mélusine. PRÉNOMS:Melizenn; il s'agit du prénom de son aïeule, traduit dans la langue d'origine de sa grand-mère paternelle. Kiarisse et Pllasine; sont les prénoms de ses grands-mères dans la langue de sa région natale. ÂGE: Née à la lisière du printemps et de l'été; elle est âgée de 20 ans. LIEU DE NAISSANCE: Demeure ancestrale de sa famille, elle vit le jour au château de Poitiers dans le Poitou. CLASSE SOCIALE: Depuis plus de 250 ans, le maison de la demoiselle fait partie de la noblesse, sous le duché d'Aquitaine. ASCENDANCE: Depuis Mélusine, la famille est de sang-pur; leurs capacités magiques s'améliorant aux grès des mariages et des générations. SITUATION MARITALE: Officiellement fiancée, il s'agit officieusement d'un moyen de protection rapproché pour la jeune fille chérie de la famille. DEMEURE: Grâce à son caractère naturel, calme, patient et dévoué; la cape de Merlin n'hésita pas et l'envoya à la demeure de Viviane. BAGUETTE: Sa baguette est sculptée dans du bois de pommier, refermant en son cœur un crin de licorne. Avec ses vingt-neuf centimètres de longueur, elle reste cependant très robuste malgré la fragilité de son cœur. L'association de ces deux éléments confèrent à cette baguette de grandes capacités créatives et précises; elle excelle fortement dans les sorts de soins. PATRONUS: Il s'agit d'un phénix, comme celui qui l'accompagne depuis sa venue au monde. EPOUVANTARD: Devant ses yeux apparaissent les créatures qu'elle aime les plus; de son phénix aux animaux légendaires qu'elle put soigner; succombant toutes les unes après les autres sans qu'elle ne puisse rien y faire; leur sang recouvrant ses mains. C'est par là, sa propre peur de l'échec qu'elle voit. PARTICULARITÉ SPÉCIALE: D'aussi loin que ses souvenirs remontent, elle se sait être une métamorphomage; particularité hérité de sa grand-mère paternelle.
Le miroir de Viviane
❞ Descendante de la famille fondée par la fée Mélusine plus de deux siècles auparavant; la naissance d'une fille est un événement rare et exceptionnel. Ces enfants sont généralement les plus puissantes, héritières du sang de leur aïeule; c'est pour cette raison que, par tradition; elles portent le prénom de Mélusine. ❞ D'aussi loin que ses souvenirs remontent, elle sait qu'elle est une métamorphomage. Ce don lui fut transmis par sa grand-mère paternelle, originaire de Bretagne, dont la famille était connue pour ce talent. Très mal à l'aise lorsqu'elle le découvrit, c'est auprès de cette aînée qu'elle apprit à contrôler cette faculté et à la dissimuler, sur les conseils de Clarisse. ❞ La famille de Lusignan est réputé pour sa grande proximité et habilité à approcher les créatures magiques. Que ce soit pour les soigner ou pour les dresser; leur savoir est bien gardé par les membres afin que ces techniques ne servent pas à les asservir et à les torturer. Très précautionneux et attentifs aux besoins de ceux qu'ils nomment leurs "protégés", ils ont eut au fil du temps la chance de côtoyer les plus mystiques des créatures. ❞ Ayant adopté Mélusine comme maître, bien des années auparavant; les filles nées dans la famille ont toutes été gardées par un phénix. Seulement, il n'apparaissait que très rarement devant leurs yeux. La légende disait qu'on l'entendait chanter lorsqu'une vie féminine venait à être créée, qu'il brûlait lorsque le travail de naissance commençait et qu'il renaissait lorsque l'enfant était mis au monde. Pure fiction pour certains, véritable croyance pour d'autres; tous furent étonnés de voir débarquer la créature dans la chambre parental lors de la naissance de Melizenn. Depuis ce jour, où il se réincarna, il ne quitta plus la jeune fille; qui l'appela Wolfram. Wolfram, l'Incandescent. ❞ Lorsque ses parents comprirent réellement l'importance de sa naissance pour leur lignée, ils décidèrent de la fiancer afin de la protéger des demandes qu'ils n'auraient sut refuser. Depuis plusieurs années, la supercherie fonctionne. Aucun prétendant ne vint demander la main de la demoiselle, la pensant déjà prise. Seulement, victime de son succès, le revers de cette farce serait bien lourd et causerai bien des soucis, si jamais les familles apprenaient que le prétendu fiancé de la convoitée n'était en fait qu'un né-moldu, quand bien même pupille des Lusignan depuis sa plus tendre enfance.
Sous la cape de Merlin
QUELLE IMPORTANCE ACCORDEZ-VOUS A L'ASCENDANCES DES SORCIERS, AU STATUT DU SANG ? Le sang, l'héritage, l'histoire; sont des choses que la jeune femme ne considèrent pas comme immuables et figées. Certaines personnes que les autres qualifieraient de "mal nées" peuvent se révéler bien plus puissantes que ces langues de vipères, tandis que dans certaines familles puissantes, un cracmol viendra au monde. Il n'est nul autre prestige que celui du savoir que l'on acquière, bien plus que la pureté de son sang. Malheureusement, elle est fut l'une des témoins et l'une des victimes; fiancée, pour protéger son sang, à un né-moldu dont le talent dévorant causa son abandon.
QUE PENSEZ-VOUS DES MOLDUS, DE LA CHASSE AUX SORCIÈRES ? LES CRAIGNEZ-VOUS ? Sans état d'âme sur les moldus, elle n'en côtoie pas assez pour réellement fixer son jugement. Elle sait simplement que la peur les rend plus dangereux, non pas parce qu'ils sont tous pourvus d'un mauvais fond, mais tout simplement car l'ignorance et l'incompréhension sont les pires ennemis des moldus. Pour eux, la magie n'est qu'une fable destinée à les effrayer, un conte afin de garder leurs enfants dans le droit chemin, qu'une légende à raconter au coin du feu les nuits d'hiver et sous les rayons ardents d'un soleil de plomb. La chasse aux sorcières n'est qu'un prétexte pour cacher leur désarroi, leur terreur de comprendre que quelque chose de plus grand existe... Et que ce n'est pas le Dieu auquel ils croient.
AVIEZ-VOUS DÉJÀ ENTENDU PARLER DU CERCLE DE PRYTWEN ? QU'EN PENSEZ-VOUS ? Bien qu'en ayant entendu parlé très récemment, entendre le nom de cette secte lui glace le sang. Personne ne sait qui ils sont, d'où ils viennent, ce qu'ils veulent... Précisément... La mort d'une sorcière, tout bonnement affreuse, pour marquer l'exemple; lui donne encore des haut-le-cœur et une haine profonde pour cette organisation qu'elle ressent comme malfaisante, malveillante... Ils ne sont pour l'instants que des anonymes, lâchement ombragés sous leur grand capuchon; ce qui l'irrite, d'autant plus, au plus haut point !
QUE PENSEZ-VOUS D'HONORENSE DE TREVEC ? REMPLIE-T-ELLE BIEN SON RÔLE DE DIRECTRICE ? Honorence de Trevec est une femme extraordinaire, forte, puissante, brillante et tellement d'autres choses... La jeune femme est très heureuse d'avoir pour directrice une femme de cette trempe, elle qui n'est qu'une modeste et humble élève sous son indirect tutelle. Savoir qu'elle fait partie de la même maison que cette illustre dame est une honneur tout aussi immense que celui de pouvoir la croiser au détour d'un couloir. La petite noble retrouve en cette femme de caractère ce qu'elle-même aurait aimé voir dans le miroir; toute l'assurance et tout le panache d'une personne à la fois courageuse et intrépide. Son rôle au sein de l'école semble être remis en cause par les parents d'élèves, mais plus que jamais, elle soutient cette femme de poigne dans son poste de Directrice. Même si elle aurait préféré qu'elle ne terrasse pas le Dragon Noir des Hébrides... Juste histoire de faire partager un peu...
Spoiler:
PSEUDO & PRÉNOM: Portgas. de mon pseudo sur la toile, mes parents préférèrent me donner le prénom de Blandine à la naissance. ÂGE: 20 ans et d'ici quelques mois, plus toutes mes dents ! REGION: Poitou ForTheWin ! DISPONIBILITÉ SUR LE FORUM: Je passerai tous les jours mais ma fréquence rp sera plus longue à cause de mes cours par correspondance... COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVE ICI ? En nageant. UN AVIS SUR LE FORUM ? NBVCXWMLKJHGFDSQPOIUYTREZA !!! AVATAR: Sophie Turner, la Radieuse. PERSONNAGE: Inventé. CREDITS: elf.. DERNIER MOT ? Merlin, c'est moi .
Melizenn de Lusignan
La grâce du cygne
Parchemins : 217 Pseudo : Portgas. Avatar : Sophie Turner. Disponibilité : 0/2.Amortentia : Un mélange subtil, mais néanmoins puissant, de l'odeur du cuir tanné, de l'encre et des pages usées d'un ancien ouvrage et du parfum des cendres.
Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Lun 17 Nov - 20:06
Draco dormiens nunquam titillandus
Qui trop combat le dragon devient dragon lui-même
la clameur des cendres
La brise balaya, une fois de plus, les vaporeux tissus barrant la grande fenêtre de la chambre; le souffle chaud, bien loin d'être salvateur, ne fit qu'alourdir plus encore l'atmosphère déjà pesante de la pièce. L'ambiance silencieuse semblait trembler sous le poids d'une respiration rauque et haletante, bruit discret et désagréable, au départ d'une nuit, alors que la lune altière n'avait pas encore atteint son céleste écrin étoilé. Au creux d'un lit immense, les membres raidit de la future mère la faisait ressembler à une poupée de chiffon désarticulée; sous les assauts répétés d'une douleur lancinante, son corps arqué se dessinait sous une négligé détrempé par plusieurs heures d'efforts. Avec une violence inouïe, la vie qu'elle abritait au chaud de ses entrailles tentait de se frayer un chemin vers sa destinée, voulant accourir et découvrir le monde ombragé sous les rayons apaisants d'une lune ronde comme le ventre dans lequel elle s'était nichée durant de longs mois... Un cri déchirant... Le linceul morne du silence se fendit une fois encore. Serrant de toutes ses ultimes forces la main de son époux, la femme aux lourdes boucles auburn darda un regard empli de désespoir sur le responsable de sa situation. Elle respectait cet homme à qui sa famille l'avait offerte, peut-être même qu'elle l'aimait, lui dont le regard clair comme l'azur pouvait allumer au fond de sa poitrine un sentiment inédit, lui dont la voix suave parvenait à faire palpiter son cœur; elle n'y avait jamais réellement pensé tant son univers coloré et empli de surprises l'avait fasciné dès les premiers jours de leur vie commune, à jamais liée par le mariage... Mais en cet instant, le tourment de la naissance lui donnait presque des envies de meurtre sur ce mari pourtant si admirable. Toujours près d'elle, toujours présent; il avait toujours accueilli les promesses de vies issues de leur union d'un sourire niais et d'une embrassade maladroite, comme s'il risquait de les briser, elle et l'enfant qu'elle portait... Elle se souvint de ces pupilles azurées rougies par des larmes, rapidement effacées, lorsqu'il déposa contre son sein leur premier bébé, un fils, qu'elle trouva magnifique. Elle revoyait ensuite ses gestes mal assurés lorsqu'il langeait leur second enfant, un garçon lui aussi. Ses souvenirs divaguèrent sur les traits détendus de ce patriarche qui berçant leur troisième enfant, aux cheveux et aux yeux couleur ébène, contre sa poitrine; s'étaient tout deux assoupis près d'un âtre crépitant... Elle n'avait peut-être pas rêvé sa vie, mais au moins elle vivait un rêve merveilleux au sein de cette famille qui l'avait si bien adopté, elle l'étrangère...
Reposant sa tête lourde sur l'épais traversin, elle tourna vers son époux des yeux cernés et empreint d'une fatigue extrême. — Pour faire une entrée aussi ardue, je t'assure que c'est une fille... — L'accusé ne sut que rapidement peindre un sourire sur ses lèvres blêmes, juste feindre pour ne pas l'inquiéter; mais il savait que la malédiction pesait... Même sur cette quatrième grossesse... La famille de Lusignan, descendante de la fée Mélusine, ne voyait que très rarement des filles venir au monde. Aussi, depuis de longues années, les gens parlèrent, les rumeurs coururent... Leur sang serait maudit, disent les uns; ou bien bénit, selon les autres; mais tous croyaient à la légende du phénix, de ce mythique qui un jour daignerai bénir de sa présence la venue au monde d'une nouvelle enfant. Le chatoyant ramage n'avait plus montré l'ombre d'une plume depuis de nombreuses générations, préférant simplement faire entendre son cri majestueux dès le premier cri de l'enfant envolé... Protégé de Mélusine, on disait de lui qu'il était le familier des Lusignan; à présent plus folklorique que véritable légende, tant le son de sa voix n'avait pas fait vibrer l'air depuis de trop nombreuses années... Et une fois de plus, l'oiseau miraculeux ne semblait pas pointer le bout de son bec... L'arrivée d'un nouvel héritier était prête à être fêtée lorsqu'une onde, brusque mais néanmoins chaleureuse, traversa la pièce dans un scintillement rougeoyant. Un vol majestueux, des lignes qui aspiraient à l'admiration; la créature vint se poser au bout du lit conjugal, planta ses yeux ronds et profond comme les ténèbres dans celui de la jeune femme, subjuguée. Une ultime douleur. Une ultime poussée. L'ultime instant avant la délivrance... La nouvelle mère laissa mollement son corps retomber sur les draps froissés et humides, savourant cet instant de plénitude où plus rien ne semblait l'atteindre. Les voix lointaines ne lui parvenait que par brides, les caresses de son mari ne faisaient que l'effleurer délicatement; puis soudain, le temps reprit son cours alors que l'on posait sur sa poitrine un petit être encore bien silencieux... Les secondes s'écoulèrent, aussi interminables que l'éternité, avant que la petite vie ne pousse enfin une plainte déchirante qui libéra le cœur de la nouvelle mère. Contemplant, son époux tout contre elle, ce nouveau fruit venu; ils en furent rapidement détachés lorsque à leurs pieds, la splendide créature accompagna l'enfant de quelques notes enjôleuses avant de fermer les yeux et de prendre feu. Plusieurs minutes passèrent sans que personne ne puisse lâcher des yeux le tas fumant grisâtre gisant sur le tissu immaculé. — C'est ainsi... La clameur des cendres... — Le temps figé sembla se fissurer et les servants se tournèrent vers leur suzerain, les mines interrogatrices. — Vous l'avez vu comme moi, n'est-ce pas, si cette créature est là, ce n'est pas un hasard. — S'emparant du pompon à présent apaisé, il portât le front orné de fin duvet roux à ses lèvres pour y déposer un baiser fébrile. — C'est une fille et elle se prénommera Melizenn. — Alors, à l'écho du baptême paternel, l'enfant et le phénix vinrent ensemble à la vie, hoquetant tout deux d'un haro ardent, porteur de toute leur fureur de vivre.
l'encre vermeille du sang
Courant à vive allure, la petite fille semblait flotter sur le sol détrempé, les gouttes de pluie glissant sur elle avant de venir s'échouer à terre dans un fracas inaudible. Dans un coin de la cour à l'atmosphère pesante de brume, niché sur un parapet abrité, l'oiseau au plumage couleur d'été observait de ses pupilles insondables le ballet que sa jeune maîtresse jouait. Animal légendaire né des flammes, il ne se souvenait plus de la dernière fois où il avait ainsi guetté son précieux trésor, l'héritage de sa chère Mélusine. Il s'était juré, alors que la fée originelle rendait son dernier soupir, qu'il protégerai à jamais ses descendantes; bien souvent elle ne méritèrent pas qu'il apparaisse devant elles, aussi, resta-t-il caché durant de nombreuses années; muré dans une solitude alors que les vies et les générations défilaient au rythme des battements de ses cils. Il se réincarnait, chaque fois qu'une nouvelle fille naissait; mais cette nuit là, il y a maintenant 8 ans, le parfum des roses n'avait réussi à masquer l'être exceptionnel qu'il guettait depuis tant de décennies. Charmante enfant aux lourdes boucles rousses et aux yeux aussi clairs que l'azur, il ne quittait plus cette créature depuis le premier jour de leur nouvelle vie. — Wolfram ! Allez viens, tu ne crains rien sous la pluie ! — Penchant la tête de côté, l'accusé semblait darder sur sa jeune interlocutrice un regard plein d'incompréhension. Il avait très bien comprit ce que la petite demoiselle voulait, mais jamais il n'irait se noyer ainsi les ailes, juste pour jouer avec elle. Comprenant à son tour que le phénix ne la rejoindrait pas, Melizenn tira la langue à l'animal; ses cheveux revêtant presque instantanément les couleurs de son fidèle compagnon. Retournant valser sous les notes harmonieuses de l'eau tombant du ciel, les mèches à présent rougeoyantes, dorés et rousses mélangées, virevoltaient dans la brume. Personne ne l'observait, elle le savait, et elle en profitait. L’incessante averse avait découragé les âmes à attendre le retour d'une personne qui était très chère au cœur de la cadette des Lusignan. Ainsi, guettant jusqu'alors la silhouette massive d'une voiture, elle finit par se détourner de la route, n'entendant même pas le martèlement des sabots, le grincement des roues, le claquement d'une porte, ni le délicat froissement des tissus. Lorsqu'une main avenante se posa sur son épaule, l'interceptant dans sa course folle d'une mélodie qu'elle seule entendait; ses grands yeux qui avaient viré à l'opacité ténébreuse se virent rallumer d'une étincelle de félicité. — Grand-mère !!! — S'engouffrant dans les bras que la vieille femme venait d'ouvrir, elle profita avec délice de cette étreinte, tandis que l'aïeule avait emprisonné l'enfant dans les longs pans de sa cape, la subtilisant au moindre regard avide de médisance. — Mon enfant, ôtes-moi ces couleurs chatoyantes de tes cheveux et montres-moi les prunelles céruléennes qui sont tiennes... — Une moue boudeuse peignant ses traits, Melizenn se résigna finalement et se concentra quelques infimes secondes durant lesquelles l'auburn de sa chevelure reprit ses droits. — Voilà qui est sage, ma fille. Viens, à présent courrons nous mettre à l'abri ! — Pelotonné contre sa grand-mère, la jeune fille obtempéra en la suivant docilement, toujours enfouie sous l'épaisse et chaleureuse cape; et alors qu'elles allaient refermer le massif battant, l'héritière de Mélusine tendit le bras à l'écho d'un bruit feutré de battement d'ailes, à l'unisson de l'arrivée majestueuse phénix se posant sur ce perchoir impromptu. Toujours émerveillée d'avoir la chance d'assister à ce spectacle, la vieille femme ne sut réprimer le sourire béat qui étira ses lèvres...
Protégées par l'enceinte apaisante des pierres séculaires de la bâtisse, la grand-mère et la petite-fille passèrent de longues heures à se raconter ce qu'elles avaient fait du temps passé l'une sans l'autre. L'aïeule regardait ce petit bout de femme qu'elle n'avait jamais osé espérer voir venir au monde, elle l'élu, elle qui avait hérité de son don, elle qui était un cadeau des dieux dans cette famille dont elle faisait partie depuis de nombreuses années. L’aînée regardait d'une douce œillade, la frêle fillette qui imitait ses frères avec une exactitude désarmante, empruntant avec plus ou moins d'aisance leurs traits et leur voix. Des leurs cheveux couleur de nuit à leur duvet juvénile couvrant leurs joues, la grand-mère ne réussit à contenir son hilarité qu'en voyant toute l'ironie et tout l'amour que la cadette leur portait. Mais soudain, sa mine s'assombrit aussi rapidement que le furent ses pensées... — Melizenn, approche ma chérie. — Stoppée nette dans sa lancée, l'accusée suivit l'ordre sans broncher, observant la mine grave de cette femme d'ordinaire emplie d'allégresse tandis qu'elle se juchait sur le fauteuil jouxté au sien. — Comme tu le sais ma douce, être métamorphomage est une chance inouïe, un don remarquable et remarqué que beaucoup t’envieront... Alors cache le, enfouit le, oublie le, tant que tu n'es pas assez forte pour te défendre et pour vivre sans te sentir écrasée par ce cadeau aussi bénit qu'il est empoisonné... — Une larme perla et roula le long de la pommette seyante et ivoréenne de Clarisse de Lusignan que sa petite-fille ne comprit pas. Se glissant dans les bras de sa grand-mère, se blottissant contre son giron; Melizenn reprit d'une voix faible, comme murmurée à l'éternité, prisonnière dès à présent des paroles pour toujours prononcées. — Je te le promets, Grand-mère. —
quatre notes sur une harpe
Un claquement sec résonna dans l'immense dortoir, où les fantômes même d'Ornebois n'osaient rôder tant le silence était profond. Repoussant du bout des doigts une mèche qui barrait fugacement son front d’albâtre, la jeune demoiselle de Lusignan terminait enfin de boucler sa valise contre laquelle elle venait de remporter le plus éreintant des combats. Profitant de la faiblesse de son adversaire de la journée, la jeune femme l'acheva en bouclant la lourde sangle entourant la malle où une quantité assommante de livres et de parchemins avait trouvé refuge pour plusieurs jours. Un sourire heureux étira les lèvres rougies de Melizenn, son précieux butin chancelant au bout de son bras, lorsqu'elle aperçu dans le salon de la salle commune de sa maison l'élancée et séduisante silhouette de son frère aîné, l'attendant patiemment, lui aussi porteur de son propre baluchon. S'approchant de lui, elle n'hésita pas à poser son trésor pour sauter au cou de l'élégant premier né de sa fratrie, assénant sur sa joue hirsute, un baiser dont seules les petites sœurs connaissaient le secret, et qui réussit à lui arracher un grand éclat de rire. — Et bien, j'aimerais subir de pareils assauts plus souvent ! Mon épée ne s'en tiendrait que mieux ! — Déposant sa gracile cadette au sol, Siegfried de Lusignan, l'héritier de la famille; vint de sa main caleuse et robuste, ébouriffer les cheveux auburn de la petite dernière avec une infinie tendresse que peu de personnes lui reconnaissait. Tandis qu'il arrêtait enfin de dépeigner la jeune demoiselle pour récupérer son baluchon d'affaires, il en profita pour s'emparer de la malle de sa petite sœur, esquissant une grimace de douleur lorsqu'il la souleva du sol, avant de reprendre d'un ton narquois. — J'espère que mon bras ne sera pas tombé d'ici à ce que l'on récupère les trois autres énergumènes ! Sinon, tu devras t'occuper de moi à vie. Tu sais comme m'aider à m'habiller, à manger ou... à faire mes bes... — Un rictus d'effroi et de dégoût vint déformer le visage de porcelaine de Melizenn, tandis que de sa voix suave, Siegfried s'esclaffait à gorge déployée; et alors qu'ils descendaient tout deux les imposants dédales d'escaliers qui menaient à la salle d'Arthur, ils discutèrent de tout et de rien; avant que leur conversation ne soit interrompue par la course effrénée de la jeune dame qui s’élançait à vive allure sur ses deux autres aînés qui tendaient les bras vers elle. S'engouffrant dans l'écrin chaleur de cette étreinte qu'ils affectionnaient tous, Melizenn n'entendit pas Siegfried lâcher son fardeau de cuir pour entourer ses trois cadets de ses bras puissants, clôturant ainsi l'accolade familiale de la fratrie de Lusignan. Mais après quelques secondes de pure affection fraternelle, Siegfried ne sut retenir son naturel blagueur et taquin, tandis qu'il resserrait ses bras plus encore sur Conrad et Melizenn, alors que Gwendal avait réussi à lui échapper juste à temps. Les deux petits derniers, suppliaient cet aîné trop envahissant qui lui, se délectait de cet abus d'amour qu'il ne se permettait que trop rarement. — Je crois que... je vais... mourir... Ser Siegfried, je vous en prie, sauvez moi; par pitié ! Je vous donne ma petite sœur comme gage !! — A la fois amusée et outrée, la jeune vendue asséna une rafale de coups sur les épaules du dernier garçon Lusignan, dont les boucles blondes encadraient son visage joyeux et rieur. Un peu plus sérieux, à l'écart de cette bousculade, le puîné, Gwendal de Lusignan, observait la scène avec un amusement certain tandis qu'il frottait sa barbe et son menton de ses doigts, manie nerveuse qu'il avait hérité de son père depuis sa plus tendre enfance. — Il serait temps de partir, si nous ne voulons pas rater le départ des fiacres pour la maison. Le chemin sera rude et nous n'avons pas le droit d'arriver en retard pour l'anniversaire... — Reprenant leur sérieux, ils partirent tout les quatre vers l'entrée de l'école, leur langue ne sachant se tenir tranquille tant cet événement et ces réunions, devenues aussi rares qu'intenses, les emplissaient de joie et de félicité.
— Finny ne vient pas avec nous? Pourtant il fait partit de la famille. — Se concertant du regard, les trois aînés décidèrent rapidement de celui qui allait annoncer la nouvelle à la jeune femme. — Mely', Finnagán est partit depuis déjà une semaine... Père avait à lui parler. — — J'ai préféré te dire qu'il était envoyé en mission pour ne pas t'inquiéter, te connaissant, tu nous aurait vendu pour l'empêcher de partir. — — Désolé petite sœur. — Les sourcils froncés, la moue abasourdie; la demoiselle ne réussit qu'à tirer la langue à cette coalition masculine avant de s'engouffrer dans la voiture qui devait les ramener chez eux. Plusieurs jours passèrent durant lesquels, la jeune femme réussi à bouder ses aînés sans que ceux-ci ne réussissent à la dérider. Ce n'est que, lorsque posant les yeux sur les hauts murs de son repaire familial, le phénix volant à toute vitesse vers elle, que Melizenn esquissa de nouveau un sourire. Les trois frères assistant à la retrouvaille entre l'animal et la cadette, ne surent réprimer un soupir de soulagement à la vue de ce tableau qui annonçait la fin du l'interminable sentence du mutisme. — La prochaine fois Sieg', ne lui cache pas la vérité. — L'accusé haussa les épaules, comme s'il n'était pas le réel fautif de cette longue traversée silencieuse... Lorsque l'épais manteau obscur de la sorgue se glissa enfin sur les terres du Poitou, une immense fête se voyait lancée pour honorer la mémoire de la fée Mélusine, fondatrice de la lignée de Lusignan. Au bras de son frère Conrad, son cavalier attitré pour la soirée, la descendante féerique cherchait de ses prunelles céruléennes une haute stature auréolée de boucles rousses. Attristée et inquiète de ne pas croiser les prunelles d'azur de l'adopté de Poitiers, la jeune femme resserrait son étreinte sur le tissu épais du costume de son frère qui posa, dès lors, une main apaisante sur celle de sa cadette. Le sourire en coin, il partageait avec elle l'attachement particulier qu'ils portaient à cet homme qui les avait vu grandir au même titre que leurs deux aînés. Finnagán Méhée, recueilli par la famille suzeraine, sorcier et membre de la garde de Trécesson, fiancé de Melizenn... Les titres qu'il portait étaient tout aussi particuliers que son existence même au sein de la fratrie. Et, lorsque enfin, la demoiselle croisa les iris claires tant recherchées, elle délaissa son frère de sang pour son frère de cœur qui l’accueilli au creux de ses bras avec délice. — La prochaine fois que tu pars sans me prévenir... — un bref rire cristallin coupa la remontrance féminine qui s'évanouit même au moment où il déposa un léger baiser sur la peau marmoréenne de son front. — Je sais Melizenn, je sais. — Se souriant l'un à l'autre, la jeune métamorphomage vit alors ses cheveux virer aux blond platine, ce qui fit rigoler une grande partie de l’assistance et qui lui attira les boutades de ses frères aînés.
Et tandis que, perché haut sur les fenêtres de la pièce, le phénix majestueux veillait sur sa protégée; une larme emplie de nostalgie vint s'échouer sur une plante fanée, oubliée de tous, qui, après quelques secondes, se vit renaître en une magnifique fleur de lys immaculée.
Almarian de Broerec
La grâce du cygne
Parchemins : 358 Pseudo : riddermark (florence) Avatar : katie mcgrath Disponibilité : totaleAmortentia : une odeur entêtante de feu de bois, de papier brûlé et de cuir.
Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Lun 17 Nov - 20:27
HAAAAA :yeahh: Bienvenue ! Si tu as des questions n'hésite pas j'ai hâte de te lire !
Invité
Invité
Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Lun 17 Nov - 21:15
Bienvenue
Arnaud de la Tresson
La puissance du loup
Parchemins : 29 Pseudo : BeLie Avatar : Ben Barnes Disponibilité : Totale 0/3Amortentia : Une odeur de feu de bois, de neige fraîchement tombée et de framboise.
Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Lun 17 Nov - 21:28
Bienvenue.
Invité
Invité
Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Lun 17 Nov - 21:31
Bienvenue à toi Je peux que m'incliner devant le pseudo et l'avatar choisi bon courage pour ta fiche
Melizenn de Lusignan
La grâce du cygne
Parchemins : 217 Pseudo : Portgas. Avatar : Sophie Turner. Disponibilité : 0/2.Amortentia : Un mélange subtil, mais néanmoins puissant, de l'odeur du cuir tanné, de l'encre et des pages usées d'un ancien ouvrage et du parfum des cendres.
Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Lun 17 Nov - 22:36
Merci les petits chats ! Vous êtes cro magnon !!!
Almarian — A chaque fois que je repasse sur ton message, j'ai la pression au plafond Isarn — Merci beaucoup ! Et que dire de ton avatar à toi, Campbell-Bower est trop peu vu !
Amara de Landore
L'ingéniosité du renard
Parchemins : 259 Pseudo : Ilmarë (anna) Avatar : Natalie Dormer. Disponibilité : 7/7 jours (RP 4/4).Amortentia : une odeur ambrée et puissante, boisée et résineuse, mystique, narcotique...
Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Lun 17 Nov - 23:22
Sophie, sophie qui vient d'Aquitaine en plus et puis cette histoire d'origines, je, je.. Encore bienvenue chez les fous parmi nous
Elynore Delacour
La grâce du cygne
Parchemins : 227 Pseudo : Elynore Avatar : Sarah Bolger Disponibilité : le plus souvent possibleAmortentia : Une odeur bien particulière monte et submerge les narrines d'Elynore. C'est un mélange de l'odeur des chevaux, de la pluie ou plus exactement de la forêt juste avant une averse et une odeur sur laquelle elle n'arrive pas encore à mettre de mot. Age : 32
Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Lun 17 Nov - 23:42
Bienvenuee mel
Melizenn de Lusignan
La grâce du cygne
Parchemins : 217 Pseudo : Portgas. Avatar : Sophie Turner. Disponibilité : 0/2.Amortentia : Un mélange subtil, mais néanmoins puissant, de l'odeur du cuir tanné, de l'encre et des pages usées d'un ancien ouvrage et du parfum des cendres.
Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Mar 18 Nov - 0:07
Merci à vous mes petites beautés !!!
Invité
Invité
Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Mar 18 Nov - 8:43
de Lusignan + Sophie J'ai vraiment hâte de voir ce que tu vas faire de ce personnage
Invité
Invité
Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Mar 18 Nov - 13:14
Bienvenue sur le forum. J'ai beaucoup aimé ton idée d'intégrer cette famille, hâte de voir ce que tu vas faire du personnage
Melizenn de Lusignan
La grâce du cygne
Parchemins : 217 Pseudo : Portgas. Avatar : Sophie Turner. Disponibilité : 0/2.Amortentia : Un mélange subtil, mais néanmoins puissant, de l'odeur du cuir tanné, de l'encre et des pages usées d'un ancien ouvrage et du parfum des cendres.
Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Mar 18 Nov - 18:52
Merci les blondinets !!!
Kerrian de Broerec
Les protecteurs de Brocéliande
Parchemins : 91 Pseudo : mouthofashes Avatar : colin o'donoghue Disponibilité : à vie les petits
Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Mar 18 Nov - 21:13
l'avatar est superbe Bienvenue ma petit rousse
Invité
Invité
Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Sam 22 Nov - 19:59
Sophie ou ce choix divin d'avatar
Bienvenue sur MS
Almarian de Broerec
La grâce du cygne
Parchemins : 358 Pseudo : riddermark (florence) Avatar : katie mcgrath Disponibilité : totaleAmortentia : une odeur entêtante de feu de bois, de papier brûlé et de cuir.
Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Dim 4 Jan - 11:40
Après le recensement nous cessons de te réserver Sophie Turner (tu as jusque mardi). Nous t'avons donné un délai bien supérieur à la normale pour finir ta fiche. En espérant que tu puisse la terminer très vite afin que nous ne te mettions pas en danger et que tu puisses surtout débuter le rp
Almarian de Broerec
La grâce du cygne
Parchemins : 358 Pseudo : riddermark (florence) Avatar : katie mcgrath Disponibilité : totaleAmortentia : une odeur entêtante de feu de bois, de papier brûlé et de cuir.
Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞ Jeu 22 Jan - 9:21
Félicitations !
tu es désormais validé(e) !
Un plaisir d'enfin te valider parfait, et ton écriture est très agréable !
Tu peux à présent poster dans toutes les parties du forum ! Mais avant ça, n'oublies pas d'aller recenser ton avatarici-même si ce n'est pas déjà fait ! Ensuite, nous t'invitons à te rendre dans la malle aux sortilèges, afin que tu puisses recenser ton patronus et ton métier (si tu en as bien sûr ). Bien entendu, tu pourras également ouvrir un nouveau sujet dans les carnets de liens, afin que tu puisses commencer à te faire des amis ou des ennemis (à toi de voir ) et prévoir tous tes RP ! Autre lien utile si tu as décidé de créer une nouvelle grande famille de sorciers, tu peux te rendre ici afin d'en faire un récapitulatif, d'y inclure toutes les informations que tu souhaites et qui sait, peut être qu'un potentiel prochain membre viendra en agrandir les rangs ? Pour finir, on te donne rendez-vous dans la partie hors jeu, lieu où tu pourras flooder comme un fou et ainsi, rencontrer les autres membres !
Allez c'est parti, nous te souhaitons bon jeu et nous espérons que tu passeras un agréable moment parmi nous !
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Sujet: Re: ❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞
❝ Le chant de l'eau, le murmure du vent. ❞
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