Sujet: ᴋᴇᴙᴚᴉᴅᴡᴇᴎ ☽☾ ᴸᴱ Ͼᴼᴿᴮᴱᴬᵁ Ͼᴿᴵᵀᴵᶲᵁᴱ ᴸᴬ ᴺᴼᴵᴿʕᴱᵁᴿ. Dim 9 Nov - 22:37
Kerridwen de Brumhild
La vraie liberté, c’est de pouvoir repousser très loin les limites de sa liberté.
❖ NOM DE FAMILLE : de Brumhild n'est pas un nom très répandu en Europe orientale. Il puise ses sources au fin fond des terres Saxonnes. Il est composé du mot "Brume" qui est bien évidemment un mot français, et "hild", d'origine Germanique, qui signifie "guerre ou combat" . ❖ PRÉNOM(S) : Le premier de ses prénoms est Kerridwen, en référence à la déesse de la mort et de la fertilité, reine de l'Occident, de l'Eau et de l'Automne, initiatrice de toute magie et reine des sorcières. Le second de ses prénoms est un hommage à la célèbre fée du même nom, Morgane, magicienne prodigieuse, formidable enchanteresse et guérisseuse. Le dernier prénom à lui avoir été attribué est Elinör, on suppose qu’il à été choisi pour sa consonance, pour son « esthétique auditive ». ❖ ÂGE : 28 ans. ❖ LIEU DE NAISSANCE : Elle vit le jour en Aquitaine, une nuit de pleine lune, au premières lueurs de Baltaine. ❖ CLASSE SOCIALE : Parait faire partie de la bourgeoisie mais est en réalité issue d’une noble lignée, celle des De Landore. ❖ ASCENDANCE :Sang-pur, bien entendu. ❖ PROFESSION : Son cursus terminé, la demoiselle à rapidement été contactée pour occuper le poste de professeur de runes ainsi que de divination. ❖ SITUATION MARITALE : Trop intelligente pour s’être laissée enchaîner par les noces, trop indépendante, et surtout beaucoup trop attachée à sa liberté. Le seul être de qui elle serait incapable de se passer n’est autre que son chien à l’apparence de loup, Ekker. ❖ DEMEURE : Anciennement résidente dans la demeure de Morgane, depuis l’obtention de son poste à Ornebois, elle fait de ce fait partie de la demeure de Messire Merlin. ❖ BAGUETTE : Faite de chêne rouge teinté en noir et contenant un poil de chapalu. Elle mesure 30 centimètres et est moyennement flexible. ❖ PATRONUS : Un dragon semblable à un magyar à pointes. ❖ EPOUVANTARD : Merlin (ou du moins la représentation qu’elle s’en est faite) torturant Ekker jusqu’à ce qu’il succombe de ses meaux. ❖ PARTICULARITÉ SPÉCIALE : Elle est Métamorphomage.
Le miroir de Viviane
+ Kerridwen est métamorphomage, don qu’elle possède depuis la naissance qui lui permet de changer d’apparence à volonté. Cela peut aller de changer la couleur de ses cheveux, à copier à l’identique les traits d’une personne, en passant par la métamorphomagie animale. Elle pourrait être là, sous vos yeux, sans même que vous vous en doutiez. Elle prend un malin plaisir à utiliser ce don pour toutes les occasions, notamment pour des missions d’espionnage ou de chasse à l’homme/chasseuse de prime (très douée pour traquer et pister les gens ou les animaux). Il lui arrive d’endosser le rôle de tueuse à gage, mais il lui en faut beaucoup pour accepter de fournir ce genre de prestation. Elle recense toutes ses missions dans un petit carnet de cuir rouge qu’elle a toujours, bien caché, dans une de ses poches. Elle conserve toujours un souvenir de ses victimes, des cheveux pour les vendre aux sorciers qui souhaitent réaliser du polynectar et avoir un visage qu'on serait sûr de ne pas retrouver ailleurs. Elle chipe également ce qui semble avoir le plus de valeur aux yeux de ces victimes, souvent ce sont des chevalières, parfois des gravure, mais dans tous les cas elle repart avec beaucoup d'or. + Elle se déplace rarement sans un animal à ses côtés, c’est généralement un chien ou un oiseau (corbeau ou chouette). C’est un choix tactique, elle craint en permanence d’être démasquée, que l’on sache pour son don, et de ce fait, qu’on lui vole son sang. Grace à cette omniprésence animale, il lui suffit de copier l’apparence de l’animal qui l’accompagne et de disparaître. Ce n’est pas une science exacte, mais cette technique l’a déjà sortie de situations délicates. + C’est une redoutable combattante, archère accomplie mais également très à l’aise avec le combat au corps-à-corps, elle privilégie les armes discrètes, notamment les dagues, qu’elle cache un peu partout sur elle. En revanche, elle est incapable d’utiliser des armes lourdes comme les haches ou les épées à deux mains. + Elle a régulièrement des flashs des visions, des rêves prémonitoires, ce qui n’a rien de vraiment étonnant vu sa fonction. Initiée à la divination depuis son plus jeune âge et ayant de fortes prédispositions dans ce domaine, elle a échappé à de nombreuses mésaventures grâces à ses songes presque prophétiques. Ses outils de divination de prédilection sont le tarot et les runes, elle lit aussi dans les restes des repas ou dans les entrailles d’animaux (bien qu’elle évite ce genre de pratique). + Kerridwen ne se ballade jamais sans sa cape noire, le visage caché par une large capuche. + Elle est la sœur de la matriarche des De Landore et donc tante d’Amara et d’Obéron, cependant leurs rapports sont inexistants, ils ne connaissent même leur lien de parenté. + Comme peut l’indiquer le bois de sa baguette, Kerridwen aime créer ses propres sortilèges, c'est même une passion. Ce sont généralement des sort utiles à la vie quotidienne, qui lui permettent de gagner du temps, mais il lui arriver en imaginer des plus complexes, comme des sortilèges de torture. C'est une sorte d'inventrice folle qui travaille toujours sur des tas de projets, souvent jugés loufoques. + Elle recherche secrètement les vieilles reliques comme le Graal, déjà pour sa symbolique, mais aussi car elle pressent que ce pourrait être une formidable monnaie d’échange si elle venait à avoir des problèmes plus importants qu’à l’accoutumée. + Elle parle plusieurs langues, essentiellement Françaises, (Anglo) Saxonnes et Scandinaves (ce sont les runes qui l'ont poussée à s’intéresser aux autres dialectes), ainsi que quelques dialectes asiatiques. + Elle est intéressée par toutes les formes de magie, classique, élémentale, cérémonielles/rituelles, et de toutes les couleurs. + Elle est passionnée par tout ce qui touche l'ésotérique, dans cette optique, elle voyage beaucoup pour découvrir de nouvelles pratiques tout autour du globe. Elle à récemment découvert la médecine Chinoise. + Dans sa quête du pouvoir, elle prévoit de passer le rituel du feu.
COTE CARACTÈRE
+ Intelligente + Rusée + Créative + Minutieuse + Stratège + Déterminée + Indépendante + Aventurière + Séductrice + Pas vraiment peureuse + Pleine d’amour et de compassion envers les animaux et créatures magiques + Peu pudique + Apprends vite + Curieuse + Érudite + Puissante + Résistante + Franche + Envoûtante + Directe + Très joueuse + Habile + Ingénieuse.
Voici la liste de ses sortilèges personnels (et leur définition) et autres objets de son invention. La plupart des sortilèges présenté ici sont effectifs durant une heure.
•Aerius = Crée une bourrasque de vent dirigeable avec la baguette. •Animorphis = Changer un animal en un autre. •Aqua Implebuntur = Rempli quelque chose d'eau. •Aucifénum = Change un métal en or pendant quelques heures. •Aufero = Annuler les effets d'un sort. •Brossoclum = Passe le balais. •Buffoison = Fait apparaître un splendide festin. •Comédonus Disparus = Fait disparaître les boutons. •Capillorus = Change la couleur des cheveux. •Detritus Totalus = Jette les saletés aux ordures. •Dolorium = Sortilège de torture, le sujet à la sensation d'avoir les os dans un étau, proche de l'implosion. •Flamèche = Lance une boule de feu. •Flash delirium = Matérialise en miniature ce qu'une personne visualise. Pour l'instant son utilisation est réservée à ses cours, dans le but de vérifier la bonne pratique -ou non- de ses élèves. •Homomorphis = Changer un animal en humain. Ce sortilège en est encore à un stade expérimental. •Insectum Malodorum = Fait bruyamment péter un insecte, les odeurs sont en cadeau. Elle est en train de développer le concept à toutes les espèces qu'elle rencontre. •Invisibilia = Pour être caché, comme un caméléon. •Ligno Peribit = Pour couper un arbre. •Lux Eternam = Prolonger la durée de vie d'une bougie. •Magnivitrum = Augmente l'acuité visuelle, permet de zoomer avec ses yeux. •Memorium = Efface un souvenir. •Mentholus Spiritus = Pour une haleine fraiche. •Occulus Colorus = Change la couleur des yeux. •Poilus Nanaplus = Permet de faire disparaître tous les poils d'une personne. Pour une épilation parfaite, privilégier Despoilus, qui permet de dégager uniquement la zone visée. •Reparo = Répare un objet brisé. •Sanitas Rapido = Cicatriser/guérir rapidement (deux journée maximum). •Termitia = Crée un petit trou dans une surface, sans bruit. •Toutenpoudre = Réduit l'objet visée en poudre. •Vestigium = Pour tracer des marques corporelles (tatouages). Elle est encore en train de travailler sa technique, la finesse de ses traits, les différentes couleurs. •Vestigo Revelium = Voir ce qui s'est passé dans un lieu.
Sous la cape de Merlin
QUELLE IMPORTANCE ACCORDEZ-VOUS A L'ASCENDANCES DES SORCIERS, AU STATUT DU SANG ? Je n'ai pas d'avis tranché sur la question. Avant la chasse aux sorcières j'aurais pu vous dire que dans un monde parfait toutes les races auraient pu vivre en paix et partager leur savoir, mais depuis les "évènements" je dois dire que je pense que le sang doit rester pur, pour une raison très simple : personne n'est aussi enclin à comprendre un sorcier qu'un autre sorcier. Les moldus ignorent trop de choses à propos de notre monde et notre histoire serait trop longue à raconter, si tenté qu'ils soient capable de la comprendre en intégralité, tout le monde sait que les moldus sont faibles, et ont une intelligence limitée.
QUE PENSEZ-VOUS DES MOLDUS, DE LA CHASSE AUX SORCIÈRES ? LES CRAIGNEZ-VOUS ? Les moldus sont des grenouilles –de bénitier-, ils sautent de région en région en faisant beaucoup de bruit au sein de la communauté magique, surtout à cause de la chasse aux sorcières, qui est une chose –à mon sens- encore plus impardonnable que les sortilèges du même nom. Mes capacités particulières font que je ne les crains pas, mais je doute d’avoir été en mesure d’affirmer la même chose sans elles. Je voue une haine sans nom aux moldus et à ce qu’ils ont osé nous faire. Nous avons payé le lourd tribu de la jalousie et de la peur des Hommes, et je n’aurais de cesse que de le leur rendre au centuple. Le temps est venu, le sang coulera, mais plus aucun des nôtres ne tomberont.
AVIEZ-VOUS DÉJÀ ENTENDU PARLER DU CERCLE DE PRYTWEN ? QU'EN PENSEZ-VOUS ? Le cercle ? Bien sûr que j’en ai entendu parler, à vrai dire, je me demande comment l’inverse pourrait être possible, toutefois je ne sais pas grand-chose à leur propos, si ce n’est qui ne s’entendent que très moyennement avec les moldus d’après ce que j’ai cru comprendre. Je peux le comprendre sans mal, comment rester insensible à l’agonie brûlante de nos lignées.
QUE PENSEZ-VOUS D'HONORENSE DE TREVEC ? REMPLIE-T-ELLE BIEN SON RÔLE DE DIRECTRICE ? A vrai dire je ne me questionne que très peu à son sujet. C’est une sorcière de légende et je me concentre essentiellement sur ce fait que sur ce qu’elle peut-être en train de faire en ce moment. Evidemment elle a un rôle à remplir, pour ma part la seule chose que j’attends d’elle, c’est de faire en sorte que l’école soit un lieu de paix et qu’elle ne soit jamais prise pour cible par les hommes, car ne nous voilons pas la face, c’est un haut-lieu de la magie, si nos assaillants voulaient frapper fort, il ne s’écoulerait pas beaucoup de temps avant que l’idée aille germer dans leur tête.
Lumos Maxima :
PSEUDO & PRÉNOM: WOLF. ÂGE: 23 ans. REGION: Rhône-Alpes. DISPONIBILITÉ SUR LE FORUM: Moyenne/limitée, mais je fais de mon mieux. COMMENT ÊTES-VOUS ARRIVE ICI ? Un sombral en partance de Bazzart. UN AVIS SUR LE FORUM ? Comme je l’ai dejà dit, il est top. AVATAR: Liv Tyler. PERSONNAGE: Inventé. CREDITS: elf (ava) + Tumblr + Kenpachi (gif). DERNIER MOT ? Mot ?.
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Sujet: Re: ᴋᴇᴙᴚᴉᴅᴡᴇᴎ ☽☾ ᴸᴱ Ͼᴼᴿᴮᴱᴬᵁ Ͼᴿᴵᵀᴵᶲᵁᴱ ᴸᴬ ᴺᴼᴵᴿʕᴱᵁᴿ. Dim 9 Nov - 22:38
L'art, c'est le reflet que renvoie l'âme humaine éblouie de la splendeur du beau.
Les Origines du Mal
« La famille est un lest, jette-le et tu pars au ciel. »
Il était une fois deux sœurs très différentes, tellement différentes qu’elles ne se ressemblaient en rien. L’écart de seize années entre elles ne jouait pas en leur faveur, quand l’une était en âge de se marier, l’autre remplissait ses couches. Elles étaient de parfaits opposés par nature, mais leurs parents amplifièrent cette opposition par deux éducations bien différentes. L’aînée était élevée comme une princesse que l’on préparait à être reine et qui serait assurément la fierté de la famille, l’autre qu’on laissait se débrouiller, comme une graine qu’on aurait mise dans un pot, qu’on aurait oubliée et sur qui personne ne placerait de grands espoirs. Elles n’eurent pas beaucoup de temps pour se connaitre, deux ans à peine, avant que Célésie n’intègre Ornebois, mais du haut de ses deux ans, la petite Kerridwen voyait tout, et comprenait tout. Elle voyait l’attention qu’on portait à son aînée, elle entendait les compliments qu’on lui faisait constamment, elle était la spectatrice silencieuse du favoritisme parental qui opérait en ces lieux. Innocente, impuissante, trop jeune. Comment comparer un adulte à un bébé ? Vraisemblablement messire et dame de Brumhild en étaient capables. Leurs parents étaient eux aussi très différents, Sélène de Brumalin fut offerte à Hanz Von Hild pour sceller un semblant de paix Franco-Allemande à l’heure où les saxons cherchaient à coloniser l’Europe. Ils unirent leurs deux noms pour n’en former qu’un seul, et ainsi naquit la lignée de Célésie et Kerridwen. On était donc loin du mariage d’amour, de fait, si les deux époux n’avaient aucun sentiments l’un pour l’autre, il n’était donc pas étonnant qu’ils n’aient pas non plus d’amour à donner à leurs enfants. Célésie s’en sortait donc bien, elle avait eu la chance d’avoir les faveurs de ses deux parents, Kerridwen au contraire provoquait chez eux un fort sentiment de rejet. Physiquement, elle était un parfait mélange de ses deux grands-mères –jeunes-, ce qui révulsait à la fois le père et la mère, qui pour une fois avaient en commun de houleuses relations avec leurs ancêtres.
Célésie avait beau être à Ornebois, elle était toujours là, sur toutes les bouches « Messire, comment se porte votre fille, s’acclimate-t-elle bien à son nouvel environnement ? ». Il n’avait aucun doute sur l’identité de la fille dont on lui parlait là. « Bien entendu, c’est ma fille, ce n’est pas un petit déménagement qui va l’inquiéter, et puis je pourrais l’admirer à nouveau lors des prochaines vacances.. ». Car c’était bien là le problème de Kerridwen, elle finissait toujours par revenir, à un moment ou à un autre. Elle passa le plus clair de son enfance à redouter les vacances, car pendant son absence la cadette de Brumhild ré existait soudainement, pas au point d’être traitée en favorite, mais on lui accordait un peu plus d’attention qu’à l’accoutumée, c’était particulièrement flagrant du côté de sa mère. Les deux damoiselles grandirent dans une perpétuelle compétition. En effet, dans la famille on était métamorphomage de mère en fille Célésie et Kerridwen étaient donc des changeuses de peau, et elles étaient encouragées à développer et maîtriser ce don, pour faire briller la famille à travers les Landes d’Europe, mais également dans un but sécuritaire, afin qu’elles ne soient pas les proies innocentes des voleurs de sangs. Kerridwen appris donc à les redouter, le problème de craindre ce qu’on ne connait pas, c’est qu’on ne sait pas sous quelle forme il peut se présenter, et cette crainte pris chez la petite Kerri des bien trop grandes proportions, elle frisait la paranoïa. Dès qu’un inconnu l’approchait, elle reculait, et fuyait, à moins que c’eut été les premiers signes de ses prédispositions à la divination…
Le Collectionneur
« Plus l'homme possède, moins il se possède. »
La jeune Kerridwen avait maintenant près de onze ans. Elle avait pris l’habitude de flâner dans les bois qui bordaient la demeure pour éviter l’ambiance châtelaine qui lui pesait plus qu’elle ne la faisait rêver. Là-bas, elle travaillait son don de métamorphomagie. Elle passait le plus clair de son temps-là, seule, entre les chênes et les sapins, à s’entrainer pour enfin pouvoir rivaliser avec sa sœur qu’elle enviait terriblement. La veille, elle avait une désagréable discussion avec sa mère concernant ses absences et son caractère solitaire, qui étaient mal vus par le peuple. Les mots résonnaient encore dans sa tête « Kerridwen, dorénavant tu ne sortiras plus du château, il est temps que je t’apprenne à te comporter en dame, et comme une véritable sorcière. J’ai été beaucoup trop laxiste concernant ton éducation et il faut remédier à cela dès aujourd’hui ! Que fais-tu dans la forêt que tu ne puisses faire ici ? Ne sais-tu donc pas qu’il ne faut pas que les gens sachent pour ton don ?! ». Elle était inquiète, cela se sentait, mais tous les sermons du monde ne servirait à rien. La voix de sa mère était pour Kerridwen comme le bourdonnement déplaisant d’une punaise tournoyant autour de sa tête. Elle n’écoutait pas véritablement, car au final, les interdictions ne l’atteignaient pas, elle ne se sentait pas à sa place dans cette famille, c’est pourquoi elle s’arrangeait pour n’être jamais là.
L’hiver était rude cette année là, la neige était partout, la majorité des arbres étaient nus, enveloppées dans leur manteau de poudreuse. Kerridwen avait revêtit sa plus belle cape, celle qui avait de la fourrure à l’intérieur, pour affronter la morsure de janvier. Elle sautillait gaiement comme le font les enfants lorsqu’ils savent qu’ils vont faire ou avoir quelque chose qui leur plaisent. Elle pressa le pas en pensant que quelqu’un pourrait la voir sur le sentier et rapporter l’information à sa mère, qui en serait -sans l’ombre d’un doute- folle de rage. La pratique de la magie - sous toutes ses formes- était chez elle une source inégalable de joie, en particulier lorsqu’elle avait à pratiquer la métamorphose. Elle s’entrainait avec acharnement et espérait voir à son tour l’étincelle dans les yeux de ses parents, faire leur fierté, comme sa grande sœur. Elle arrivait à ce qu’elle appelait son camp d’entrainement. C’était un endroit qui pourrait sembler quelconque à première vue, mais la jeune demoiselle avait beaucoup apprécié la forme circulaire que dessinaient les arbres. Elle avait fait des petites de choses çà et là, des brindilles, des pierres, tout ce qui lui semblait être utile d’une façon ou d’une autre. Elle se tenait droite, les bras écartés. Les yeux ouverts, elle fixait un rouge-gorge qui trônait sur une branche en face d’elle, l’animal était immobile, et semblait également la regarder. A cet âge, elle avait besoin d’un modèle pour réussir sa transformation, il ne fallait pas non plus que l’animal soit trop gros, les oiseaux étaient donc de parfaites muses. Elle se concentrait, elle sentait le flux d’énergie s’agiter dans tout son corps. Elle sentait son bec et ses ailes pousser, et en quelques secondes la magie avait fait son œuvre. Elle faisait un tout petit rouge-gorge, frêle et perdu. Son regard se posait partout, et au milieu de ses propres empreintes de pas elle redécouvrait le paysage. L’oiseau en face d’elle la regardait toujours mais il semblait changer de position, il bougea, pris son envol, droit sur Kerridwen et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, l’animal se changea en homme. Un homme à l’allure lugubre, ses cheveux charbonneux, longs et gras tombaient sur ses larges épaules, son regard noir la fixait toujours. Sa cape n’était pas de première main, comme tout le reste de ses effets. Il s’approcha. La jeune fille était horrifiée, elle tremblait de toutes ses plumes, elle tenta de s’envoler mais sa technique de vol n’étant pas encore au point, il l’attrapa sans trop de mal. « Et bien ma jolie, où crois-tu aller comme ça ?... ». Elle était au creux de ses énormes mains et la panique la saisissait. Elle n’osait même pas reprendre son apparence normale, de toute façon ça n’aurait pas changé grand-chose, que peut faire un enfant face à un adulte ?... L’homme sorti sa baguette, prononça un mot qu’elle ne parvint pas entendre, elle se senti seulement sombrer dans un sommeil contre lequel elle ne pouvait lutter. L’individu la jeta au fond d’un bagage et ils disparurent.
❆
Une odeur de feu de bois serpentait jusqu’à ses narines, elle émergeait doucement. Les bruits environnent n’étaient en rien rassurants ; Des sanglots, des cris, des bruits de pas, des sons métalliques, des conversations d’adultes. Elle avait du mal à ouvrir les yeux, sa vision était floue et rien de ce qu’elle percevait n’avait une forme humaine. Elle se redressa pour s’asseoir, ses mains cherchaient des reliefs familiers, mais tout ce qu’elle trouva, c’était une main, qui elle l’espérait, appartenait à quelqu’un de vivant. « Oh, tu es réveillée ». Elle ne connaissait pas cette voix, ce qui était évident, les amis de Kerridwen étant à poils, à plumes ou à écailles. Le brouillard se dissipait peu à peu, elle voyait les traits d’un jeune visage se dessiner avec netteté. « Où sommes-nous ? ». Elle cligna des yeux plusieurs fois pour recouvrer la totalité de son acuité visuelle. Il ne semblait guère plus vieux qu’elle. Il portait des vêtements sales et dans un état déplorable, il devait probablement venir d’une famille très modeste. « Ils appellent ça le dôme, c'est une barrière magique. Moi j’appelle plutôt ça la prison… ». Ils étaient retenus dans une sorte de cage de bois et de métal aux barreaux épais, grande comme une file de six chevaux. Elle jeta un regard circulaire et se rendit compte qu’ils n’étaient pas seuls. En effet, tout autour d’eux étaient entassé des enfants, près d’une centaine, certains jonchaient le sol, morts, d’autres étaient en vie, mais psychologiquement détruits. « Qu’est-ce qu’on fait ici ? ». Elle s’emmitoufla dans sa cape, le froid n’était pas ce qui glacait le plus dans cet endroit. « Et bien, si tu es ici, c’est que tu es probablement métamorphomage ou alors animagus ? ». Elle eut un hochement de tête des plus timides, après tout elle ne le connaissait pas, c’était peut-être une ruse. Elle chuchotta « Méta… ». Le jeune garçon s’approcha, parla plus doucement. « J’ai vu ce qu’ils font aux métamorphomages… Ils leurs volent leur sang. Parfois c’est pour des potions et parfois pour le vendre. Tu vois le vieil homme là bas, près du chaudron ? C’est lui qui fait les potions, c’est un captif, comme nous, il est druide et très puissant ! ». Elle tourna la tête. Près de la marmite se tenait un homme sans âge, sa longue barbe blanche touchait le sol, sa blanche tunique était tâchée de boue, on pouvait voir de la tristesse dans son regard, il remuait son breuvage sans envie, sans énergie, tel un mort vivant. « Et toi, qu’es-tu ? Et qui es-tu ? ». Elle lui faisait déjà confiance, dans de telles circonstances mieux vaut avoir des amis que des ennemis. « Je suis un animagus, mon nom est Headrig, juste Headrig ». Elle avait entendu parler des autres grandes familles du pays, elle n’avait pas souvenir d’avoir lu ou entendu ce prénom. « Kerridwen… De Brumhild ». Il esquissa un sourire. Elle n’aimait pas prononcer son nom de famille, c’était pour elle un exercice désagréable ou toutes les personnes la reconnaissent comme étant presque exceptionnelle, à l’exception de ses parents. « Je le savais, je l’ai deviné à ta cape et tes bijoux… ». Elle n’y avait pas prêté attention, mais il était exacte qu’elle portait bien des objets qui en disaient long sur la richesse de sa famille, cela pouvant être ostentatoire, elle décida de les retirer et les rangea dans sa poche. Elle regarda Headrig. Il devait être là depuis longtemps, mais la raison lui échappait. Il grelottait, ses lèvres étaient pourpres Kerridwen lui fit une place sous sa cape et il s’y glissa joyeusement. « Merci ». Elle se contenta de lui sourire en guise d’un de rien. « Mais, qu’est-ce qu’ils te veulent ? Si tu es animagus ton sang ne doit pas avoir beaucoup de valeur à leurs yeux ? ». Loin d’elle l’envie de l’offenser mais elle avait peur de le froisser, elle était relativement maladroite dans ses propos. « Nous lui servons d’espions. Hier par exemple j’avais pour mission de surveiller une famille de nobles qui ont un jeune garçon animagus, c’est encore un nouveau-né à vrai dire et je pense que c’est bien pour ça qu’il le veut. Je devais en apprendre plus sur les déplacements de la famille, pour que les rapteurs puissent agir au moment le plus propice… Ils nous vendent aussi, pour que d’autres puissent utiliser nos pouvoirs … Les animagis qu’ils estiment les moins intéressants sont rapidement revendus, j’avais une très bonne amie cheval, elle est partie la semaine dernière, pas assez discrète… Il faut croire qu’être un corbeau est de meilleure augure… ». Elle était perdue, cela faisait à la fois trop et pas assez d’informations. « Il ? Qui est-il ? Et eux, qui sont-ils ? Et le druide, s’il est aussi puissant que tu le prétends, pourquoi ne part-il pas ? Et toi, pourquoi es-tu revenu ? ». Les questions se bousculaient dans sa tête, elle avait l’impression de faire un très mauvais rêve. « Tu vois ces hommes ? Les gardes ? Ce sont des rapteurs, c’est eux qui attrapent les gens comme nous. Ils travaillent pour Garrok le cruel, c’est lui le maitre de ces lieux, c’est à lui que tout le monde obéi. Il est très puissant, mais il est encore plus cruel que son nom ne l’indique. Tu vois cette fillette là-bas ? Il l’a vidée de son sang. Il est sans pitié et sans cœur, et si le druide de peut pas partir, c’est parce qu’il a été marqué, comme nous tous. Tous ceux qui sont ici subissent un sortilège dès leur arrivée, il permet de nous retrouver, où que nous soyons, je ne sais pas exactement comment ça marche. Et puis, ceux qui s’enfuient sont torturés à leur retour, ce qui est assez dissuasif… ». Elle regarda la fillette qu’il avait pointé du doigt, elle était couverte de sang et de boue, et était visiblement en train de se décomposer. Le camp se composait de plusieurs tentes en cercles, et au centre brulait un grand feu. La plus grande et la plus belle des tentes était juste à côté de la cage dans laquelle étaient captifs les deux jeunes comparses. De cette grande tente sortit un homme, massif et richement vêtu. Son visage racontait les guerres auxquelles il avait pris part de grès ou de force. Une grande cicatrice lui fendait la partie gauche du faciès, ce qui lui donnait un air des plus terrifiants. Kerridwen se serra un plus contre Headrig, elle se crispait à la vue de cet imposante silhouette à l’apparence d’ours. Il approchait de la cage, sur ses lèvres planait un sourire en coin presque sadique. Il posa ses mains contre les barreaux, se mit à la hauteur des jeunes gens. Il jubilait. Sa main pressa la joue de la fillette qui était prise de soubresauts. « Alors ma douce, tes nouveaux appartements sont-ils à ta convenance ? ». Sa barbe était rasée et on avait alors tout le loisir d’admirer sa crasseuse dentition. Elle ne dit mot. « J’espère que ton père sera plus loquace que toi, sinon il se pourrait fort que vous ne vous revoyiez jamais ! Voyons voir à combien il estime le prix de sa chère princesse… ». Une demande de rançon, ses objectifs étaient maintenant clairs. Ils repartirent à leurs affaires, lui et ses hommes en riant à gorge déployée. « Oh et… Une petite saignée pour lui souhaiter la bienvenue »…
❆
Voilà maintenant trois lunes qu’elle était là, dans la boue et le sang, prisonnière de ce dôme qui faisait disparaitre toute trace de son existence. Elle passait ses journées à observer, elle n’avait que ça à faire. Elle tenait pressait son bras, une larme roulait sur sa joue, de douleur et de rage. Elle regarda la plaie sur son poignet, elle était large et du sang continuait de sinuer le long de son avant-bras. Elle fixait le druide, qui était toujours devant sa marmite. Elle se tourna vers Headrig. « Un enfant n’a aucune chance de s’échapper, n’est-ce pas ? ». Il opina du chef tandis qu’une idée germait dans la tête de la brunette. « Dans ce cas il nous faut un adulte… ». Son regard se posa à nouveau sur le vieil homme. Le camp était étrangement vide à ce moment-là, elle saisit l’occasion « Psss ! Messire le druide ! Par ici ! ». L’homme s’assura d’être seul et s’approcha rapidement. « Messire, aidez-nous à sortir, je vous en conjure ! ». Il paraissait désolé, et impuissant. « Je ne peux rien faire pour vous mes enfants, je suis menacé, tout comme vous ! Nous sommes tous marqués de toute façon, il nous retrouverons quoi que l’on fasse, je suis bien placé pour vous en parler… ». Le vieillard était couvert de cicatrices, il avait dû endurer bien des sévices.. « Mais sir, comment faire disparaitre la marque ? ». Il prit un temps pour réfléchir et soupira. « Et bien je suppose qu’ils doivent mourir, ou du moins qu’Il doit mourir… ». C’était une solution un peu radicale, mais quel autre choix avaient-ils ? Le druide était aussi préposé au poste de cuisinier, il connaissait parfaitement les plantes, pierres et animaux. « Peut-être que vous pourriez améliorer un peu la soupe, monsieur… ? Quelques baies sombres pourraient peut-être, rehausser son goût.. ? ». Elle parlait bien des fruits de Belladone, des petites baies aux grands pouvoirs mortifères dont elle avait entendu parler dans un livre de botanique qui trainait dans la bibliothèque du château. « Ils m’ont confisqué ma baguette, je n’ai pas accès aux végétaux, je me contente de travailler avec ce que l’on m’apporte… La Belladone ne tombe pas du ciel, petite ! ». Il semblait baisser les bras, pessimiste, mais cela n’entravait en rien l’espoir de Kerridwen. « Je vous fournirez ce dont vous aurez besoin, dites-moi seulement ce qu’il vous faut… ». Elle avait de l’aplomb pour une fillette, elle qui était pourtant effacée, discrète et craintive, se révélait être une leader étonnante. Il semblait étonné mais on pouvait une petite lueur dans son regard, une petite flamme. « Il me faudrait également une belle branche d’aubépine, bien droite, et un pain ». Ses requêtes étaient originales mais restaient réalisables aux yeux de la demoiselle. « C’est d’accord, vous devrez seulement me dire quand agir, notre point de vue est limité dans la cage… Je m’arrangerais pour sortir… ». Le vieillard acquiesça. On pouvait entendre des bruits de pas se rapprocher, il se redressa. « Chutt, quelqu’un vient, cela sera notre petit secret, je viendrais vous voir ce soir, quand la majorité du camp sera endormi ou à l’extérieur !... Courage ».
L'envol
« Même quand l'oiseau marche on sent qu'il a des ailes. »
Cinq longues années s’étaient maintenant écoulées sans qu’aucune occasion ne se soit présentée. La garde autour de la cage avait été renforcée et Kerridwen faisait l’objet d’une attention constante, ce qui empêchait toute manœuvre d’évasion. Ses parents n’avaient pas répondu à la demande de rançon, ou du moins c’est ce qu’elle pensait. Elle avait bien grandit, Headrig aussi, ils étaient tous deux adolescent maintenant et n’oubliaient en aucun cas leur plan, qui avait été mis au point depuis longtemps. Cette fameuse nuit où ils avaient parlé avec le druide était bien loin, et ils espéraient que le vieil homme n’avait pas oublié ce qui sonnait chez les jeunes gens comme une promesse. Le camp n’avait jamais été aussi calme et aussi vide que ce soir-là, et pour leur grand projet, ils avaient besoin qu’il y ait le moins de monde possible dans les environs, afin d’avoir le moins de chances possible d’être vus. Les jeunes sorciers affluaient de quatre coins du globe, Garrok ne se contentait plus d’enlever les enfants qu’il avait à proximité. Son envie et son ambition s’étaient étendues au fil des ans et à mesure que l’or s’amassait dans ses caisses. Kerridwen était surnommée la poule aux œufs d’or par le chef et ses hommes, et son sang se vendait très cher. D’autres métamorphomages avaient pris place autour d’eux et les deux comparses faisaient office d’ainés. Ils avaient de multiples cicatrices étalées sur tout le corps, lorsqu’un endroit était trop sollicité pour les saignées, on en choisissait un autre. Elle éprouvait une haine infinie envers ses geôliers, et elle s’était juré qu’ils paieraient tous pour leurs horribles méfaits, un jour ou l’autre. Elle disposait maintenant d’un peu plus de privilèges, elle pouvait faire des promenades autour du camp deux fois par jour, et assister le druide dans ses potions et soupes, il en était de même pour Headrig. Le vieillard n’allait pas en rajeunissant et avait besoin de mains supplémentaires, on lui avait installé une chaise, les longues heures debout devant son bouillon n’étaient dorénavant plus possible. Il s’appelait Edin, et Kerridwen apprenait beaucoup à ses côtés, il lui transmettait son savoir et elle son énergie.
Le soleil commençait à se coucher, les alentours de la cage étaient calmes, le camp semblait même désert. Tout le monde allait bientôt revenir. Edin siégeait face à sa marmite bouillonnante qui n’était pour l’instant qu’un gros bouillon d’eau insipide. Le regard du vieil homme croisa celui de la brunette, c’aurait pu être un banal échange de regard, mais elle décelait dans ce dernier quelques chose de différent, la lueur était de retour. Elle donna un coup de coude à Headrig et il se mit rapidement au travail. Il s’accroupit, enfourna sa main dominante au fond de sa gorge et vomit tous les repas de la journée « A l’aide ! Vite, il est malade ! ». Garrok prenait grand soin de la santé de ses petits protégés, un animagus malade était inefficace, et le sang d’un métamorphomage grippé était invendable. On évitait donc toute contamination, les malades étaient mis en quarantaine placé sous l’œil vigilant de médecins sorciers er moldus triés sur le volet. Le dernier garde du camp s’approcha et constata à la vue du volcan qu’il avait en face de lui qu’il valait en effet mieux intervenir. Il ouvrit la porte, traîna Headrig par les épaules, et en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, le jeune homme se transforma en un magnifique corbeau. Kerridwen quant à elle pris l’apparence d’un tout petit criquet. Elle sauta dans le bec du corbeau et ce dernier décolla en les chapeaux de roue, tournoyant pour éviter les sortilèges lancés par le garde qui hurlait de rage « Revenez ici ! On vous retrouvera de toute façon, vous le savez ! ».
Ils étaient au beau milieu des bois, dans leurs corps d’origine. Ils se disputaient « Peux-tu m’expliquer pourquoi j’ai failli mourir brulée par les acides de ton estomac ?!! ». Elle était furieuse, mais c’était simplement la peur qui parlait. Elle avait dû grossir jusqu’à former une boule dans l’œsophage d’Headrig pour qu’il la recrache. « Je suis désolé, c’est l’instinct ! Quand je me transforme je n’ai aucun contrôle sur ce que j’ingurgite, dès qu’un insecte passe à proximité je le mange, c’est comme ça ! ». Sa justification était faible face à la colère qu’elle éprouvait. « Oh allez, dans quelques temps cette histoire nous fera rire ! ». Elle en doutait. Pouvait-il imaginer ce que cela faisait de se sentir glisser contre les parois gluantes et chaudes d’un tube digestif, en direction d’une mort lente et douloureuse. « Dépêchons-nous. ». Elle était déjà venue en repérage lors d’une de ses balades, elle savait donc où trouver ce qu’il lui fallait. La nature bourgeonnait, le printemps était là et la fraicheur de la nuit se faisait de plus en plus présente, ils devaient se presser. Ils s’enfonçaient dans les bois au nord du camp, tournèrent après un gros rocher couvert de pousse, et longèrent une rangée de conifères jusqu’à une petite clairière. A l’orée de cette dernière se trouvaient quelques maigres buissons de belladone, elle collecta quelques baies et les déposa sur un mouchoir ivoire qu’elle noua, puis rangea au fond de sa poche. Elle scrutait les alentours à la recherche du reste des exigences du druide. Là, au milieu de ronces et de buis s’élevait une branche aux jolies petites fleurs blanches, elle était longue et très droite comme l’avait souhaitée le vieil homme. Elle la préleva le bois délicatement et fronça les sourcils « Mais, ne nous avait-il pas demandé du pain ? ». Headrig semblait circonspect, il semblerait que ce détail leur ait totalement sorti de la tête et ils se trouvaient d’après leurs estimations à des lieues de toute civilisation. La tâche la plus ardue n’était donc pas celle que l’on pensait. « Transforme toi et inspecte la forêt, je serai derrière toi ». Il lui fit un signe de tête positif et s’élança dans les airs. Elle copia son apparence et le talonnait. Ils cherchaient des zones déboisées, de la fumée, tout signe qui pouvait laisser entendre que quelqu’un habitait dans ces bois et ils y parvinrent. Ils avaient repéré quelques kilomètres en amont de la foret une épaisse nappe brumeuse s’élevant vers le ciel. Ils atterrirent à proximité d’une chaumière entourée de grands pins et de muriers. Kerridwen se posa sur le rebord d’une fenêtre, l’endroit semblait désert, ses occupants s’étaient absentés, mais pour combien de temps.. Elle inspecta la maisonnée, le feu brulait encore dans l’âtre, il avait été alimenté récemment. Il y avait peu de meubles, le strict minimum, il était ardu de savoir si c’était le logis d’une sorcier ou non. Son regard se posa sur ce qui devait servir de table commune, il y avait là les restes d’un pain que l’on avait fraichement rompu, seul un quignon avait survécu. Elle s’en empara et le montra à Headrig qui faisait le guet dehors, et ils s’envolèrent à nouveau.
Ils arrivaient à proximité du camp, l’endroit semblait encore paisible. Kerridwen survola le druide, lâcha les baies dans la marmite qu’elle tenait dans une patte, et jeta le pain et l’aubépine sur le vieillard de l’autre, pendant qu’Headrig faisait diversion auprès du garde. Elle avait à peine eut le temps de reprendre forme humaine que la sentinelle la plaqua lourdement dans la boue d’un bond. « Alors comme ça ça t’amuse de te payer ma tête petite sotte ! ». La colère se sentait, elle craignait la suite. Il l’agrippait avec force, tenait son visage de sorte à ce qu’elle soit obligée de le regarder. Il écrasait ses joues, les perçait presque. Il lui frappa le visage de sa main libre. « On voulait juste faire une promenade… ». Elle croisait les doigts pour que le garde n’ait rien vu que leur manœuvre, pour qu’Headrig l’ait suffisamment distrait. Il empoigna Kerridwen par le bras, ouvrit la cage et la jeta à l’intérieur, elle fut bientôt rejointe par son ami, et le bruit sourd de la porte qui se refermait sur eux. Le druide avait quant à lui eu le temps de cacher les petits cadeaux qu’on venait de lui faire, sous son ample tunique. Il remuait son bouillon avec une vigueur retrouvée à la vue de ces petites billes noires qui fondaient doucement dans la soupe, il frisait la folie, du moins plus que d’ordinaire.
La nuit était maintenant bien installée, tous attendaient avec une impatience mesurée. Le camp se trouvait soudainement encerclé d’un bourdonnement, d’éclats de voix, de ricanements. Tous rentraient, arrivaient de toute part en un ballet frénétique, comme des abeilles dans une ruche. La file d’attente jusqu’au chaudron commençait à prendre forme, les hommes s’avançaient avec leurs gamelles et leur cuillères jusqu’à Edin qui tentait de contenir son excitation avec maladresse. Tous furent servis. Il fallait un peu de temps à la belladone pour faire son effet. Rapidement on entendit des bruits de suffocation, des toux, et des cris retentir sous le dôme, puis enfin, le silence. Le vieillard exultait, il chantait, sautait, dansait à s’en briser les reins. Mais sa joie fut entrecoupée par des bruits de pas, et un rugissement terrible. Une silhouette sorti de la tente du chef et s’avança vers la marmite, baguette tendue. « C’est toi qui est la cause de tout cela druide, tu vas le payer de ta vie vieux fou ! ». C’était Garrok, il était dans un état de furie inqualifiable, son visage était rouge, ses yeux injectés de sang et une grosse veine serpentait sur sa tempe tremblotante. Il commençait à changer de position, entamait un mouvement, on pouvait voir une lumière verte naître à l’extrémité de la baguette, mais avant même que celle-ci n’eut le temps de lancer complètement son sortilège, elle fut interrompu par un éclair bleu surpuissant. Le corps sans vie de Garrok s’écrasa sur le sol. Edin avait sorti son bout de bois à temps, sa branche d’aubépine qui ne payait pas de mine. Kerridwen était stupéfaite, son visage exprimait une extrême admiration et un soulagement profond. La barrière magique instaurée par le défunt se dissipait peu à peu. Les rayons du soleil caressaient le visage blême de la jeune fille, jamais il n’avait été aussi brillant.
Libérés, tous les jeunes, petits et grands sinuaient dans la foret en hurlant de joie vers la ville la plus proche guidés par Jean, le troisième plus vieil habitant de la cage, sous les conseil du druide. Ils allaient être rendus à leur famille, si elle existait encore. Kerridwen n’avait aucune envie de rentrer chez elle. Personne ne l’avait cherchée, personne ne l’attendait. Elle voulait juste commencer une nouvelle vie dans un endroit tranquille, si possible avec Headrig. Elle se tourna vers le vieillard, encore stupéfaite « Mais messire, comment avez-vous fait ?! Ce n’est qu’un simple bout de bois ! Il y à encore les fleurs dessus ! Et le pain, pourquoi ? ». C’était pour elle une curiosité, elle avait toujours entendu parler des grandes familles fabriquant les baguettes comme des institutions, un passage obligé. « Ce n’est pas la baguette qui fait le sorcier ma chère, c’est même le contraire… Quant au pain… La faim justifie les moyens ! ». Il ricana en croquant dans son quignon, rejoignant les autres. Elle allait s’élancer à son tour quand elle se stoppa net, le corps raidi. Face à elle se tenait un loup, ou plus précisément un chien loup, mais elle était incapable de saisir la subtile différence tant son aspect était impressionnant. Il trônait là, à l’orée des bois, assis face à elle, comme s’il l’attendait. Son regard perçant fixait Kerridwen qui baissa la tête. Elle ne savait pas si elle devait le craindre, il n’était aucunement agressifs jusque-là. Elle releva la tête. Le regard de l’animal était si doux, il était comme figé dans le décor, comme un rêve. Elle avait toujours adoré les loups, depuis toujours. Elle s’approchait doucement, ses doigts longs et fins tendus devant elle, mais avant qu’elle ne l’atteigne, le canidé pris le sentir qui s’enfonçait dans la foret, il trottinait. Kerridwen le poursuivit, suivi par Headrig et finalement rejoint par Edin. Captive, elle avait perdu l’habitude de courir, elle talonnait l’animal qui accélérait jusqu’à une habitation, là, il entra. C’était la même maison dans laquelle Kerri était rentrée et avait piqué le pain. Ils s’arrêtèrent. Le druide était à la traine, essoufflé, le pauvre bougre gémissait et toussait ses poumons. Elle reprenait son souffle, circonspecte. Elle s’approcha lentement jusqu’à la porte, elle s’appuya contre l’encadrement. La bête était là, couchée devant l’âtre regardant Kerridwen fixement. Il semblait tellement triste, comme si ses gardiens l’avaient laissé là, seul. Le vieil homme rejoint le jeune fille « Tu es toujours là toi… ». En entendant sa voix, le chien se releva d’un bond et saute sur Edin , lui léchant le visage avec frénésie. « C’est bon c’est bon, ça va ! ». Edin était tombé au sol , le chien avait tellement de force –contrairement au druide- qu’il l’avait retourné sans mal. « Dois-je en déduire que vous connaissez ? ». Elle était d’autant plus étonnée, elle connaissait le magicien depuis un certain temps maintenant, mais jamais il n’avait mentionné un animal qui l’attendait quelque part. « Ekker et moi habitons ensemble, ici, c’est ma maison… ». Elle tombait des nues. Elle était presque vexée qu’il lui ait caché autant de choses, elle qui le considérait comme un père spirituel. « Et je suppose que vous comptiez nous le dire un jour ? Et comment se fait-ce qu’il y ait toujours une buche brûlant dans votre cheminée ? Se pourrait-il que vous ayez aussi une femme ou des enfants ?! ». Elle était en colère, se sentait trahie, elle lui faisait presque la morale. Il entra et s’assied sur une chaise en poussant un long soupir de soulagement. « Je comptais vous le dire, oui, le même jour où je vous demanderait également si vous voulez vivre avec moi… C’est Ekker qui à nourrit le feu jusqu’à mon retour, c’est bien plus qu’un chien tu sais… Quant à la famille : Non, je n’ai ni femme ni enfant, la seule chose avec laquelle j’ai voué ma vie est la magie et toutes les découvertes que cela englobe. ». Elle était presque soulagée qu’il n’ait pas de famille et culpabilisait d’avoir une réaction aussi égoïste, quand elle tiqua sur quelque chose « Attendez, est-ce que vous venez réellement de nous proposer de vivre avec vous ?! ». Elle échangea un regard avec Headrig qui l’avait rejointe à la porte, tous deux avaient un grand sourire sur les lèvres. « Et bien… C’est ce que j’ai dit ! Je suis vieux maintenant et j’aurais justement besoin de deux apprentis à qui transmettre mon savoir… ». Evidemment il n’avait pas réellement besoin d’apprentis, c’était plus là l’expression de son envie de ne pas laisser son savoir et son nom tomber dans l’oubli. Ils avaient tous tissé des liens très forts pendant ces années de captivité, la séparation aurait été très difficile. Les deux jeunes sautèrent eux aussi au coup du vieillard, fous de joie « Merci Merci MERCI ! ». Edin lui aussi semblait heureux, comme apaisé. Ils lâchèrent leur emprise et inspectèrent les lieux du regard « Mais c’est un peu petit ici pour nous tous, non ? ». Le druide ricana dans sa barbe, il sorti sa branche d’aubépine « Accio baguette ». Il avait laissé sa baguette au camp, on la lui avait retirée avant même son arrivée, elle devait être quelque part, au milieu de campement fantôme. On pouvait entendre un bruit sourd, comme si quelque chose fendait l’air à une très grande vitesse. Edin tendit le bras et sa baguette atterri dans sa main d’un coup sec, il la détailla comme une vieille amie que l’on n’aurait pas vue depuis des années et dont on faisait le constat des dégâts du temps. Elle était intacte, quasiment neuve, c’était assurément une baguette très puissante, peu commune. Il donna un coup de poignet souple, et les murs de la maison se poussèrent tous, découvrant une multitude de pièces, de portes, et une décoration presque royale. L’enchantement était magnifique à voir. La maisonnette paraissait abandonnée, presque miteuse vue de l’extérieure, mais ce n’était vraisemblablement que la partie immergée de l’iceberg. « Vous trouverez sans mal une chambre à votre goût, fait comme chez vous ! ».
Une Passion dévorante
« Il est plus facile de renoncer à une passion que de la maîtriser. »
Ils allaient entrer à Ornebois, un hibou était venu leur apporté leur parchemin d’admission, ce qui représentait beaucoup pour eux. Ils avaient appris quantité de choses auprès d’Edin, des choses que la majorité des sorciers de leur âge étaient bien incapables de faire. Ils allaient pouvoir briller comme ils l’avaient toujours souhaité, mais leur joie était entachée d’une douleur encore bien trop vive. Edin était parti, une mort naturelle, seulement due à la vieillesse, du moins c’est ce que tous s’accordait à penser. Cela faisait à peine une semaine, Headrig l’avait enterré aux alentours de la maison et la jeune femme avait confectionné une croix en bois sur laquelle on pouvait lire "Edin de Brocéliande, Druide sans égal, Magicien d’exception, Père spirituel. Puisses-tu reposer en paix et veiller sur les tiens où que tu sois.". Son absence était terriblement dure à supporter pour Kerridwen, le druide avait fait office de père pendant les deux ans durant lesquels ils avaient vécu sous le même toit, elle n’avait jamais eu de relation avec un adulte aussi riche et épanouissante. Ils avaient hérité de tout, la maison, les objets, la fortune considérable que le vieillard leur avait caché jusque-là. Elle était maintenant adulte elle aussi et vivaient tous deux aux abords occidentaux de la forêt de Brocéliande. Durant toute sa captivité elle s’était demandé où elle se trouvait, elle avait rapidement eu sa réponse en vivant avec Edin. Elle qui était originaire d’Aquitaine avait donc fait une longue migration vers le nord, sans qu’elle n’en soit consciente. Elle était loin de tout, de sa famille, de ses obligations, de son passé, et cette vie lui convenait parfaitement. Elle devait maintenant se débrouiller sans la présence bienveillante du vieil homme, mais heureusement pour elle, il lui restait encore Headrig. Sa relation avec le jeune homme avait évoluée, ils étaient très liés depuis toujours mais ces liens s’étaient renforcée depuis qu’ils vivaient ensemble. Ils étaient engagés dans une relation charnelle à la fois tendre et torride, fusionnelle et passionnée. Le druide n’en savait rien, ils n’avaient osé lui en parler. Ils passaient le plus clair de leur temps ensemble. Kerridwen était différente des autres. Elle était forte, tant mentalement que physiquement. Elle coupait du bois comme un bûcheron, buvait de l’alcool au goulot, se promenait nue dans la foret quand la lune était pleine. Elle n’avait rien d’une princesse fragile qui pétait uniquement dans les soies les plus précieuses. Elle était gaie, naturelle, semblable à une nymphe, une fée, ou encore une dryade. Elle était belle, terriblement belle et envoutante avec ses longs cheveux noirs de geai, ses beaux yeux bleus perçants et sa peau pale presque blanche. Headrig et Kerridwen étaient deux silex, qui dès qu’il se frottait un peu produisaient prodigieuses étincelles. Ils étaient plus puissants ensemble, ils étaient comme deux âmes sœurs. Dans deux heures à peine, ils allaient faire leur entrée à Ornebois, ils appréhendaient tous deux la nouveauté, c’était comme se jeter dans le vide. Leur histoire n’était pas commune, et ils ne savaient pas quel regard allaient jeter leurs camarades là-dessus, ils redoutaient d’être mis de cotés. Kerridwen quant à elle imaginait déjà quelqu’un la reconnaître, soit pas le regard soit pas le nom, et qu’on la dénonce à ses parents. Elle avait pensé à se trouver une nouvelle identité mais abandonna bien vite l’idée en se disant que les professeurs eux sauraient rapidement la vérité. Cette pensée la hantait, elle avait horriblement peur de devoir retourner au château, elle qui avait goûte à la liberté ne pouvait plus vivre autrement. Elle avait négocié avec la direction pour avoir l’autorisation de faire entrer Ekker dans l’école, en tant que familier, Headrig avait accepté de faire l’acquisition d’un autre animal, un splendide chat noir au pelage épais et soyeux. L’école avait accepté. Ils préparaient leurs affaires et les chargeaient dans une roulotte tirée par cheval noir aux larges pattes robustes. Avant de partir, Edin leur enseigna comment faire disparaître la plus grosse partie de la maison et rentre la partie restant inhospitalière. Headrig prononça les mots adéquats et dit au revoir à la maisonnée. Ils prirent place dans la carriole et partirent vers l’orient.
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Ils comptaient parmis les meilleurs élèves d’Ornebois, leur cursus touchait à sa fin, ils allaient bientôt devoir se trouver un travail, peut-être même déménager. Kerridwen excellait en divination, runes, duels, potions, sortilèges et enchantements, Headrig lui brillait en botanique, soin aux créatures magiques, vol, combat et défense contre les forces du mal. Ils auraient pu beaucoup apprendre, s’ils étaient encore amis. En effet, alors que Kerridwen restait inchangée, Headrig lui, s’était métamorphosé. Il faisait partie des élèves populaires, il aimait être entouré, plaire, rouler des mécaniques, qu’on lui fasse sentir qu’il était le meilleur. Il enchainait les conquêtes, au grand désarroi de Kerridwen qui lui vouait maintenant une haine infinie. Elle était solitaire et travailleuse, curieuse et érudite, lui, flambeur et égoïste, fier et lâche. Tous s’étaient pris d’affection pour ce jeune homme qui avait vécu des choses atroces, tandis qu’on critiquait la sauvage timide qui paraissait si froide et indifférente qui avait pourtant vécu la même chose. Elle passait son temps seule, dans la bibliothèque, avec Ekker. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi il avait autant changé, pourquoi il l’avait abandonnée alors qu’elle n’avait aucun tort à son sens. Elle avait accepté son choix de ne plus la côtoyer, mais la fin de l’année arrivant, le besoin de comprendre se faisait plus insistant. Les couloirs étaient déserts, un calme apaisant régnait dans le château. Elle sortait de la salle commune, un livre sous le bras, lorsqu’elle rentra dans quelqu’un. Son volume des hauts sortilèges tomba au sol, elle le ramassa et allaient critiquer le malfaisant qui ne regardait visiblement pas devant lui, lorsqu’elle le reconnu. C’était lui, Headrig, devant elle, il n’avait même pas pris la peine de ramasser le livre, il ne prenait même pas la peine de lui dire bonjour. Le visage de la demoiselle se crispa, ses sourcils étaient froncés, la tempe vibrante. « Laisse-moi passer. ». Il semblait d’humeur taquine, elle non. « Pourquoi faire ? Si c’est pour t’isoler, nul besoin de courir… ». Un sourire moqueur se dessina sur les lèvres du brun. Kerridwen sentait la colère monter, ses mâchoires se resserraient nerveusement. « J’ai dit : LAISSE-MOI PASSER. ». Elle tentait de se contenir, elle ne supportait pas que l’on se moque d’elle de la sorte, sans qu’elle ne l’ait mérité. « Et que vas-tu faire ma douce Kerri ? Me changer en crapaud comme ce pauvre Icare qui t’avait volé ta cape ?.. ». C’était en première année, elle était la cible d’un peu tout le monde, Icare avait été l’occasion de tester ses talents en métamorphose, et cela avait plutôt bien fonctionné. « Tu veux parler du passé maintenant ?! Parlons-en alors ! ». Elle sorti sa baguette et la colla contre sa paume d’Adam. « Est-ce que notre amitié avait si peu de valeur à tes yeux ? Ne représentais-je rien pour toi ?! Parce que ce n’est pas ce que j’avais compris quand nous habitions avec Edin ! Tu m’as trahie Headrig, tu m’as abandonnée sur le bord du sentier, sans raison, je n’avais rien fait pour mériter un tel châtiment ! ». Il levait la tête en espérant s’éloigner le plus possible de la baguette. Elle le plaquait contre le mur laissa tomber son livre et empoigna son veston vigoureusement. « Tu comptais, bien sûr. Mais ici il y a du monde, du monde qui m’apprécie, qui m’adule presque ! Devrais-je m’en priver uniquement parce que tu es mon amie ? Ces gens m’acceptent Kerridwen, ils voient mes talents, mon potentiel, contrairement à Edin et toi… ». Elle ne comprenait pas, était-ce là une tentative pour la manipuler, l’adoucir, la toucher ? Elle était troublée. « J’étais ton amie, oui, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je te faisais confiance, tu es la seule personne sur qui je comptais, et tu as abusé de cette confiance ! Edin et moi voyions ton talent, qu’insinues-tu là ?! ». Il essayait de retourner les choses à son avantage, elle voyait clair dans son jeu, elle écoutait ses mensonges, le sang palpitant de rage. « Es-tu complètement aveuglée ?! De nous deux tu étais sa préférée, celle qui apprenait vite, celle qui avait les félicitations, n’as-tu donc jamais remarqué le regard qu’il te portait ?! Il te regardait comme l’on regarde son enfant, jamais il ne m’a regardé ainsi ! Et en ce sens je suis bien mieux ici, alors excuse–moi de savourer enfin le succès qui me revient de droit ! ». Les larmes lui montait aux yeux, elle ne voulait pas y croire, elle était tellement en colère, et triste à la fois. Il n’avait plus rien à voir avec le garçon qu’elle avait connu. Il était devenu insipide, ingrat, et profondément détestable. Elle avait l’impression qu’on lui volait ses souvenirs. « Tu… Tu mens ! Edin était bon avec nous deux, il nous traitait de manière égale et juste ! Comment oses-tu profaner sa mémoire ?!! Il a été un père pour nous, tu devrais t’en rendre mieux que quiconque ! ». Il avait raison, mais elle était incapable de le voir. Lorsqu’on a des privilèges, on fait tout pour continuer à les avoir le plus longtemps possible, Kerridwen n’en était pas exempte, elle jouissait s’en sans rendre compte de l’affection toute particulière que lui portait le druide et ne se doutait nullement qu’Headrig l’avait remarqué, encore moins que cela l’avait touché à ce point. « Tu nages en eaux troubles Kerri, il serait temps que tu enlèves le voile qui est devant tes yeux ! Maintenant si tu le permets je vais rejoindre mes amis. ». Il se dégageait de son emprise tandis que les larmes roulaient sur ses joues. Il s’éloignait, et sans qu’elle ne le contrôle, un sortilège jaillit de sa baguette, droit sur Headrig qui tomba au sol. Il ne bougeait plus, son corps était gris, froid et raide. Elle était pétrifiée d’horreur, regarda sa baguette avec effroi. Elle paniqua et s’envola par une fenêtre. Elle vola jusqu’à une montagne isolée qu’elle avait pris l’habitude fréquenter quand elle ne supportait plus sa vie. Elle se posa, atterri sur les genoux tellement elle n’avait plus de forces. Un hurlement déchirant retenti du haut de la montagne. Elle pleurait les larmes de son corps, les sanglots la prenaient à la gorge, l’empêchant de respirer. Elle ne savait pas s’il était mort ou vivant, mais cette image de lui sur le sol l’avait tellement choquée qu’elle n’osait pas revenir pour en être certaine. Elle resta là, pendant des heures, se vidant de ses larmes, tournant le problème dans tous les sens, quand elle se décida finalement.
Elle arriva sur les lieux, mais il n’était plus là. Elle ramassa une nouvelle fois son livre qui jonchait le sol et regarda à terre comme l’on se recueille sur une tombe. Sa baguette agissait selon son bon vouloir lorsque Kerri ressentait de vives émotions, d’ordinaire elle contrôlait ce phénomène assez bien, mais cette fois ci cela avait été trop pour elle. Elle vola jusqu’à l’infirmerie, elle poussa doucement la lourde porte pour l’entrebâiller. Il était là, entouré des infirmières et des membres de la direction. Elle entra, s’approcha et demanda des nouvelles. « Il est toujours en vie, mais il ne réagit à aucun traitement ou sortilège. Sais-tu ce qui s’est passé ? ». Elle baissa la tête en frottant son bras. « C’est moi… Ou plutôt ma baguette. Elle a agi de son propre chef, je n’ai eu aucun contrôle, je ne connais même pas le sortilège qu’elle a lancé ! ». Les adultes la regardèrent, comme si quelque chose n’allait pas. « Nous avons tout essayé, nous pensons donc que seul celui qui a lancé le sortilège peut le défaire… ». Elle paniquait. Comme pouvait-elle défaire un sortilège qu’elle avait accidentellement lancé et dont elle ignorait le nom et les effets ? Elle doutait. Ne pouvant rien faire de plus, les adultes partirent. Kerridwen restait là, seule face à ce qui semblait être le corps sans vie de celui qui était jadis son ami le plus cher. « Je… Je suis désolée… Pardonne-moi… Je trouverai une solution, je t’en fais le serment… ». Ses lèvres se pressèrent délicatement le front d’Headrig, laissant inconsciemment couler des larmes sur son visage froid. Même si elle lui en voulait plus qu’il n’était possible de le dire, elle n’avait pas voulu qu’il soit dans cet état. Elle trouverait un moyen, elle l’avait promis.
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Cela faisait des semaines que Kerridwen essayait de "décongeler" Headrig. Elle aussi avait essayé tout ce qu’il lui avait été possible, elle était à cours d’idées. Elle était assise à sa gauche, près d’elle se tenait une petite table de chevet sur laquelle elle avait déposé un bocal dans lequel tourbillonnait un petit poisson noir aux reflets violets sombre, et autre rouge sang. C’était en réalité une baie de belladone et un pétale de rose, Kerri les avait métamorphosés pour qu’Headrig –qui n’aimait pas les fleurs- ait un semblait de compagnie quand elle n’était pas là. Cela faisait un bien joli spectacle, les poissons tourbillonnaient dans l’eau avec joie, ils se poursuivaient, s’évitaient. Elle ne savait même pas s’il la voyait, l’entendait, ou la sentait. Elle perdait espoir. Elle posa sa main contre son poing et soupira longuement. Son regard se posa sur la table de chevet. Là, elle avait posé le livre qu’elle avait avec elle le jour où c’était arrivé. C’était un livre de sortilèges et soudain, son esprit se remit en route. Elle saisit l’ouvrage, le feuilleta rapidement, regroupe les informations les plus intéressantes qu’elle trouva et essaye d’en faire un condensé. Le sortilège qu’elle avait lancé était vraisemblablement un mélange de plusieurs car il présentait plusieurs effets caractéristiques à deux sortilèges distincts : la pétrification et la couleur grisâtre, et la froideur. Elle étudia les contre-sorts efficaces, et à partir de ces deux, elle en créa un nouveau. Elle se leva, se dressa au-dessus du lit, tendit sa baguette vers Headrig et prononça « Aufero ». Instantanément, le corps sans vie du jeune homme reprit des couleurs, sa respiration reprit et il se réveilla en sursaut. Kerridwen était folle de joie, elle le prit dans ses bras sans s’en rendre compte « J’ai réussi, j’ai réussi ! Bienvenue parmi nous ! ». Etrangement, elle n’éprouvait même pas de ressentiments envers lui, elle qui était pourtant si rancunière voire vengeresse. « Que s’est-il passé ?! ». Elle le relâcha, penaude. « Hmm, il semblerait que ma baguette t’ait jeté un mauvais sort et que tu sois resté inconscient pendant un mois… ?! ». Elle ne savait pas comment il allait réagir, serait-il furieux ? Reconnaissant ? « Que dis-tu ?! Je ne suis pas d’humeur à écouter tes moqueries… ». Il avait donc choisi la colère, ce qui l’embêtait fortement, sa joie se ternie un peu. « Quoi ? Non tu te méprends ! Ma baguette est en chêne rouge, le fait d’agir parfois de son propre chef en est une des caractéristiques… Mais le plus important c’est que j’ai réussi annuler le sortilège, n’est-ce pas ?! … Désolée pour ceci, je n’avais pas l’intention de… ». Elle regarda le sol. Il attrapa sa main, elle le fixa aussitôt. « Tu aurais pu me laisser dans cet état si tu l’avais souhaité, et j’aurais probablement fini par le comprendre… J’ai appris beaucoup durant mon long sommeil et j’ai eu très peu de visites pour tout t’avouer… Mais j’ai appris une chose essentielle, ceux que je croyais être mes amis… Ils se moquant de moi en réalité. Aucun d’eux n’est venu, alors qu’ils savaient que j’étais là. La seule qui est venue c’est Mariane, elle est à mes trousses depuis des mois, me harcelle… Et puis il y avait toi… Tu as été là tout ce temps… Tu as toujours été là, sous mes yeux, mais je ne te voyais plus car c’est moi qui étais aveuglé… Je voulais tellement qu’on m’aime pour mes aptitudes que j’en ai oublié le principal, la famille. C’est toi ma famille Kerridwen, tu es tout ce qu’il me reste… S'il te plait, pardonne-moi. ». L’émotion lui montait aux yeux, il n’avait pas l’air de lui en vouloir, elle était soulagée. Elle essuya une goutte du revers de sa manche, esquissa un sourire timide. « Je ne t’en veux pas… Et je m’excuse si je t’ai offensé d’une quelconque façon, tu sais bien je ne te ferais jamais de mal, n’est-ce pas ? Oublions tout ça veux-tu ?... ». Il acquiesçait. Headrig posa sa main sur le visage de la brune, lui caressa affectueusement la joue du bout du pouce, avant de s’approcher. Elle avait beaucoup de mal à croire que c’était réel, ses joues se rosirent. Il continuait de s’approcher, jusqu’à ce que leurs lèvres se rejoignent et qu’ils échangent un long baiser des plus tendres.
Un Regard Nouveau
« Il n'y a pas d'évolution sans liberté d'essayer. »
Son histoire avec Headrig était définitivement terminée, et elle en fut détruite psychologiquement. Il l’avait trompée une fois de plus, dans tous les sens du terme car elle l’avait surpris avec une autre, ce qui était pour elle impardonnable. Elle avait fini ses études sur d’excellentes notes. Elle n’avait aucun idée de ce qu’elle allait faire par la suite, quel poste elle allait occuper ni même où. Elle était de retour chez elle avec Ekker, n’avait aucune nouvelle d’Headrig, et n’en voulait pas. Sa haine envers lui était de retour et avait très peu de chances de disparaitre cette fois-ci.
Elle allait consacrer son temps à son travail de chercheuse et inventrice prolifique. Elle était certaine qu’elle allait découvrir de nouveau sortilèges et objets passionnants. La maison ressemblait au laboratoire d’un savant fou. Il y avait des quantités de fioles vides et pleines, des bocaux d’ingrédients étranges, des montagnes de livres à tous les coins. Elle s’autorisait des sorties de temps à autre, où elle buvait et fréquentais des hommes qu’elle oubliait la plupart du temps, elle avait d’ailleurs une certaine réputation à Verteroche, celle peu flatteuse d’une femme aux mœurs légères, une veuve noire. Les gens créaient d’eux-même son mythe, la rendaient d’autant plus mystérieuse et elle s’en amusait. Elle voulait entrer dans la légende, voir son nom dans les grimoires, entendre conter ses aventures c’est pourquoi elle était en perpétuelle quête de pouvoirs supplémentaires. Son caractère s’était assombrit, elle ne faisait plus confiance à personne, pas question de faire deux fois la même erreur. Elle était insensible mais toujours autant solitaire. Elle avait appris qu’elle avait un neveu et une nièce, ce qui l’indifférait profondément. C’est pendant cette période qu’elle fut contactée pour diverses missions à la morale limitée. Elle avait endossé nombre de rôle différents, hommes, femmes, animaux. Elle avait même transformé une chèvre en femme, s’était elle-même transformée en un pseudo seigneur et avait vendue sa soit disant fille –chèvre- à un autre seigneur qui souhaitait marier l’un de ses fils, ce qui restait pour elle un souvenir d’une drôlerie sans égal. On lui avait donné bien des noms, mais celui qui avait sa préférence allait à Gueulfor le Terrible, identité qui lui servait lors de ses contrats et transactions peu légales.
Elle voulait voyager, acquérir les savoirs des autres cultures, des autres continents, et c’est ce qu’elle fit. Son voyage l’entraina dans aux confins de la Chine et de l’Inde, de l’Australie et des Amériques. Elle ramena avec elle des techniques comme la médecine chinoise, une maitrise accrue des runes, de la divination, des grimoires de nouveaux sortilèges, la théorie des chakras, ou encore la magie élémentale. C’était maintenant une métamorphomage accomplie, elle s’entrainait même à se transformer en objet. Son périple dura deux ans, avant qu’elle ne soit contactée par Ornebois pour occuper le poste de professeur de runes et de divination.
Almarian de Broerec
La grâce du cygne
Parchemins : 358 Pseudo : riddermark (florence) Avatar : katie mcgrath Disponibilité : totaleAmortentia : une odeur entêtante de feu de bois, de papier brûlé et de cuir.
Sujet: Re: ᴋᴇᴙᴚᴉᴅᴡᴇᴎ ☽☾ ᴸᴱ Ͼᴼᴿᴮᴱᴬᵁ Ͼᴿᴵᵀᴵᶲᵁᴱ ᴸᴬ ᴺᴼᴵᴿʕᴱᵁᴿ. Dim 9 Nov - 22:45
HA bienvenue officiellement Je vais adorer ce personnage
Invité
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Sujet: Re: ᴋᴇᴙᴚᴉᴅᴡᴇᴎ ☽☾ ᴸᴱ Ͼᴼᴿᴮᴱᴬᵁ Ͼᴿᴵᵀᴵᶲᵁᴱ ᴸᴬ ᴺᴼᴵᴿʕᴱᵁᴿ. Dim 9 Nov - 22:48
Merci ! Et merci également pour l'aide que vous m'avez apportée
Je l'espère bien !
Amara de Landore
L'ingéniosité du renard
Parchemins : 259 Pseudo : Ilmarë (anna) Avatar : Natalie Dormer. Disponibilité : 7/7 jours (RP 4/4).Amortentia : une odeur ambrée et puissante, boisée et résineuse, mystique, narcotique...
Sujet: Re: ᴋᴇᴙᴚᴉᴅᴡᴇᴎ ☽☾ ᴸᴱ Ͼᴼᴿᴮᴱᴬᵁ Ͼᴿᴵᵀᴵᶲᵁᴱ ᴸᴬ ᴺᴼᴵᴿʕᴱᵁᴿ. Dim 9 Nov - 22:51
Bienvenuuuuue Je sens également que je vais l'adorer ! Et désolé pour les dernières questions, je viens à peine de voir en fait Du coup je vais répondre ici j'imagine que si ça tient toujours, elle se seraient vu peut être une fois mais Ama aurait été très jeune, peu de possibilités qu'elle s'en souvienne Sinon il n'y a rien à savoir de spécial sur les parents Et enfin pour le gros chien à l'apparence d'un loup, là il n'y a pas de problème
Elvann de Broerec
Les protecteurs de Brocéliande
Parchemins : 152 Pseudo : Areo (Camille) Avatar : Bridget Regan Disponibilité : 5/7 jours.Amortentia : L'odeur d'une épée fraîchement aiguisée, une odeur parfois épicée ou un parfum de la nature qui envoûte ses narines.
Amara -> Merci ! J'espère qu'elle vous plaira, même si elle n'est assurément pas d'une compagnie des plus agréables Pas de soucis D'acc o d'acc, je prends note ! Concernant ses parents, est-ce qu'ils sont toujours en vie tous les deux, est-ce que tu as déjà imaginé leurs noms ? (je vais surement en avoir besoin pour l'histoire de mon personnage :/). Oooh super pour le chien, merci pour l'approbation, c'était un point important de son histoire !
Elvann -> Fameuse ? Fichtre
Merci beaucoup, j'espère qu'elle sera à la hauteurs de vos espérances !
Pour les avatars -> Merci pour l'intention en tous cas ! :p
Amara de Landore
L'ingéniosité du renard
Parchemins : 259 Pseudo : Ilmarë (anna) Avatar : Natalie Dormer. Disponibilité : 7/7 jours (RP 4/4).Amortentia : une odeur ambrée et puissante, boisée et résineuse, mystique, narcotique...
Oh mais je n'en doute pas ! Sinon, oui ils sont tous les deux vivants et j'avais pensé à Alavarès de Landore pour le padre et Célésie de Landore pour la madre Je vais certainement ajouter quelques informations dans ce sujet d'ailleurs (et je me suis permise de reprendre le nom de Brumhild si ces dernières sont soeurs !) Ravie pour le chien alors !
Pas mal du tout, et surprenant à la fois car j'avais pensé à Sélène/Céleste comme prénom pour la mère de Kerridwen (et de Célésie du coup), d'ailleurs, est-ce que tu comptes développer l'histoire des parents de Célésie ? Car si tu le fais je devrais prendre tout ça en compte histoire de ne pas avoir des versions contradictoires type "Mes parents sont morts de la lèpre" et "Les miens vont pourtant très bien"... xD J'ai jeté un coup d'oeil au sujet, ne te gêne pas pour reprendre des choses que j'ai pu écrire (noms et autres) c'est bien normal
Amara de Landore
L'ingéniosité du renard
Parchemins : 259 Pseudo : Ilmarë (anna) Avatar : Natalie Dormer. Disponibilité : 7/7 jours (RP 4/4).Amortentia : une odeur ambrée et puissante, boisée et résineuse, mystique, narcotique...
Ooooh merci beaucoup ! Tom Même si ça me fait toujours bizarre de le voir "sans-cheveux", tellement l'habitude de Loki qui lui va comme un gant *.* Je ne sais pas dans quel film ou série il à joué pour avoir cette allure de chevalier mais ça le fait pas mal aussi ! *blablabla*
Amara de Landore
L'ingéniosité du renard
Parchemins : 259 Pseudo : Ilmarë (anna) Avatar : Natalie Dormer. Disponibilité : 7/7 jours (RP 4/4).Amortentia : une odeur ambrée et puissante, boisée et résineuse, mystique, narcotique...
Sujet: Re: ᴋᴇᴙᴚᴉᴅᴡᴇᴎ ☽☾ ᴸᴱ Ͼᴼᴿᴮᴱᴬᵁ Ͼᴿᴵᵀᴵᶲᵁᴱ ᴸᴬ ᴺᴼᴵᴿʕᴱᵁᴿ. Sam 15 Nov - 20:37
Félicitations !
tu es désormais validé(e) !
Il ne me restait plus que les derniers chapitre à lire et... Ce personnage est tellement, tellement parfait ! Ton écriture aussi l'est, bref j'ai vraiment adoré te lire et je sens que les RP avec toi vont être vraiment amusants Au final, Amara ressemble bien plus à sa tante qu'à sa mère.. Encore bienvenue ici !
Tu peux à présent poster dans toutes les parties du forum ! Mais avant ça, n'oublies pas d'aller recenser ton avatarici-même si ce n'est pas déjà fait ! Ensuite, nous t'invitons à te rendre dans la malle aux sortilèges, afin que tu puisses recenser ton patronus et ton métier (si tu en as bien sûr ). Bien entendu, tu pourras également ouvrir un nouveau sujet dans les carnets de liens, afin que tu puisses commencer à te faire des amis ou des ennemis (à toi de voir ) et prévoir tous tes RP ! Autre lien utile si tu as décidé de créer une nouvelle grande famille de sorciers, tu peux te rendre ici afin d'en faire un récapitulatif, d'y inclure toutes les informations que tu souhaites et qui sait, peut être qu'un potentiel prochain membre viendra en agrandir les rangs ? Pour finir, on te donne rendez-vous dans la partie hors jeu, lieu où tu pourras flooder comme un fou et ainsi, rencontrer les autres membres !
Allez c'est parti, nous te souhaitons bon jeu et nous espérons que tu passeras un agréable moment parmi nous !
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Sujet: Re: ᴋᴇᴙᴚᴉᴅᴡᴇᴎ ☽☾ ᴸᴱ Ͼᴼᴿᴮᴱᴬᵁ Ͼᴿᴵᵀᴵᶲᵁᴱ ᴸᴬ ᴺᴼᴵᴿʕᴱᵁᴿ. Sam 15 Nov - 20:40
Ahoooouh Merci beaucoup pour tous ces compliments, je suis ravie que ça te plaise Ah ? Ca me donne des idées