QUELLE IMPORTANCE ACCORDEZ-VOUS A L'ASCENDANCES DES SORCIERS, AU STATUT DU SANG ? Étant une sang-mêlé, fille de sang-mêlée, le statut de sang importe peu à cette professeure, du moment qu'on le respect. Aloïse porte néanmoins un plus grand intérêt aux sang-purs et aux autres sang-mêlés. Cet intérêt est assez particulier. En effet, Aloïse essaye d'inculquer un respect pour les né-moldus à ses élèves parfois trop méprisants pour certains à son goût. Cependant, Aloïse ne chouchoute pas non plus ses élèves né-moldus.

QUE PENSEZ-VOUS DES MOLDUS, DE LA CHASSE AUX SORCIÈRES ? LES CRAIGNEZ-VOUS ?
Pour avoir vécue avec des moldus, Aloïse les craint de façon justifiée. Elle sait ce qu'ils sont capables de faire. Cependant, elle aime à penser qu'un jour moldus et sorciers arriveront à s'entendre. Comme toutes sorcières elle condamne naturellement la chasse aux sorcières craignant pour sa famille paternelle bien trop proche des terres du roi à son goût. Elle aimerait avoir des nouvelles des siens même si elle sait que cela reste impossible en l'état actuel des choses.

AVIEZ-VOUS DÉJÀ ENTENDU PARLER DU CERCLE DE PRYTWEN ? QU'EN PENSEZ-VOUS ?
Aloïse de Montmorency avait vaguement entendu parler du cercle. En fait sa tante lui avait fait part de quelques rumeurs concernant un groupe de sorciers haïssant les moldus. Toutefois, elle n'avait pas plus prêté attention à tout ceci que cela. Elle connaissait les pensées de sa tante concernant les moldus et elle avait mis les dires de cette dernière sur cette haine individuelle. Alors forcément, lorsque le cercle frappa Ornebois le jour des portes ouvertes, Aloïse fut atterrée. Jamais elle n'aurait imaginé qu'une telle chose aurait pu se produire. Par son passée et sa vie harmonieuse avec les moldus Aloïse condamne fermement les agissements du cercle de Prytwen.

QUE PENSEZ-VOUS D'HONORENSE DE TREVEC ? REMPLIE-T-ELLE BIEN SON RÔLE DE DIRECTRICE ?
En faite pas grand chose. Aloïse passe le plus clair  de son temps à papillonner dans les jardins une fleur à la main. Les réunions du corps enseignant sont des moments difficiles à supporter. La directrice, que dire d'elle. Aimable, souriante de toute façon Aloïse ne pourrait pas dire du mal de la directrice. Et pour cause, c'est grâce à son soutient qu'Aloïse est encore professeure à Ornebois malgré les plaintes répétées de certains parents notamment en raison ne son lignage.

« C'est une fille » vint annoncer au Seigneur de Montmorency, l'une des femmes qui avaient aidé à l'accouchement. Sa mère la berçait doucement dans ses bras. Le Seigneur de Montmorency, lui, priant Merlin lança un regard assassin au tableau. Pourquoi lui avait-elle donné une fille, cette péronnelle  de petite noblesse, sans grand intérêt mis à part sa beauté, rencontrée lors d'un bal du Seigneur de Flandre. Car il devait au moins lui reconnaître cela, elle n'était pas très maligne mais elle était belle et elle était encore jeune et en bonne santé. Un fils d'esprit sain aurait été le bienvenue. Il avait déjà un fils, Henri, mais totalement incapable de gérer ses terres. Ce fils à moitié fou, avait alors 5 ans. Puis, il avait une fille de 1 an, du nom d'Adélaïde, née de la Dame dont le physique était particulièrement ingrat. Heureusement, les traits de son père avaient amélioré le tout. Pourquoi cette femme de rang inférieur lui avait-elle donné une fille ? Était-ce donc pour cela qu'il avait trompé sa femme ? Le Seigneur de Montmorency se leva et quitta son cabinet. Marchant à grands pas, il débarqua dans la chambre d'accouchement. Il arracha l'enfant aux bras maternels et le leva aux ciels. Il sortit ensuite de la pièce et confia l'enfant à une nourrice. Il fit ensuite venir son jeune frère et lui présenta l'enfant. « Voici désormais ta fille mon cher frère, Aloïse Elizabeth Camille de Montmorency ! » lui dit-il sans grand ménagement. Le jeune homme avait déjà deux fils mais pas de fille à marier. Aloïse grandit dans sa nouvelle famille. Elle grandit avec ses deux frères aînés. Elle vécut dans l'insouciance de son âge jusqu'à ses dix ans. Elle fut élevée comme une petite lady et sa suivante lui coiffait souvent ses boucles brunes en tresses. A douze ans,, elle fut envoyé dans une demeure de la famille plus loin de celle de son père d'adoption et surtout loin de sa mère qui cherchait à garder contact avec sa fille unique. Mais Aloïse était malheureuse loin de ses frères et des quelques visites au clair de Lune de sa mère. Agnès, la Dame de Conflans, s'arrangea tout de même pour lui faire parvenir un pendentif avec le symbole de sa maison de sang-pur. À l'âge de 15 ans ne supportant plus cet isolement forcé, elle prit la fuite et se mit à errer pendant quelques jours dans la forêt sur les terres du Seigneur de Broerec.





Lorsque l'une de ses dames de compagnie s'en rendit compte elle essaya de la retrouver sans succès. Désormais, Aloïse devrait se frayer un chemin dans ce monde sans pitié, seule. Mais déjà, les problèmes commençaient. Son visage d'ange faisait retourner les passants et les badauds sur sa route. Elle entendait les propos parfois iridescents des hommes qui la dévisageaient allègrement. Elle finit par trouver une place de serveuse dans une taverne de la région de Bretagne. Elle prit vite l'habitude de chantonner tout en travaillant mettant ainsi de la bonne humeur et un peu de tendresse dans l'établissement. C'est dans cette taverne qu'elle rencontra son destin. Elle y croisa un jeune homme dont elle tomba amoureuse mais pas seulement. Elle y fit également la connaissance de sa tante maternelle et bientôt du reste de sa famille maternelle. Le jeune homme qu'elle avait rencontré était un fils d'apothicaire et de guérisseur. Il était âgé alors de 17 ans alors qu'Aloïse en avait 16. Ce n'étaient encore que des enfants au fond, mais ils se promirent le mariage et les fiançailles furent célébrées. Cependant, sa tante ne l'entendait pas ainsi. Sa mère était une sang-pur qui avait eu la folie d'aimer un sang-mêlé. Elle ne laisserait pas sa nièce faire la même bêtise que sa mère voir pire puisque le jeune homme n'était pas sorcier. Or, la femme avait un moyen très efficace de mettre fin à tout ceci. En effet, le lieu de travail de l'apothicaire était en bois et il était connu que la famille vivait juste au-dessus. Par conséquent y mettre le feu était chose assez aisée. Une nuit, la sorcière mit à exécution sa vengeance. Alertés par la chaleur, le père et le fils essayèrent de sortir. Mais pris au piège, ils ne s'en sortir pas. Aloïse apprit la nouvelle le matin même. Choquée, elle se mura dans un silence morbide. Après cela, la tante d'Aloïse prit la jeune femme sous son aile et l'inscrivit à Ornebois comme toute jeune sorcière de son âge. À l'âge de 18 ans, elle entra donc à Ornebois comme prévu. À Ornebois, son visage d'ange s'était refermé sur lui-même, offrant aux regards une beauté glaciale. Elle y passa ses années d'études dans la demeure de Viviane. Elle y fit de belles rencontres et notamment la connaissance de l'ainé des Sombralin. Un peu introvertie à l'époque, elle préférait de loin s'éclipser dans le jardin, un peu moins habillée en fille que d'habitude et dessiner ou encore peindre les paysages et les scènes qui se déroulaient sous ses yeux. Le seul cours qu'elle affectionnait vraiment était la musique.
Maintenant, Aloïse Elizabeth Camille de Montmorency a trente et un ans. Elle est professeure de musique à Ornebois depuis déjà trois ans. Avec le temps, elle est peu à peu redevenue cette femme douce, chaleureuse, fascinante et extravertie au dernier degré de l'insolence. Elle a depuis peu découvert qu'elle avait parmi ses élèves sa jeune sœur d'environ 10 ans sa cadette.





Une nouvelle année avait commencé à Ornebois. Aloïse avait revêtu la traditionnelle cape violette de la demeure de Merlin, symbole du corps enseignant. Alors que le soleil tombait au loin sur l'horizon, la professeure de musique jouait quelques accords de lyre dans sa salle de classe déserte. Absorbée par le son mélodieux qui s'envolait dans les airs, la brunette ne vit pas le temps passé. Ce n'est que lorsqu'elle entendit les premières paroles de la directrice par la fenêtre ouverte que ses doigts manquèrent une corde. En retard, elle était encore une fois en retard. Précipitamment, elle s'empara de sa cape de professeur qui trainait sur son bureau et dévala les escaliers. Arrivée aux portes du jardin, elle se glissa à l'extérieur le plus discrètement possible. Elle se dirigea vers le reste de ses confrères espérant ne pas avoir attiré l'attention de la directrice.  C'était raté. Honorense de Trevec posa un regard désapprobateur sur sa professeure entre deux phrases et ce fut tout. Le reste de la cérémonie se déroula sans encombre et les nouveaux élèves se présentaient un à un devant la directrice pour connaître leur demeure.  La directrice les appelait et les jeunes gens avançaient. Certains se retrouvaient sous les couleurs chatoyantes de Morgane et Arthur, d'autres arboraient les douces couleurs de Viviane et Lancelot.
Le lendemain de la cérémonie, Ornebois ouvraient ses portes. Tout était prévu pour que ce soit le jour parfait. Des duels magiques, des joutes étaient organisées pour le plus grand plaisir des élèves, des professeures et des parents. Aloïse était présente elle aussi au milieu de ses élèves. Elle déambulait dans le jardin d'Anthème et au milieu des stands et des animations. Et puis soudain, un éclair traversa le ciel. Un sort de mort fut lancé et Aloïse frissonna. Elle eut la désagréable sensation que quelque chose de grave arrivait à grands pas. Un élève tomba mort sous le coup du sort et bientôt des hommes et des femmes encapuchonnés débarquaient dans Ornebois. Ils se revendiquaient du Cercle de Prytwen. Lorsqu'Aloïse entendit cela c'était comme si son monde s'écroulait. Les rumeurs qu'elle n'avait pas voulu entendre étaient bien fondées. Tous étaient sous le choc. Les uns couraient se mettre à l'abri pendant que les professeurs défendaient les élèves. Aloïse sortit sa baguette en bois d'Aubépine et se mit à défendre les élèves. De temps à autre elle ordonnait à des petits curieux de rentrer dans l'école. Peu de temps après, une autre horrible nouvelle arriva jusqu'à Ornebois.  Aimée Desanges la guérisseuse de Verteroche venait d'être tuée comme une chrétienne sur une croix. La nouvelle bouleversa Aloïse qui s'enferma dans ses quartiers pendant presque une semaine. Elle n'en sortait que pour assurer ses cours.

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